Des nouvelles de l’aéroport d’Andeme ?

News

Société

Article

Société

Publié le lundi 11 decembre 2017 | Gabon Review

© Autre presse par Présidence du Sénégal
Ali Bongo Ondimba a pris part à la cérémonie d’inauguration du nouvel aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Dakar
Jeudi 7 décembre 2017. Le Président Ali Bongo Ondimba, a pris part dans la localité de Diass (45 km de Dakar) à la cérémonie d’inauguration du nouvel aéroport international Blaise Diagne (AIBD).

En projet depuis sept ans, la construction du futur aéroport international d’Andeme semble en passe d’être à nouveau classé parmi les principaux projets des autorités gabonaises pour ce second mandat d’Ali Bongo.

Sans doute sous l’euphorie de son élection à la tête du pays quelques mois plus tôt, le président de la République avait fait adopter, par le Conseil des ministres, la déclaration d’utilité publique d’une parcelle de 1 500 hectares à Andeme sur la Nationale 1. Ali Bongo avait prévu de faire de ce terrain, proche de la Zone économique de Nkok (un autre de ces grands projets), le site du nouvel aéroport international de Libreville. C’est en juin 2010 que ce projet avait officiellement été annoncé aux Gabonais, dont certains s’étaient déjà montrés incrédules sans trop l’afficher. Sept ans après, l’attente de cet aéroport se poursuit. Les sceptiques avaient-ils raison pour autant ? Rien n’est moins sûr.

Ali Bongo ne semble pas avoir oublié son projet. Beaucoup s’en faut. Dans une interview à la chaîne sénégalaise RTS 1, au terme de la cérémonie d’inauguration, le 7 décembre, du nouvel aéroport international Blaise Diagne de Dakar, à laquelle il avait été convié par Macky Sall, le chef de l’Etat a annoncé d’ici à «trois ans» l’inauguration d’un nouvel aéroport international à Libreville. S’agirait-il de celui d’Andeme comme annoncé, il y a plus de sept ans ? Certains croient savoir que oui. Il ne saurait en être autrement. D’autant que tout au presque avait déjà été prévu pour le transfert de l’actuel Aéroport international Léon Mba de Libreville vers le nouveau site.

En 2013, certains s’en souviennent, pour financer une partie des charges liées à ce projet, le gouvernement gabonais avait évoqué l’institution d’une redevance à laquelle devaient être soumis les passagers au départ des vols internationaux au Gabon. La Redevance de développement des infrastructures aéroportuaires (RDIA), incluse dans le prix des billets d’avion, était censée entrer en vigueur le 1er septembre de la même année. Ce prélèvement est-il effectif ? Si oui, se poursuit-il jusqu’à présent ? Peu d’informations sont données sur le sujet.

Le projet d’Ali Bongo avait déjà suscité l’intérêt et l’appétit de plusieurs entreprises internationales spécialisées dans la branche. Parmi celles-ci, le groupe chinois Beijing Construction Engineering Group International qui, en août 2014, avait approché le gouvernement gabonais pour lui présenter sa vision de ce projet. Depuis, les discussions ont été arrêtées avec ce groupe de BTP ayant à son actif la construction de trois édifices à Libreville : la maison Georges Rawiri (Gabon Télévisions), les palais Omar Bongo Ondimba (Sénat) et Léon Mba (Assemblée nationale). Avec l’annonce de l’inauguration du nouvel aéroport en 2020, les négociations avec le groupe chinois vont-elles reprendre ou le gouvernement envisage-t-il de lancer un appel d’offres dans ce sens ?

Alors que l’étau de la crise économique est loin de se desserrer, la construction du nouvel aéroport international de Libreville est perçue par certains comme une utopie. D’autres, au contraire, veulent y croire et comptent sur les partenaires internationaux du Gabon. Le nouveau port d’Owendo ne s’est-il pas construit en 18 mois ?

Commentaires

Dans le dossier