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Vie des partis : Mort programmée du PDG ?
Publié le jeudi 19 octobre 2017  |  Gaboneco
Présidentielle
© Présidence par DR
Présidentielle 2016 : Ali Bongo investi par le PDG
Samedi 12 mars dernier. Libreville. Ali Bongo a été investi par acclamation candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) à l’élection présidentielle de 2016 lors d’un congrès extraordinaire jumelé avec le 48e anniversaire de ce parti.
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Depuis la disparition d’Omar Bongo, on a envie de dire avec insistance ces derniers mois, circulent des rumeurs insistantes sur les orientations que pourrait être amenée à prendre le directoire de la formation politique qui laissent croire que l’on n’est plus loin d’évoquer la fin du Parti démocratique gabonais, P.D.G. Il devrait être remplacé par une autre entité devant, elle, répondre au contexte actuel bien entendu, avec l’effet catalyseur qu’il peut et devrait avoir de s’asseoir, à moins que l’on se trompe à nouveau, sur des énergies et des âmes susceptibles de répondre convenablement aux attentes du « distingué-camarade-président ». Une nouvelle entité dans laquelle des femmes et hommes partageant en commun le même et unique destin national si tant est que la formation politique naissant sur les cendres de l’ancien parti unique, se donne pour ambition de toujours être aux commandes du navire « Gabon ».

C’est devenu une lapalissade : « le P.D.G est en perte de vitesse », à en juger par les incessants craquellements en son sein, patents lorsque l’on est au courant des révélations comme celles faisant état des ennuis de trésorerie au siège de Louis, des mésententes entre certains cercles avec au centre les agitations du Mouvement gabonais pour Ali Bongo Ondimba, le fameux Mogabo, des démissions ou menaces de démission de plusieurs cadres et, vrai ou faux, de l’intention qu’afficheraient certains responsables de rogner les os au Mogabo, histoire de l’affaiblir, pour ne pas qu’il jouisse d’une sacrée liberté lors du prochain congrès extraordinaire du Parti démocratique gabonais et ne vienne influencer par ses vues ses décisions.

Des idées agitées çà et là, au moment où les options prises par le parti au pouvoir sont de plus en plus critiquées parce qu’inopérantes, cela saute aux yeux. Moment pendant lequel certaines langues qui se délient ci et là ne manquent pas y compris dans l’anonymat de dénoncer le « laxisme » d’Ali Bongo Ondimba qu’elles souhaiteraient voir beaucoup plus à la manœuvre pour qu’il mette fin à ce qu’il convient de désigner par le terme désordre. En même temps qu’elles s’interrogent sur la capacité de ce P.D.G à venir à bout des défis qui se dressent en véritables obstacles sur son chemin.

C’est pourquoi, des réflexions sur l’urgence d’un changement de paradigmes sont avec insistance évoquées, sachant en vérité que rien ne sera plus comme hier, les leçons d’août 2016 devraient nous interpeller. Au centre très certainement du prochain congrès extraordinaire de la formation politique née au bord de la Bouenguidi à Koulamoutou en 1968, le changement de dénomination, le ménage au sein des instances dirigeantes, la remobilisation des troupes et peut-être, encore que cela s’impose, le respect des textes avec au centre la moralisation.
Quatre impératifs !
Changement de dénomination

S’il est dit que l’habit ne fait pas le moine, il est plausible de contrecarrer que c’est à travers l’habit que l’on reconnait le moine. L’image du P.D.G ou de toute autre formation politique confrontée au vieillissement, aux dissensions internes, à la roublardise de plusieurs de ses cadres et militants et aux problèmes de représentativité sur l’échiquier national, ne peut être qu’écornée. Ce pourquoi, elle doit, comme on le dit si souvent, faire peau neuve. Ce qui implique au demeurant un changement de look qui passe par le délaissement des oripeaux, ces anciens vêtements dont nous avons certes du mal à nous défaire, mais qui nous portent toujours préjudice.

Il serait ici question pour le chef de la formation politique d’affirmer également son autorité en imprimant cette fois de manière indélébile sa marque et choisissant pourquoi pas ses compagnons sans crainte de « représailles ».
Ménage au sein des instances dirigeantes

Serait-ce totalement vrai que l’on ne peut pas faire du neuf avec du vieux ? Les anciens plus expérimentés que les jeunes ou qui devraient l’être dans une société normée, n’ont-ils pas leur mot à dire lorsqu’il s’agit d’opérer des choix stratégiques ? « Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait », cette interpellation ne nous enseigne-t-elle pas grand-chose pour que nous tournions le dos à la sagesse ? Non, ce que nous voulons dire simplement, c’est que toute société dont la famille, la famille politique stricto-sensu, est la plus petite des cellules, a besoin de se nourrir de la sève de toutes ses composantes, chacune ayant son rôle à jouer dans un système harmonisé, tolérant et ayant donc des visées dynamiques. Être jeune ne veut pas dire réunir toutes les facultés, sinon l’Afrique dont les populations sont relativement plus jeunes que celles d’Europe, aurait une grosse avance de ce fait-là sur cette dernière.

