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Haro sur la confiscation du passeport de Clément Sossa
Publié le mercredi 7 mai 2014   |  Gabon Review


Clément
© Autre presse par DR
Clément Sossa Simawango, président de la Fegaboxe


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Jamais un président de fédération sportive n’a fait l’objet d’autant de divergences, au Gabon, que Maitre Clément Sossa Simawango. Gardé à vue pendant 12 jours, il y a un an, pour un dossier monté de toutes pièces, son passeport se trouve aujourd’hui confisqué par les services compétents. Le coup de gueule d’un journaliste sportif ahuri.

Clément Sossa Simawango serait-il un danger pour certaines personnalités haut placées, tapis dans l’ombre, tireraient les ficèles afin de ternir l’image de ce gabonais d’adoption, se demande-t-on ?

Des sources bien informées soutiennent que la guerre de leadership que se livrent, depuis plusieurs années, les descendants de Sossa Simawango, notable de Lambaréné, a fini par dépasser les frontières au point que certaines personnes s’en sont saisies pour régler les comptes à l’actuel président de la fédération gabonaise de boxe qui, il faut le dire, est loin d’avoir sa langue dans la poche.

La confiscation récente de son passeport biométrique est une parfaite illustration d’un micmac ayant pour ressort des intérêts personnels. Tout porte à croire que c’est la goutte d’eau qui fait déjà déborder le vase, puis que maitre Clément Sossa Simawango avait déjà été incarné pour une affaire de trafic de passe port et des présumés attouchements de boxeuses. A l’issue du classement sans suite de son dossier judiciaire par le parquet de Libreville en 2007 pour des faits non avérés, de l’ordonnance d’incompétence partielle et du non lieu du Tribunal de Première instance de Libreville en octobre 2011, ainsi que de l’arrêt d’irrecevabilité prononcé par la cour d’appel de Libreville en avril 2012, il est établit que l’affaire portant contestation de l’Etat civil de Clément Sossa-Simawango est frappée de l’autorité de la chose jugée, a réitéré l’actuel ministre de la justice, Séraphin Moundounga, dans une lettre adressée à son collègue de l’Intérieur le 6 janvier 2014.

Qu’attendent alors les services de la documentation pour restituer le passeport du président de la Fédération Gabonaise de Boxe ? Les lois du Gabon seraient-elles au rabais et bafouées par certaines personnes ? Sinon comment comprendre que les lettres du ministre de la Justice, Séraphin Moundounga ; celle de l’ancien ministre des Sports, René Ndemzo’o Obiang, ainsi que celle du l’ex-ministre de la Justice, Ida Reteno Assonouet, dont l’objet porte sur la demande urgente d’établissement du passeport du président de la Fegaboxe, Clément Sossa Simawango, soient irrecevable pour certains fonctionnaires ?

Le droit gabonais confère pourtant des avantages imprescriptibles à tout citoyen jouissant d’un Etat civil régulièrement établit par les autorités compétentes. Parmi ces droits, il y a bien entendu la liberté de sortir du pays et d’y entrer en toute quiétude. D’où la nécessité pour un compatriote d’être en possession d’un passeport. Or, ce fameux droit est devenu un véritable cauchemar pour Clément Sossa.

Une autorité sportive gabonaise de son rang, dont l’Etat civil ne souffre désormais d’aucune contestation au regard de la décision finale de la cour d’appel citée plus haut, devrait-il être malmenée comme un malpropre pour le renouvellement de son passeport ? Il faut reconnaitre que la question de la nationalité gabonaise fait couler encre et salive au Gabon avec des interrogations du genre qui est réellement gabonais et qui ne l’est pas ? Comme on le voit, ce problème ne se pose pas seulement en politique, il se pose également dans le domaine du sport.

Ce qui est d’autant plus surprenant dans cette affaire est que les autorités gabonaises laissent germer une telle injustice sous le regard de l’opinion nationale et internationale, oubliant les qualités de vice-président de la zone III et l’aura de Clément Sossa au sein de l’Union africaine de boxe (ABU) et des autres organismes assimilés. Bien plus, il a consacré toute sa vie au service de la boxe gabonaise dans le domaine de laquelle il a acquis une visibilité indiscutable depuis une dizaine d’années. Il fut un temps, ce dernier, pour des besoins de services en faveur de la boxe gabonaise à l’échelle internationale, se faisait régulièrement délivrer son passeport sans anicroche en tant que gabonais, conformément au droit.

Et ce, avec la caution et la bénédiction de toute une nation qui a mis en lui sa confiance, au regard de son sens du patriotisme, de son désir à accompagner le président de la République, Ali Bongo Ondimba, à qui il voue sa gratitude pour sa vision politique quant à la valorisation du sport, ses efforts personnels pour le sport en général et la Fegaboxe en particulier et, surtout sa volonté depuis quelques temps à propulser la boxe gabonaise au sommet du monde ainsi on l’a remarqué avec Mabicka Taylor qu’il avait personnellement reçu en audience officielle le 3 janvier 2014.

