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Crise à la Poste SA. : la Direction générale durcit le ton
Publié le jeudi 15 mars 2018  |  Le Nouveau Gabon
La
© Autre presse par DR
La poste de Libreville
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Malgré la mise en œuvre d’un processus de conciliation le 6 février dernier, entre la direction générale de la Poste SA et le syndicat national des postiers (Synaposte), la tension reste vive au sein de la Poste SA.

Pour faire le point de la situation, le 9 mars dernier, la Direction générale, représentée par l’inspecteur coordonnateur de la Poste SA, Jean-Christophe Makanga, a édifié la presse sur un certain nombre de points qui plombent le fonctionnement de l’institution, soulevés par les syndicalistes grévistes.

Il s’agit notamment des arriérés de salaires, la libération de leurs collègues et enfin l’illégitimité de l’actuel bureau du Synaposte.

La situation des salaires

Selon Jean-Christophe Makanga, « depuis la crise qui a frappé la Poste en 2015, l’Etat s’est engagé à l’accompagner au travers du paiement des salaires des agents. A l’heure actuelle, la poste n’a qu’un seul mois d’impayé de salaires, celui de février, contrairement aux allégations faites par le Synaposte, relatives à un taux de 27 mois sans salaires. La poste ne doit que le mois de février à ses agents», a-t-il indiqué.

Concernant la médiation initiée entre les deux parties le 6 février dernier, en présence de plusieurs administrations, la Direction générale indique que cette rencontre s’est tenue à titre exceptionnel avec l’actuel bureau du syndicat, afin d’atténuer la crise qui perdurait depuis novembre 2017, avec pour objectif d’installer un dialogue social.

Au regard de cette situation de turbulences qui perdure et ce, malgré toutes les dispositions prises pour apaiser les tensions, la Direction générale de la Poste SA, a durci le ton. Elle conditionne désormais la reprise des pourparlers à la régularisation du bureau du Synaposte. Ce, du fait que plusieurs de ses membres de son bureau directeur, sont actuellement en situation illégale et illégitime. Par conséquent, aucun dialogue n’est possible.

Illégitimité de l’actuel bureau du Synaposte

«Au sortir de la rencontre du 6 février, nous avions demandé à nos partenaires de reconstituer et d’actualiser leur bureau. Nous leur avions demandé de nous faire parvenir les textes fondateurs, à savoir les statuts, le règlement intérieur et le dernier procès-verbal de leur réunion. Jusque-là, rien n’a été fait. A notre niveau, nous devons élire les délégués du personnel le 30 mars prochain, afin de pouvoir dialoguer.», a indiqué Jean-Christophe Makanga.

En effet, depuis deux ans, le secrétaire général du syndicat n’est plus en activité à la poste, son adjoint également. Le syndicat quant à lui-même est dirigé par des personnes qui ne sont plus comptées parmi les effectifs de la Poste depuis 2017, parce que certaines d’entre elles ont été admises en pré-retraite.

Libération des membres du Synaposte

Au sujet de la plainte contre les cinq membres du syndicat, autre point d’achoppement, la Direction générale précise que le PDG de la Poste SA, Michael Adandé a esté en justice contre des personnes qui ont commis des actes isolés en portant atteinte à sa personnalité. Et que cette plainte avait été déposée avant la médiation et la signature du pacte de non-agression du 6 février dernier.

Par ailleurs, la direction générale entend faire des efforts pour respecter l’accord de réconciliation. Il sera question pour elle de mettre en musique les reformes afin de redresser l’établissement. «Nous voulons aujourd’hui que les réformes engagées dans le cadre de la Poste SA aillent à leur terme, dans le calme et la sérénité pour le bien de tous.», a conclu Jean-Christophe Makanga.

Stéphane Billé
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