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Révision de la Constitution : Un « panel des inconnus » donne de la voix
Publié le mercredi 3 janvier 2018  |  Gabon Nouvelle Vision
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Constitué de jeunes juristes, responsables d’associations et ONG, étudiants, et écrivains aux convictions politiques diverses, il s’est interrogé sur la nécessité de cette révision qu’ils considèrent comme un recul démocratique.

Le projet de révision de la Constitution a été adopté par l’Assemblée nationale le 14 décembre 2017. Le texte approuvé par la majorité des députés, est cependant décrié par l’opposition qui pointe du doigt une « monarchisation » du pouvoir. Se mêlant aux débats, une plateforme dénommée « Le Panel des inconnus » a organisé une conférence débat avec pour thème « De la nécessité de révision de la Constitution de la République au-delà du dialogue politique 2017 ».

Parti de la Constitution de 1991 et mettant en exergue les différentes modifications, ces jeunes ont estimé que la révision actuelle constitue un « recul démocratique ». Pour Harold Leckat, l’un des conférenciers, les modifications entreprises s’éloignent de l’esprit de la loi fondamentale de 1991. « La volonté du peuple n’est pas reprise par les représentants du peuple », dit-il, estimant que les modifications entravent le principe d’alternance.

Sur ses traces, Théophane Nzame-Biyoghe a plaidé pour un « retour à l’esprit de la Constitution issue de la conférence nationale ». Il a mis en exergue la nécessité de limiter les mandats présidentiels qu’il considère comme le symbole du renforcement de l’expression démocratique.

Pour lui, le projet de révision constitutionnelle « renforce dangereusement les pouvoirs du chef de l’Etat, constitue une entrave aux principes démocratiques et rame aux antipodes de la démocratie participative qui pouvait pourtant désamorcer les tensions, la crise et la violence multiforme perceptible dans la société gabonaise ».

« Au sortir d’une élection présidentielle controversée, marquée par des violences multiples et diverses, le renforcement du pouvoir du président de la République est-il la meilleure solution pour désamorcer la crise ? », s’est-il interrogé.

Alors qu’à l’issue de leurs échanges, une commission a été mise en place afin de mener un plaidoyer auprès du Parlement, il est à noter que du côté de la présidence de la République, l’on estime qu’«il ne s’agit en aucun cas d’une monarchisation ». D’après le porte-parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, le nouveau texte comporte des « avancées » en matière de démocratie à l’instar de la mise en place d’un scrutin à deux tours pour la présidentielle. D’autres citoyens ont vu, au-delà des aspects politiques des avancées non négligeables à l’instar du paragraphe 14 nouveau du titre préliminaire concernant la famille et le mariage.
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