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Sécurité : Le Gabon et le Cameroun densifient leur coopération
Publié le mercredi 8 novembre 2017  |  Gabon Nouvelle Vision
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© Autre presse par DR
Les membres du gouvernement Issoze Ngondet II
Composé de 38 membres dont 9 ministres d’Etat, 16 ministres et 13 ministres délégués. Photo: Etienne MASSARD KABINDA MAKAGA, ministre des affaires présidentielles et de la défense nationale.
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Les deux pays entendent renforcer leur partenariat au niveau des centres de formation et des académies militaires.

C’est le premier objectif que l’on semble assigner au séjour, depuis lundi 6 novembre 2017, du ministre gabonais des Affaires présidentielles et de la Défense, Etienne Massard Kabinda en terre camerounaise.

Si pour des raisons sécuritaires, l'objet de la visite n'a pas été rendu public par les autorités camerounaises, il faut tout de même relever qu’il s'agit là de la première visite d'un ministre en charge de la Défense du Gabon depuis l'arrivée au pouvoir d'Ali Bongo Ondimba en 2009, un poste qu'il avait lui-même occupé à l'époque de son prédécesseur Omar Bongo Ondimba.

Malgré tout, les autorités camerounaises se sont contentées d'annoncer un programme comportant une réunion à huis clos entre Etienne Massard Kabinda Makaga et son homologue camerounais, Joseph Beti Assomo, puis une visite des écoles militaires basées à Yaoundé et ses environs.

Parmi ces institutions, figurent notamment l'Ecole militaire interarmes (EMIA), l'Ecole supérieure internationale de guerre (ESIG) de Simbock, et l'Ecole internationale des forces de sécurité (EIFORCES) d'Awaé, localité située à près d'une centaine de kilomètres à l'est de la capitale.

Ces académies militaires et sécuritaires accueillent des stagiaires gabonais depuis de nombreuses années, illustration de la « longue coopération » militaire qui lie le Cameroun et le Gabon, selon une source du ministère camerounais de la Défense.

Selon une autre source proche du ministère, le renforcement de cette coopération militaire, et spécifiquement dans le domaine de la formation, est le principal objectif de la visite de M. Kabinda Makaga.
Un contexte particulier

Cette visite intervient à la suite d'un sommet extraordinaire qui a réuni les chefs d'Etat de la CEMAC, au Tchad le 31 octobre, pour concrétiser l'application des multiples décisions restées sans grand effet depuis la création de cette organisation en 1994 concernant l'ouverture des frontières de leurs pays respectifs (Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).

Pour juguler le flux des personnes, et compte tenu de tous les risques qu’il peut entrainer, il peut paraitre de bon ton que les autorités gabonaises et camerounaises établissent un partenariat efficace pour faire face à d’éventuels cas d’incidence.

Surtout que les négociations au sujet de cette ouverture sont marquées par la menace terroriste due aux attaques de la secte islamiste Boko Haram au nord du Cameroun et au Tchad.

Dans le cadre de la lutte contre ce groupe armé, ces deux pays se sont associés au Nigeria et au Niger pour créer, en 2015, une force multinationale mixte (FMM) sous l'égide de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT), organisation régionale dont les quatre pays sont membres.

La CEMAC est aussi confrontée à l'insécurité transfrontalière, à cause de la crise en Centrafrique, également ressentie par le Cameroun et le Tchad qui partagent avec elle des frontières. Face à toutes ces menaces, les autorités de Libreville considèrent l'ouverture des frontières comme une mesure qui suppose d'accroître la sécurisation du territoire et le contrôle des flux migratoires.

La visite du ministre gabonais des Affaires présidentielles et de la Défense à Yaoundé pourrait donc viser à mettre en place un partenariat en matière de sécurité transfrontalière. Un tel partenariat existe déjà entre le pouvoir camerounais et le Tchad et les discussions ont été entamées à ce sujet avec la Centrafrique il y a quelques mois.
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