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Crise postélectorale au Gabon : le gouvernement réitère son refus d’une enquête internationale proposée par l’UE
Publié le mardi 24 octobre 2017  |  Agence Gabonaise de Presse
Alain-Claude
© Autre presse par DR
Alain-Claude Bilie-By-Nze, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement
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LIBREVILLE - Le porte-parole du gouvernement gabonais, Alain Claude Bilié-By-Nzé l’a réaffirmé lundi à Libreville au cours d’un entretien avec la presse nationale et international, indiquant que le Gabon s’en tient à la cour pénal international qui est le seul juge reconnu pas tous.

« S’agissant du dialogue intensifié avec l’Union européenne (UE) et de la demande qui a été formulée par un communiqué surprenant, nous réitérons la position qui est celle du gouvernement gabonais. Nous avons, de par nos propres initiatives, fait appel à la CPI qui, de notre point de vue, est le seul juge international reconnu pas tous. Nous attendons nous en tenir à ce que dira la CPI. Jusqu’à ce qu’elle ne se soit pas prononcé, nous n’aurons aucune autre position et n’entendons pas à ce stade accéder à aucune demande liée à une commission d’enquête internationale. Nous discutons, nous travaillons, nous sommes prêts à apporter tous les éclairages nécessaires. Mais sur ce sujet, notre position est clairement exprimée », a-t-il martelé à nouveau.

Outre la CPI qui a séjourné déjà au Gabon en vue d’ouvrir une enquête préliminaire, le porte-parole du gouvernement a indiqué que l’Etat gabonais est également suspendu aux résultats des enquêtes et du travail effectué actuellement par la commission interministérielle mise en place pour l’évaluation des conséquences de la crise post-électorale. Une commission qui comprend également les acteurs de l’opposition et de la société civile.

« Nous avons reçu une mission de la CPI que le gouvernement a rencontré y compris l’opposition et la société civile. Nous avons ouvert à ce qu’un certain nombre d’éléments soient remis à la CPI pour savoir ce qui s’est passé. Nous sommes donc les premiers à chercher à comprendre la situation. Ce que nous réfutons c’est qu’alors que nous sommes déjà à plus de d’un an de sortie de cette période, que des mécanismes sont en place, on nous ramène quasiment au point départ comme s’il ne s’était rien produit », a-t-il rappelé.

« Nous avons été les premiers à savoir ce qui s’est passé. D’où il a été mis en place une commission interministérielle chargée précisément à ces questions-là. Lors du dialogue politique d’Angondjé, un certain nombre d’acteurs de la société civile et de l’opposition ont souhaité que cette commission soit ouverte aux autres acteurs de l’opposition et de la société civile pour qu’effectivement il y ait un certain nombre d’enquêtes. Les premiers qui sont intéressés à savoir toute la vérité c’est d’abord le gouvernement. Nous voulons savoir ce qui s’est passé et avoir des éléments précis parce que nous avons un bilan que nous avons communiqué. Il y a d’autres chiffres qui circulent également. Nous sommes passés de 500 à 300 morts. Aujourd’hui, on parle parfois de 28 et 25 morts c’est beaucoup. C’est énorme », a-t-il poursuivi.

Fort de cette logique et du caractère souverain du Gabon, Alain Claude Bilié-By-Nzé a dit que son pays qui reste attaché au dialogue, n’entend pas recevoir des injonctions de quelque nature que ce soit.

« Le Gabon s’est engagé à cette discussion de bonne foi, également en tant qu’Etat souverain, respectueux de ses institutions, de son peuple, et de ses forces vives. Cela veut dire que dans cet échange, nous acceptons la discussion. Oui à la discussion, oui au dialogue mais non à toute injonction de quelque nature que ce soit et de qui que ce soit. Nous n’accepterons aucun dicta. Nous sommes ouverts à tous les sujets. Ce d’autant plus que ces sujets ont déjà fait l’objet de discussions au cours du dialogue politique d’Angondjé qui, faut-il le rappeler, a rassemblé les acteurs politiques de la majorité, de l’opposition et ceux de la société civile. Certaines résolutions de ce dialogue sont déjà en œuvre, d’autres sont en cours de l’être. Nous sommes donc engagés à aller jusqu’au bout du processus tel que voulu par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba », a-t-il dit.

L’Union européenne a appelé jeudi 19 octobre dernier à l’organisation d’une enquête indépendante destinée à faire toute la lumière sur les violences post-électorales de 2016. Pour elle, cette enquête est un « passage obligé afin de rétablir la réconciliation entre tous les Gabonais » et « garantir la stabilité (...) du système démocratique gabonais ».

SN/FSS
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