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Partenariat sogatra-Sotra : La panacée du transport urbain gabonais ?
Publié le jeudi 19 avril 2018  |  Gaboneco
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© Autre presse par DR
La Côte d’Ivoire et le Gabon renforcent leur coopération dans les domaines du transport
Le ministre des Transports ivoirien, Amadou Koné et son homologue du Gabon des Transports et de la Logistique, Estelle Ondo, ont signé mardi 17 avril 2018, à Abidjan un partenariat dans le transport public urbain, aérien et maritime.
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Plongée dans des difficultés financières résultant de la mauvaise gestion, la Société gabonaise de transport (Sogatra), (Ndlr : grâce à un partenariat récemment conclu entre les ministères gabonais et ivoirien des transports), devrait subir une restructuration inspiré du modèle de la Société des transports abidjanais (Sotra).

La restructuration de la Société gabonaise de transports (Sogatra) portée entre 2013 et 2016 par l’acquisition d’une nouvelle flotte (taxi compteur et bus) et la signature d’un partenariat de trois ans, avec le concessionnaire Brésilien Marcopolo n’a pas changé grand-chose à la situation de cette entreprise publique en constante difficultés financières. Malgré, le faux semblant qui a suivi ces dernières années, la Sogatra demeure vulnérable aux difficultés, surtout quand on sait que l’épineuse question financière est toujours d’actualité. On se souvient qu’en 2017, Alphonse Oyabi Gnala prend les rênes de l’entreprise dans un contexte financier morose.

« La Sogatra enregistre (alors) de nombreuses difficultés parmi lesquelles l’épineux problème du retard des salaires lié au retard dans le décaissement de la subvention et de la dette CNSS qui date du dernier trimestre 2005 (…) dû au non versement des cotisations de déclaration trimestrielles des salaires (DTS) ». La récurrence de ce problème montre le degré d’enlisement de la société et son incapacité à équilibré ses comptes. Mais le sureffectif constitue le véritable nœud gordien de cette société. En effet, la Sogatra compte plus de 1 000 employés et une masse salariale mensuelle de 672 millions de francs CFA par mois. Enorme ! Et pour preuve, à lui seul, l’ancien directeur avait besoin de neuf chargés d’études pour l’assister. Ce qui est impensable pour une entreprise dont le gros du personnel stratégique doit être composé de techniciens.

A cela s’ajoute le problème de la dette, notamment celle due à la CNSS et aux maisons d’assurances. Des dettes évaluées à plus de 14 milliards de FCfa. En l’état, le partenariat conclu avec la Côte d’Ivoire pourrait être un moyen de sauvetage non négligeable. En effet, du haut de ses 58 ans d’expérience dans le domaine du transport urbain, la Société des transports abidjanais (Sotra) fait figure de proue. Pour rappel, en mars 2017, la Sotra a augmenté son parc autobus en se dotant de 1 117 nouveau véhicules de marque Tata, grâce à un partenariat conclu sur le même format que celui passé entre la Sogatra et le brésilien Marcopolo.

Dans sa stratégie d’expansion, la Sotra pense à des solutions innovantes pour booster son activité. Mais bien qu’étant un vieux partenaire du Gabon, la question de l’efficacité de ce partenariat taraude les esprits quand on sait qu’à la suite de la crise post-électorale qui a secoué la Côte d’Ivoire il y a quelques années, la Sotra, la société sur qui le Gabon veut calquer le modèle était confrontée à des problèmes endogènes à la ville d’Abidjan. Ce nouveau partenariat pourra-t-il changer la situation de la Sogatra quand on sait que ce n’est pas d’aujourd’hui que les deux parties ambitionnent de travailler ensemble ?

Michael Moukouangui Moukala
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