En clair, par mesure de prudence, il faut que le Gabon soit très regardant vis-à-vis de ce problème. Car le mieux serait de le résoudre le plutôt possible. Sinon, c’est toute la nation qui s’exposerait à la justice internationale (même si la communauté internationale ne signifie plus rien au regard des agissements de certains), si jamais ce dernier venait à porter plainte. L’opinion sportive pense que le chef de l’Etat, garant des institutions judiciaire et de la paix sociale, de l’unité nationale, lui-même, devrait se saisir de ce dossier, si tant est que toutes les voies administratives maîtrisées par la main invisible, sont hermétiquement fermées.

Ce serait vraiment une honte pour le Gabon que de laisser le monde découvrir une telle injustice. Les autorités gabonaises ne peuvent pas vouloir d’une chose et de son contraire. C’est aussi simple que ça. L’obtention du passeport revient de droit à Clément Sossa. Aussi, Il serait judicieux de le lui établir dans les délais raisonnables pour qu’il puisse poursuivre en toute quiétude sa mission pour l’émergence du noble art gabonais en sa qualité de président fédéral. Sauf si le pays voudrait que la justice internationale ou encore les institutions internationales de Boxe remettent en cause, toutes les médailles et ceintures remportées par le Gabon lors des compétitions internationales sous la houlette de Clément Sossa, au prétexte, plausible, que ces titres auraient été remportés sous la bannière d’un président fédéral de nationalité illégale.

De plus, le peuple gabonais serait-il d’accord qu’un digne fils de la ville du Grand blanc, grâce à qui le Gabon a pu engranger de grandes victoires internationales en matière de boxe, puisse se sentir arbitrairement opprimé à cause d’un passeport qui lui revient de droit ?

Sommes-nous dans un pays de droit où chaque citoyen d’origine ou d’adoption a le plein droit de vivre en toute quiétude ? Faut-il croire que désormais, le Gabon soit régi par la loi de la jungle ? Comment comprendre qu’un patriote et pas des moindres, aussi passionné par la vision de l’émergence sportive du Gabon comme Clément Sossa, et dont les efforts et les exploits en faveur de la boxe gabonaise ont fait retentir l’hymne national au plus haut niveau des compétitions internationales, puisse se sentir aussi blessé dans son amour propre et devant sa progéniture, ses proches collaborateurs, ses employés, ses amis et connaissances, parce qu’une main invisible ferait obstruction à la délivrance de son Passeport ?

A titre de rappel, c’est ce Monsieur qui, en 2007 au Cameroun, a fait remporter au Gabon la première ceinture de l’histoire gabonaise de boxe professionnelle dans la catégorie de 60 Kg. En 2009, par sa détermination et son abnégation à conduire la délégation gabonaise à l’Ile Maurice, il fait décrocher la 3ème place au Gabon sur 37 Etats participants. En 2010, à Alger, il a permis de hisser haut le drapeau gabonais et fait retentir l’hymne national au championnat d’Afrique avec deux vice-champions issus de ce rendez-vous. En 2012, Clément Sossa qualifie deux pugilistes pour les Jeux Olympiques de Londres comparativement aux autres pays du continent. C’est d’ailleurs la seule discipline sportive individuelle à avoir composté la qualification de deux poulains. Et tout récemment, grâce à sa bravoure, il a poussé Mabicka Taylor au firmament du noble art africain avec en sus un niveau purement professionnel en poids lourds légers. Même si certains ne lui ont pas reconnu ce mérite auprès du Président de la République.

Parlons peu, parlons vrai, l’on ne peut pas avoir fait autant d’exploit pour son pays et subir un tel mépris et humiliation. Lui refuser ce document alors que ses enfants, d’ailleurs nés au Gabon, ont toujours eu leurs passeports et cartes nationales d’identités, est aberrant.

Les autorités signataires de tous ces documents susmentionnés peuvent-ils se déjuger ? En outre, un tel refus serait également renier tous les titres qu’il a fait remporter au Gabon sur le plan international. De plus, c’est refuser à cet homme de sortir du pays en tant que gabonais, en vue d’aller signer conformément aux dispositions de l’ABU (African Boxing Union) le contrat pour la défense de la ceinture de Mabicka Taylor et, de négocier son positionnement pour le championnat du monde IBU (International Boxing Union).

Quoiqu’on dise, Clément Sossa est gabonais, jusqu’à preuve de contraire. Par ailleurs, Il est le président fédéral de la Fegaboxe et membre du bureau mondial de la boxe (AIBA). Il mérite de la reconnaissance.

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