Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Économie
Article
Économie

Projet graine : La dette des coopératives annulée
Publié le jeudi 1 fevrier 2018  |  Gaboneco
Présentation
© Autre presse par DR
Présentation de la première récolte de manioc issue du programme GRAINE
Le Président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, a pris part ce mardi matin à la présentation de la première récolte de manioc issue du programme GRAINE, qu’il était venu lancer sur place en mars 2015. Création d`emplois au sein des communautés, autonomisation des agriculteurs, relance de la filière agricole gabonaise : les Ogivins sont au travail.
Comment


Deal de départ entre l’Etat gabonais, le groupe Olam et les coopératives agricoles constituées lors du lancement du programme Graine, la dette censée être remboursée dès la commercialisation des cultures issues du programme vient d’être annulée. La cause, le caractère important des sommes devant être remboursées à l’Etat par les coopératives.

Le gouvernement vient d’annuler la dette des coopératives agricoles, instituée lors du lancement du programme Graine en 2015. La mesure conclue en sourdine, après le forum national sur l’agriculture organisé en juin 2017 vise à alléger les coopératives surtout que les sommes redevables sont assez importantes. Les chiffres manquent malheureusement. « A l’issu (donc) du forum et des assises de l’agriculture, le gouvernement a décidé d’annuler la dette des coopératives parce qu’au départ il était question d’un prêt octroyer aux coopératives pour leur développement », a dévoilé Philipe Xavier Moussavou, Responsable régional duprogramme Graine Ngounié/Nyanga.

Le caractère important des sommes à rembourser par les coopératives à l’Etat alors que leur activité ne connaît pas encore la vitesse de croisière souhaitée explique cette exonération. En effet, explique le responsable régional, « nous avons réalisé que ces montants étaient assez important et pour soulager les populations et leur venir en appui, nous avons décidé de sursoir cette dette ». La pratique n’est cependant pas nouvelle, reconnaît ce dernier, vu qu’en Europe et aux Etats unis, les agriculteurs sont subventionnés. Cet argent avait principalement servi à travailler les terres cultivables, acheter les boutures de manioc et pépinières. Bref, à financer toutes les activités ayant contribuée à la matérialisation du programme.

L’avenir des coopératives menacé ?
Que deviendront ces coopératives sans l’apport de l’Etat ou encore sans celui de l’industriel Olam ? La question vaut son pesant d’or. Selon le responsable régional du programme dans le sud du Gabon, exonérer les coopératives de leurs dettes ne signifie pas se désengager dans leur accompagnement. En effet, fait-il savoir, l’Etat a pris des engagements et compte bien les respecter jusqu’au bout tout comme d’ailleurs le groupe Olam qui doit poursuivre « l’encadrement ». Cette assurance ne dissipe cependant pas le doute. Nombre des coopérants ayant avec l’Etat, oser ce pari se sont lancés en raison des facilités pécuniaires dues à l’encadrement et à l’accompagnement comme la somme mensuelle de 100 000 francs CFA autrefois versée aux coopérants dans le cadre de leur soutien.

Aujourd’hui, ces facilités étant retirées, peut-on avec certitude rassuré que les choses vont se poursuivre ? Rien n’est moins sûr, mais sur les sites de cultures du projet Graine visités à travers le pays, les coopérants semblent bien motivés à poursuivre. Quitte à l’Etat de jouer son rôle. En ce sens, ils sont toujours attentifs au geste de ce dernier qui, suivant un récent prêt accordé par la Banque africaine de développement (BAD) de l’ordre de plus de 64 milliards de francs CFA semblent résolu à pérenniser le programme.

Toutefois, la libéralisation de la gestion de ces coopératives se présente comme une garantie pour poursuivre le développement du projet. « J’ai vais vous préciser que les populations ont bénéficié des titres fonciers donc, c’est déjà un plus vu que dans le cadre d’une activité quelconque, si elles ont besoins d’obtenir un prêt auprès d’une banque, elles auront un document qu’elles pourront faire valoir », rassure confiant, le Responsable régional du programme.

Michaël Moukouangui Moukala
Commentaires


Comment