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Vers une militarisation des centres hospitaliers pour contourner les grèves ?
Publié le vendredi 9 fevrier 2018  |  Gabon Media Time
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Annoncé lors du Conseil des ministres du 21 juin 2017, le transfert du Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Angondjé au service de santé militaire du ministère de la Défense nationale continue de susciter des interrogations au sein de l’opinion. Pour certains observateurs, cette mesure prise par le gouvernement n’a d’autres fins que de restreindre les mouvements d’humeurs enregistrés au sein des établissements hospitaliers publics.

Le gouvernement expliquait que le transfert du Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Angondjé au service de santé militaire du ministère de la Défense nationale visait la nécessité de désengorger les structures d’accueil du Service de santé militaire et «permettre un meilleur quadrillage hospitalier au Gabon». Il faut noter que les nombreuses grèves des personnels de santé des hôpitaux publics qui secouent le pays avaient une incidence sur la capacité des services de l’hôpital d’instruction des armées. Il ne parvenait plus à offrir les soins à l’ensemble des patients qui affluaient en son sein.

Sauf qu’au-delà de la question du désengorgement de l’Hôpital d’instruction des armées Omar Bongo Ondimba (HIAOBO), l’opinion décèle une volonté insidieuse du gouvernement de militariser les centres hospitaliers publics afin de réduire les mouvements d’humeurs qui paralysent souvent ces établissements.

D’ailleurs, lors de la réunion du Bureau exécutif d’Union et Solidarité (US), ce parti de l’opposition dirigé par Moukagni Iwangou, a relevé son inquiétude sur «la militarisation du Centre Hospitalier Universitaire d’Angondjé, qui prend toutes les allures d’un démantèlement de l’hôpital public, au regard des mesures préconisées à l’endroit d’autres établissements du secteur public».

Il faut noter que cette mesure aura une incidence non seulement sur le statut des personnels civils en poste au sein de cette structure mais, de manière voilée, aura le mérite de restreindre les mouvements d’humeurs souvent récurrents dans ce secteur. Le personnel astreint au service de santé militaire étant sous la tutelle du ministère de la Défense, «l’exercice du droit de grève est incompatible avec l’état militaire», ce qui explique sans doute le passage du Centre Hospitalier Universitaire d’Angondjé sous pavillon militaire.
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