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Grève aux affaires étrangères : pas de délocalisation, pas de reprise de travail ?
Publié le mercredi 21 mars 2018  |  Gaboneco
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Samedi 24 mars prochain à l’Institut français du Gabon (IFG), l’ONG Ogooué-Labs et ses partenaires annoncent l’organisation d’un «Café numérique XXL» différents des éditions précédentes dites «classiques». Environ 400 participants y sont attendus.

En grève depuis deux mois déjà, les choses n’ont pas pour autant bougé d’un iota au Ministère des Affaires Etrangères où le bras de fer entre les syndicalistes et responsables dudit ministère persiste. Désormais les grévistes conditionnent la reprise des activités à la préalable délocalisation du Ministère. Pour eux, le bâtiment bourré d’amiante, (Ndlr : matériaux cancérigènes utilisés dans les vieilles constructions) les « tuent à petit feu ».

Toujours pas d’accalmie au Ministère des Affaires Etrangères ! Là-bas les responsables peinent à satisfaire les revendications contenues dans le cahier de charges des grévistes, d’où le statu quo qui y règne. Pire, voilà un mois que le dialogue est rompu entre les deux parties. Conséquence : l’activité est pour ainsi dire paralysée dans ce ministère de souveraineté nationale. La vétusté et l’obsolescence du bâtiment principal constituent des motifs du courroux du personnel.

« Nous avons dit que le bâtiment principal des Affaires étrangères ne répond plus aux normes de santé et de sécurité. Nous savons qu’en dehors de l’amiante, ce bâtiment dégage de la chaleur. Cette chaleur a également des effets nocifs sur la santé parce que ces matériaux ont une certaine toxicité. (…) Après une étude avec l’ancienne administration, il était ressorti que le bâtiment devait être rasé. Vendredi dernier, au 4e étage, il y a eu un court-circuit qui a causé un incendie, une épaisse fumée noire s’est dégagée, les pompiers ont dû intervenir », a déclaré Ghislain Boukandji, président du syndicat des agents des affaires étrangères, en marge de la célébration de la 48ème Journée internationale de la Francophonie, du 19 au 20 mars courant.

Les agents grévistes estiment que leur tutelle viole les dispositions de l’article 51 du Statut général de la Fonction publique qui stipule que : « l’administration a l’obligation de protéger les agents et de leur procurer un environnement de travail sein ». Or, tel ne semble pas être le cas. « Il s’avère aujourd’hui que l’administration a failli dans sa mission de protéger les agents, c’est pour cela que nous avons dit que le ministère des Affaires étrangères doit être délocalisé afin de reprendre sereinement le travail », a conclu Ghislain Boukandji.

A côté de cela, les syndicalistes revendiquent également le rétablissement de la Prime de Servitude Diplomatique, PSD, suspendue sans préavis et explications, le paiement des frais de scolarité des enfants des diplomates en service à l’extérieur, (Ndlr : pour lesquels l’Etat s’est unilatéralement désengagé depuis bientôt deux ans), l’acquittement des frais de logements et médicaux pour certains diplomates.

Tony Muru
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