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Les premiers couacs de la communication du gouvernement ona ondo
Publié le lundi 14 avril 2014   |  Gabon Review


Daniel
© Autre presse par DR
Daniel Ona Ondo, nouveau Premier ministre et actuel Premier vice-président de l’Assemblée nationale


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Les commentaires divers et variés que se fait l’opinion de la Prime d’incitation à la performance (PIP) sont la preuve que le gouvernement n’a pas su communiquer sur cette décision.

Au départ, il y avait un document signé du ministre du Budget et des Comptes publics, Christian Magnagna, qui portait sur la constitution de trois groupes de ministères, à savoir les ministères financiers et du Pétrole, les ministères de service et les ministères de développement.

Sur la constitution de ces groupes, l’opinion n’a pas compris l’objet de cette décision. Qu’est-ce qui a bien pu amener la commission mise en place pour la répartition de la PIP à faire un tel distinguo ? Les ministères, tels que la Forêt et l’Agriculture, devaient faire partie des ministères financiers, puisqu’ils font entrer des devises dans les caisses de l’Etat.

A quand le «passage à la caisse» pour les fonctionnaires à qui cette prime est nouvellement attribuée ?

De même, sur la date de paiement de la PIP, l’opinion reste dans le flou. Alors que les agents publics espéraient toucher leur première PIP à la mi-avril au plus tard, le Porte-parole de la présidence de la République, Alain-Claude Billie By Nzé, un peu comme s’il était le Porte-parole du gouvernement, est venu annoncer, il y a quelques jours, aux agents de l’Etat que c’est à la fin du mois d’avril qu’ils allaient passer à la caisse. Or, connaissant le rythme de travail des services de la Solde, de nombreux observateurs pensent que ceux-ci vont d’abord payer les salaires du mois, et que le paiement de la PIP ne devrait pas intervenir avant début-Mai.

Attendre début-mai pour percevoir les primes du premier trimestre de l’année va sans doute s’avérer un peu long pour ces agents de l’Etat…. Mais, dans l’opinion, le doute s’est incrusté dans l’esprit des fonctionnaires et des contractuels de l’Etat depuis que les services de la Primature ont annoncé, la semaine dernière, la signature d’un protocole d’accord entre le gouvernement et les syndicats des régies financières de l’Etat. Cela fait dire à l’opinion que la mise en place d’une nouvelle grille des primes et de tout le dispositif y relatif peut prendre un peu plus de temps.

De plus, des rumeurs se font jour sur l’élaboration d’une nouvelle grille sur la PIP, la toute première décidée par les services du ministère Budget et ceux du ministère de l’Economie ayant été jugée «trop généreuse».

Qu’est-ce qui est vrai ? Qu’est-ce qui est faux ? Le silence actuel du gouvernement sur les chiffres est à l’origine de ces rumeurs. En fait, un grand nombre d’agents publics pensent que tout ce mutisme sur les chiffres, toutes ces hésitations, tous ces retards à l’allumage, tiennent en fait aussi et surtout de l’absence de liquidités dans les caisses de l’Etat.

Y a-t-il une crise de liquidités au Trésor Public ? A quoi sont dus tous ces retards à l’allumage ?

L’opinion est convaincue que l’Etat a un problème de trésorerie, en dépit des propos du ministre de l’Economie et de la Prospective, Christophe Akagha Mba, qui, début-mars, avait affirmé que «les caisses de l’Etat ne sont pas vides, l’Etat paie ses fonctionnaires à échéance due et le Gabon a une croissance de 7%». Pourtant, depuis le mois de janvier dernier, les fournisseurs de l’Etat ne sont pas payés.

«Depuis près de quatre mois, affirme Christophe Nzoghé, chef d’entreprise, j’ai des ordonnances de paiement, pour une facture de 375.000 francs CFA et pour une autre de 1.890.000 francs CFA, et je ne suis pas payé».

Et d’ajouter : «Les agents du Trésor me répondent invariablement qu’il n’y pas de liquidités». Pour leur part, les étudiants se plaignaient récemment du paiement en plusieurs tranches de leurs allocations d’études. «Je devais percevoir 246.000 francs, indique François Junior B, un étudiant, mais au distributeur du Trésor, je n’ai perçu que 70.000 francs CFA».

«On ne nous dit pas tout»

Comme dirait l’humoriste française Anne Roumanoff, «on ne nous dit pas tout». Christophe Akagha Mba ne nous a pas tout dit, semble-t-il. «Toutes ces entreprises aux factures impayées au Trésor, ce retard à l’allumage d’une prime décidée il y a quand même deux mois, tous ces chiffres contradictoires sur la PIP, ça fait trop pour croire que les caisses de l’Etat ne sont pas vides», souligne un membre de cabinet ministériel qui avoue attendre avec une certaine impatience la PIP.

«Pourtant, un Etat comme la Tunisie vient de faire savoir qu’il fait face à de sérieux problèmes de trésorerie, mais qu’il met tout en œuvre pour que la situation financière redevienne normale», rappelle Fabien M., intégré à la Fonction publique en 2011. «Pourquoi dans notre pays, veut-on nous cacher une vérité aussi évidente ?», ajoute-t-il. Une communication du gouvernement sur la PIP pourrait dissiper tous les malentendus.

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