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Quand Yves-Fernand Manfoumbi pense les relations Afrique-Europe
Publié le lundi 14 avril 2014   |  Gabon Review


Yves-Fernand
© Gabon Review par DR
Yves-Fernand Manfoumbi, le directeur général du Budget


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Invité en fin de semaine dernière au Forum «Libé» de Rennes initié par le journal français Libération et consacré à la projection des Etats africains et européens vers l’année 2030, Yves-Fernand Manfoumbi, le directeur général du Budget, a souhaité intervenir sur le partenariat entre les deux continents.

Pour ses qualités d’économiste, Yves-Fernand Manfoumbi a été l’un des invités à la 6ème édition du Forum de Rennes organisé par le journal français Libération, en partenariat avec le groupe pétrolier Total entre autres.

Ainsi, du 11 au 12 avril 2014, le directeur général gabonais du Budget, comme une dizaine d’autres intervenants parmi lesquels l’avocat et homme politique Robert Badinter, le PDG de Total Christophe de Margerie et Michel Barnier, ancien ministre français de l’Agriculture, a pris part à un ensemble de débats axés sur l’horizon 2030.

Collant au principe, le président du Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE) s’est exprimé sur la relation entre le continent européen et l’Afrique dans le domaine des affaires, de l’humanitaire et de la sécurité. Pour Yves-Fernand Manfoumbi, convaincu de l’intérêt mutuel des deux parties, en 2030, leurs relations dans tous les secteurs devraient considérablement se transformer, en raison du besoin réciproque éprouvé par les deux continents.

Pour lui, l’affaire ne date pas d’hier : «La relation tissée entre l’Afrique et l’Europe est au cœur des grandes dynamiques qui ont façonné l’époque moderne : l’expansion européenne du XVIe siècle, celle des missionnaires et des explorateurs qui ont converti le monde au monothéisme et au proto-capitalisme, la colonisation, l’émancipation du tiers-monde et la marche forcée vers le développement et la stratégie d’influence politique et économique des anciennes puissances colonisatrices dans leurs pré-carrés», écrit-il sur le site de Libération.

De même, a-t-il tenu à relever : «En 2030, l’Europe aura aussi besoin de l’Afrique», dans le sens où «parler du besoin de l’Europe pour l’Afrique, c’est invoquer un passé lourd de significations, théâtre de projections idéologiques, un passé complexe qui fait l’objet de toutes les simplifications.

L’Afrique aura-t-elle besoin de l’Europe en 2030 ? Cette question appelle une simplification binaire : oui ou non.» Mais davantage, propose-t-il, le besoin mutuel de l’Europe pour l’Afrique, et celui exprimé par l’Afrique pour l’Europe, devrait reposer sur un partenariat «gagnant-gagnant» à horizon 2030.

Ceci d’autant plus que «l’interdépendance des économies du monde globalisé induit la nature de la relation Afrique-Europe». Pour preuve : «L’Afrique a besoin de l’expertise technique, des savoir-faire et des capitaux européens pour accélérer sa dynamique de convergence avec le monde industrialisé.

L’Europe a besoin d’un relais de croissance économique et démographique au risque d’être «provincialisée» dans le nouvel espace mondial. Le monde a besoin d’une Afrique et d’une Europe qui marchent main dans la main pour gérer les grandes dynamiques de la mondialisation (enjeux des migrations humaines, réchauffement climatique, crises économiques, appelant une démarche coopérative internationale).»

En guise de contribution, le directeur général du Budget du Gabon, se voulant pragmatique au terme du Forum, a proposé trois axes de réflexion, en vue de parvenir à «un partenariat gagnant-gagnant» entre les Etats africains et ceux de l’Union européenne (UE).

Pour Yves-Fernand Manfoumbi, il s’agit notamment d’«accompagner les transferts de connaissances, de technologies et les investissements du «vieux monde» vers le monde émergent», de «fonder sur des bases plus équitables, prenant en compte les intérêts des deux parties, les grands accords commerciaux et de régulation des migrations humaines», de «surmonter la tentation isolationniste de l’Europe, dont le salut repose sur sa capacité à compenser ses tendances baissières (économie, démographie) en s’appuyant sur la dynamique africaine», mais surtout, a-t-il conclu, «il faudra, pour y parvenir, dépasser nos craintes, nos malentendus et notre sentiment de repli».

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