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Justice : Francis Nkéa répond aux magistrats
Publié le lundi 11 decembre 2017  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Les membres du gouvernement Issoze Ngondet II
Composé de 38 membres dont 9 ministres d’Etat, 16 ministres et 13 ministres délégués, le gouvernement Issoze Ngondet II. Photo: Francis NKEA NZIGUE, ministre d’état, ministre de la justice, garde des sceaux, charge des droits humains.
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Accusé par les magistrats de s’opposer à une décision prise par un juge, le ministre de la Justice a déclaré le 8 décembre que le juge d’instruction en charge du troisième cabinet de Libreville, Antsouo Aboudou Danièle Mysère Angela, a été «grossièrement corrompu» par un justiciable dénommé Waghe Ayouba, poursuivi pour association de malfaiteurs.

Le ministre de la Justice est sorti de sa réserve pour donner sa version des faits sur l’affaire Antsouo Aboudou Danièle Mysère Angela. En effet, les magistrats avaient accusé Francis Nkéa d’ «immixtions intempestives dans le pouvoir judiciaire», lire (Justice : Les magistrats contre Francis Nkéa).

A la faveur d’un point presse, le 8 décembre à Libreville, le ministre de la Justice a tenté de clarifier les choses et laver son image de «professionnel» de droit.

Selon le Garde des Sceaux, la semaine dernière, il a été informé de ce que le magistrat du 3ème cabinet, a été grossièrement corrompu par un justiciable dénommé Waghe Ayouba. Pour le ministre de la Justice, cette information s’appuie d’abord sur le fait que sur plus de 15 personnes poursuivies dans une procédure d’association de malfaiteurs, seul ce dernier a été laissé en liberté alors qu’il en est l’auteur. Le soupçon se fonderait également sur le fait que la magistrate a été aperçue à plusieurs reprises au magasin prêt à porter de l’inculpé, situé à Petit Paris, à Libreville. Par ailleurs, le justiciable lui-même aurait fait des aveux qui font l’apologie des relations qu’il entretient avec le juge.

C’est fort de ce constat, précise Francis Nkéa, qu’il a dû recourir à l’application des dispositions des articles 55 et 58 du Statut des magistrats. «Il ne s’est donc pas agi d’un cas d’atteinte à l’indépendance du juge, mais plutôt d’une procédure de flagrant délit de corruption auquel l’auteur entend se soustraire, en s’attachant les services d’un Syndicat dont le responsable n’en constitue pas un exemple», a-t-il expliqué.

Pour le Garde des Sceaux, il ne s’agit nullement d’une immixtion dans la sphère judiciaire, mais simplement de remettre les choses à l’endroit. «Provisoirement, et pour éviter la perpétuation des actes aussi ignobles, la hiérarchie devrait prendre, dans les meilleurs délais, des dispositions pour que ce juge soit suspendu de fonction avant sa comparution devant le conseil de discipline», a-t-il indiqué.

Selon le ministre de la Justice, «la corruption de magistrats est un fléau social auquel les Gabonais sont quotidiennement confrontés. Car, il n’est pas rare de voir les Gabonais payer de fortes sommes à un juge pour obtenir des décisions de justice en leur faveur. Mais, cela ne veut pas dire que tous les juges sont des corrompus». Il a assuré qu’il ne faiblirait pas et que la procédure engagée ira à son terme.

Le Juge Antsouo Aboudou Danièle Mysère Angela, en dépit de «ses simagrées», a réaffirmé Maitre Francis Nkéa, sera bel et bien traduit devant le conseil de discipline pour répondre des faits qui lui sont reprochés.
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