Il est l’heure de faire le bilan et de passer tous ses membres sur le tamis pour par effet naturel obtenir le bon grain et l’ivraie, car si le P.D.G veut refaire peau neuve, c’est qu’il doit être capable de se choisir des militants mus par un même idéal, si tant est qu’il en a un. Nombreux y sont, cela est connu, pour se la couler douce et bénéficier des faveurs du ciel, laissant à ceux qui ont plus de vertus le soin de répondre aux préoccupations les plus contraignantes comme l’est celle consistant à mobiliser les troupes et ratisser large en vue par exemple d’assurer au parti une représentation sociologique sans laquelle aucune victoire n’est possible. Ce travail, vous vous en doutez, exige de tous et de chacun sacrifice, obstination et honnêteté.
Remobilisation des troupes

Pour l’observateur averti, et ce, en dépit des déclarations triomphalistes de certains illuminés, la formation politique au pouvoir ressemble aujourd’hui plus qu’hier à un puzzle en voie de décomposition avancée. Une armée sans âme dans laquelle ce qui importe, ce sont les intérêts que l’on peut tirer de sa participation supposée aux succès engrangés. Mis de plus en plus de côté l’idée d’effort, de travail, de justice, de paix, de solidarité, de partage très en vue sous le magistère de son père fondateur Omar Bongo Ondimba et devenue par la force des choses sa marque de fabrique, et de considération des uns par les autres au point que de nombreux militants de base et cadres du P.D.G, déclarant ne plus trouver leur compte dans un environnement subitement devenu hostile, ont opté pour le quitter et souvent pour rejoindre le camp opposé avec ce que cela suppose d’avantages pour ce dernier.

Alors, il y a urgence de remobiliser avec un nouveau discours certes, mais aussi et surtout, une nouvelle vision et une philosophie up-to-date. Sachant que les populations de plus en plus instruites deviennent de plus en plus exigeantes par voie de conséquence. Ce qui se manifeste bien dans les différents choix qu’elles opèrent Et l’univers de plus en plus concurrentiel nous recommande de tenir compte de cette donnée « mobilisation des troupes » si l’on tient à éviter de prêcher dans le désert.
Respect des textes

S’il est une chose sur laquelle personne n’aurait à redire, c’est en vérité le texte, c’est-à-dire l’ensemble des textes régissant le fonctionnement du parti. Et pourtant, ce sont lesdits textes qui sont sans cesse violés au motif que certaines personnalités, intouchables selon leurs propres termes, se croient bien au-dessus de ceux-ci. En quelque sorte des hors-la-loi qui ne servent pas d’exemples, mais fragilisent gravement la moralisation de la vie au sein de la formation politique où l’on a par moments l’impression que tout est finalement permis. Moraliser la vie au sein du P.D.G, cela parait également être aujourd’hui un impératif, mais faut-il qu’on le fasse sans arrières- pensées. Chacun est libre d’adhérer à la formation politique de son choix, mais qu’il se mette en tête qu’adhérer exige un comportement, une attitude valable pour tous les membres de l’entité quel que soit leur grade. N’entend-on pas souvent dire que « nul n’est au-dessus de la loi » ?

Si l’on tient compte de ces quatre impératifs, il y’a lieu de penser que si jamais il arrivait que le Parti démocratique gabonais change de dénomination, se muant en une autre formation pas si nouvelle que cela, il lui faut très certainement tenir compte d’avis même extérieurs de compatriotes habitués à l’observation des faits et gestes politiques sur le territoire national.

Il faut à la nouvelle formation comprendre que nos sociétés étant de plus en plus ouvertes, il faut savoir s’imprégner de ce qui est bon chez autrui, le capitaliser afin de ne pas donner l’impression que l’on rame à contre-courant de l’histoire. Certes la médisance sera toujours au rendez-vous, mais que voulez-vous ? L’Homme étant à jamais un être perfectible ! Les latins nous apprenaient que « errare humanum est sed perseverare est imbecille ». Comme quoi : « l’erreur est humaine, mais persévérer dans l’erreur, c’est faire preuve d’imbécilité ».

Dounguenzolou
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