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Club de Libreville : Le regard de Ba Oumar
Publié le jeudi 15 fevrier 2018  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Le président de la Confédération patronale gabonaise (CPG), Alain Ba Oumar épondant aux questions de la presse
Mardi 13 février 2018 à Libreville.
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Quatre jours après la décision du chef de l’Etat, le président de la Confédération patronale gabonaise (CPG) est revenu sur cette initiative censée participer à la relance de l’économie. Dans cette interview accordée à Gabonreview, le patron des patrons s’est félicité de ce processus dont l’aboutissement est vivement attendu, même si les tensions de trésorerie demeurent.

Gabonreview : Combien de vos adhérents seront payés par l’Etat ?

Alain Ba Oumar : Nous attendons toujours la liste des entreprises. Il est évident que nous sommes intéressés de savoir qui à la CPG va être payé. Au moment où je vous parle, je n’ai pas de chiffres. L’idéal serait de se rapprocher de l’Etat où, éventuellement, du Club de Libreville. A notre niveau, nous attendons d’avoir cette information.

Dans le cadre de l’apurement des créances dues aux entreprises, l’Etat a exigé de réinvestir localement les fonds encaissés.

Cette décision nous parait logique. Car, l’Etat, n’ayant pas les moyens de payer toutes la dette intérieure, mais une partie, il est obligé de faire des choix. Et dans cet ordre d’idées, il vous faut avoir des critères de choix. Et l’Etat, qui a le souci de relancer l’économie, comme nous, s’est dit : je suis en difficulté mais voici des choix que je peux faire et je le ferai en priorisant les entreprises ayant un plus grand impact, avec cet argent, sur la relance de l’économie. L’Etat a donc estimé qu’il ne pouvait, dans le contexte actuel, remettre de l’argent à une entreprise qui va immédiatement l’envoyer à l’étranger. Mais plutôt à une entreprise ayant l’intention d’investir localement ou de payer ses charges locales. Il s’agit donc de garder cet argent dans notre économie réelle, avec l’impact que l’Etat attend sur la relance de l’économie.

Quelles sont les propositions de la CPG dans ce sens ?

La CPG est constituée d’entreprises créant de la richesse. Et donc, la contribution des entreprises ne peut intervenir que dans leurs activités de création de richesses. Lorsqu’on investit, on crée des emplois, des revenus. Et ces revenus et gains de l’entreprise créent des impôts qui alimentent les caisses de l’Etat. Et la richesse découlant de ce cercle vertueux permet à l’Etat de la redistribuer en construisant des infrastructures, notamment. Nous sommes tous liés. L’économie ne marche que s’il y a de l’électricité, des routes pour transporter les marchandises vers les consommateurs ; que s’il y a les moyens pour transporter les matériaux et les transformer, d’investir dans les outils de production. Ces moyens proviennent de l’argent déboursé par nos clients, dont l’Etat. C’est avec ces fonds que l’entreprise réalise ces investissements qui vont créer de la richesse. La seule chose que les entreprises peuvent faire c’est créer de la richesse. Mais elles sont handicapées par les problèmes de trésorerie qu’elles ont actuellement.

Avez-vous des réserves à émettre dans le cadre du paiement de la dette intérieure ?

Cette décision du chef de l’Etat est louable car attendue depuis un an. C’est une décision datant du 9 février. Ce matin (le 13 février, ndlr) il y a eu la signature d’un accord matérialisant et officialisant cette volonté du chef de l’Etat. Nous en sommes là. Il y a un Club de Libreville qui s’est mis en place. Nous n’en sommes pas encore membres mais nous y aspirons. Car nous aspirons à être payés. Nous sommes encore au début d’un processus devant aboutir au paiement des dettes dues aux entreprises. La CPG doit faire son travail pour que ses adhérents tirent profit de ce processus. C’est ce que nous allons faire, en intégrant le club de Libreville en tant que CPG, groupé comme nous l’avons toujours été pour défendre, au sein de ce Club, les intérêts de nos adhérents. C’est-à-dire, négocier dans le cadre du paiement des échéances qui nous sont dues chaque mois. Mais aussi, négocier pour les entreprises qui souhaiteraient céder leurs créances, et pour des meilleures conditions auprès des banques.

Je tiens à remercier le chef de l’Etat et nous accueillons avec beaucoup d’espoir cette décision. Nous devons faire en sorte que sa volonté aille jusqu’au bout. C’est-à-dire, que toutes les entreprises soient payées et que cela se passe de manière harmonieuse, transparente et optimale pour les entreprises en général et pour nos membres en particulier.
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