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COP23 et développement durable : Ali Bongo Ondimba donne le ton
Publié le mercredi 20 septembre 2017  |  Présidence
COP23
© Présidence par DR
COP23 et développement durable : Ali Bongo Ondimba préside la réunion du bureau du CAHOSCC
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Le Président de la République, qui est aussi le coordonnateur du CAHOSCC, a réuni ses homologues africains dans l’optique de préserver l’Accord de Paris et de consolider l’engagement de l’Afrique en matière de développement durable.

En marge de la 72ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, le Président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, a appelé ce lundi, en sa qualité de coordonnateur les membres du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur les changements climatiques (CAHOSCC), à tout faire pour conjuguer développement durable et lutte contre le réchauffement climatique, dans un contexte de menaces qui pèsent sur la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

Au cours de ladite réunion, Ali Bongo Ondimba a exposé les trois principaux axes de la stratégie qu’il entend mettre en œuvre durant son mandat « pour rendre réellement opérationnelles nos initiatives sur le climat » et a sollicité de la part de ses interlocuteurs une position commune pour maintenir l’Accord de Paris au cœur des discussions de la COP23 qui se tiendra à Bonn (République fédérale d’Allemagne) dans moins de deux mois.

« (…) Au-delà des tergiversations des uns et des autres, notre détermination à lutter contre les changements climatiques doit rester entière. Notre continent, particulièrement vulnérable, devra continuer à militer pour que l’Accord de Paris soit mis en œuvre », a insisté le coordonnateur du CAHOSSC qui compte parmi les plus importantes instances environnementales du continent africain en matière de changements climatiques.

Le numéro un gabonais a également annoncé à ses pairs la tenue de la Conférence internationale de Libreville sur l’Afrique et l’Accord de Paris qui se tiendra les 19 et 20 octobre 2017. Organisée sur le thème « l’Afrique et l’Accord de Paris », cette conférence a pour objectif de réaffirmer l’engagement des pays africains à mettre en oeuvre l’Accord de Paris, de trouver de nouveaux mécanismes de financement dans la lutte contre le réchauffement climatique et de présenter aux partenaires internationaux les opportunités d’investissement qu’offre le secteur du développement durable.

La première réunion du CAHOSCC sous coordination gabonaise a également porté sur les conclusions de la 16ème Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), la deuxième instance environnementale la plus importante d’Afrique, qui a eu lieu à Libreville, les 15 et 16 juin dernier. A cette occasion, les pays africains, en tête desquels le Gabon, s’étaient engagés à intensifier leurs efforts en vue de la mise en oeuvre des objectifs de développement durable (ODD) et du programme de développement pour l’Afrique, à l’horizon 2063.

Parmi les chefs d’Etat présents à cette réunion figuraient le président en exercice de l’Union africaine et président de la République de Guinée, le Professeur Alpha Condé et le président de la République d’Afrique du sud, Jacob Zuma. Les autres pays membres du CAHOSCC étaient représentés par des émissaires de haut niveau.



FIN





Allocution de S.E. Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République, Chef de l’Etat



Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Mesdames et Messieurs,

Je voudrais tout d’abord me réjouir de l’organisation de cette réunion du bureau du CAHOSCC et saisir cette occasion pour vous remercier de m’avoir fait l’honneur de le présider pendant les deux prochaines années.

Je salue également ici le travail remarquable de mon prédécesseur, mon frère et ami le Président Fattah Al Abdel AL SISSI d’Egypte qui a permis de lancer l’Initiative africaine sur les énergies renouvelables, coordonnée par notre aîné le Président Alpha CONDÉ de Guinée en même temps que l’Initiative africaine sur l’adaptation.

Je tiens aussi à féliciter Sa Majesté Mohamed VI, Roi du Maroc, pour sa Présidence de la 22ème Conférence des Parties et pour la convocation de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement africains à Marrakech qui a permis la création de trois commissions dédiées au changement climatique, à savoir :

- La commission du Sahel présidée par la République du Niger ;

- La Commission du bassin du Congo présidée par la République du Congo ;

- et la Commission des Etats insulaires présidée par la République des Seychelles.



Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etats et de Gouvernement,

A l’heure où nos pays frères des Caraïbes, à qui j’exprime ma sincère solidarité, viennent d’être frappés par une tempête d’une ampleur sans précédent, il faudrait nous rappeler à quel point nous, pays africains, sommes vulnérables aux effets dévastateurs du dérèglement climatique.

A ce titre, nous ne devons ménager aucun effort pour protéger nos populations et nos économies contre ces événements extrêmes.

Comme le rappelait, lors de notre passage de témoin, le Président égyptien, le CAHOSCC constitue le plus haut niveau de coordination en Afrique sur les changements climatiques, d’où l’impérieuse nécessité de conjuguer nos efforts et de coordonner nos positions.

C’est pourquoi, dans le cadre de mon mandat, je vous propose de mettre en place ensemble une stratégie climatique intégrée à notre politique de développement durable déclinée dans l’Agenda 2063 de : « L’Afrique que nous voulons » .

Cette stratégie climatique deviendra ainsi notre feuille de route d’actions concrètes à réaliser en vue d’atteindre “le climat que nous voulons” et cela au travers de trois principaux axes de travail.

Le premier axe consistera à rendre réellement opérationnelles nos initiatives sur le climat. A cet égard, il nous faudra prioriser l’Initiative africaine sur l’adaptation, l’Initiative africaine sur les énergies renouvelables ainsi que les trois commissions régionales sur le Sahel, le Bassin du Congo et les Etats insulaires.

Le second axe consistera à établir une véritable stratégie de financement et de mobilisation des ressources, afin de soutenir concrètement nos initiatives. Car devant la conjoncture mondiale actuelle, nous devons réfléchir à des mécanismes de financement innovants et intégrés à nos politiques de développement.

Enfin le troisième axe sera celui du renforcement de notre modèle de gouvernance, unique garant de la durabilité de nos actions. Il nous faudra, dans un premier temps, mieux prendre en compte la participation de tous les acteurs en préservant le bon équilibre régional, et dans un second temps renforcer la cohérence entre nos principaux organes : la Commission de l’Union africaine, la Conférence des ministres africains de l’Environnement et le Groupe des négociateurs africains.

Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Depuis janvier, plusieurs événements se sont déroulés sous les auspices de notre comité, notamment :

• Le 1er Conseil d’administration de l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables, à Conakry, présidé par Son Excellence Alpha CONDÉ dont je loue l’engagement et les efforts ;

• La 1ere réunion du groupe de travail conjoint sur la Commission du Sahel, organisée remarquablement par la République du Niger ;

• La 16ème Conférence des ministres africains sur l’Environnement (CMAE), à Libreville, au cours de laquelle j’ai reçu l’ensemble des ministres présents pour leur rappeler nos orientations.

Aussi, au regard de l’urgence de certains points de notre feuille de route, je voudrais vous inviter le 20 octobre prochain à la Conférence internationale de Libreville sur l’Afrique et l’Accord de Paris, en collaboration avec l’Union Africaine.

Son objectif sera double, politique et économique :

Sur le plan Politique, et au-delà des tergiversations des uns et des autres, notre détermination à lutter contre les changements climatiques doit rester entière. Notre continent, particulièrement vulnérable, devra continuer à militer pour que l’Accord de Paris soit mis en œuvre.

Sur le plan Economique, il va de soi que de nouvelles ressources financières sont indispensables pour nous permettre de faire face à l’urgence climatique. Nous devons réfléchir à de nouveaux mécanismes de financement et surtout présenter les opportunités d’investissement dans ce secteur d’avenir à nos partenaires.


Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Notre engagement à placer l’action contre les changements climatiques au cœur des politiques de développement de nos pays est la seule réponse permettant de saisir les opportunités de cette crise.

Renforcer nos capacités d’adaptation en construisant de nouvelles infrastructures routières, de nouveaux logements adaptés ; développer de l’énergie propre et en quantité suffisante pour tous : voici autant d’opportunités que nous offre le climat et qu’il nous appartient de saisir pour garantir un développement harmonieux et durable de notre continent.

Je vous remercie.
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