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Confinement de la coalition de Jean Ping : nouvel épisode de la crise post-électorale !
Publié le mardi 5 septembre 2017  |  Gaboneco
Gabon:
© AFP par STEVE JORDAN
Gabon: Meeting de l opposition organisé par Jean Ping
Samedi 15 avril 2017. L`opposant Jean Ping, a tenu un premier rassemblement d`ampleur depuis décembre à Libreville, alors que le pouvoir organise un "dialogue politique" pour apaiser les tensions post-électorales.
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La Collation pour la Nouvelle République, (CNR), conduite par Jean Ping, subie depuis peu les foudres du pouvoir qui interdit à ses membres l’accès aux médias publics et la liberté de se mouvoir allègrement à l’extérieur des frontières nationales. D’où l’ire de l’opposition dite radicale. Des « mesures administratives provisoires punitives » prises par le pouvoir qui risquent d’exacerber un peu plus le conflit postélectoral.
Jean Ping et les siens en quarantaine ! Tel pourrait être le titre du nouveau bestseller politique gabonais. Et pour cause, le 27 août dernier, le Pr Albert Ondo Ossa a été retenu à l’aéroport de Libreville par les services de la police de l’air et des frontières (PAF), alors qu’il devait participer à un colloque international au Cameroun. Moins d’une semaine plus tard, c’est-à-dire le 2 septembre dernier, le même sort a été réservé à l’un des candidats à la dernière présidentielle, Casimir Oyé Mba qui lui allait en France.

A cela, s’ajoute l’interdiction d’accès aux médias publics à ceux qui contestent la légitimité de l’actuel régime, pour paraphraser le Porte-parole du Gouvernement, Alain Claude Bilié By Nzé. Une pilule difficile à avaler pour l’opposition qui y voit là une violation de deux libertés fondamentales (Ndlr : la liberté d’opinion et de voyager), contenues dans la Constitution gabonaise.

Opposition : "Une séquestration" inacceptable

Comme il fallait s’y attendre le camp de Jean Ping est très remonté. D’ailleurs Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, Porte-parole de Jean Ping est très clair : « De manière arbitraire et illégale, ce pouvoir a désormais entrepris de séquestrer les opposants à l’intérieur du territoire », a-t-il déclaré. Même son de cloche du côté de l’Union Nationale, la formation politique de Zacharie Myboto qui considère ces mesures comme des entraves à la démocratie.

« (…) L’Union Nationale constate pour le regretter que, conscient et agacé qu’il est, de la ténacité avec laquelle la majorité du peuple Gabonais tient à faire respecter sa souveraineté, exprimée le 27 août 2016 en faveur de M. Jean Ping, alors candidat de la Coalition, le pouvoir établi multiplie les menaces et les actes d’intimidation, au point de prendre des mesures qui n’honorent, ni ne donnent pas une bonne image de notre pays. Aussi, l’Union Nationale s’insurge-t-elle, contre ces comportements dignes d’un Etat voyou dont les dirigeants visent à réduire les Gabonais en servitude », indique un communiqué de cette formation politique.

Une thèse évidement battue en brèche par le Ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha qui soutient que ces mesures découlent de l’appel à l’insurrection lancé par Jean Ping le 18 août dernier. Le patron de l’Intérieur n’a pas manqué de rappeler les propos de Jean Ping : « Je ne vous retiens plus (…). Je vous enjoins d’organiser, dès aujourd’hui et sans limite, jusqu’au départ des putschistes toute manifestation civique ». Ainsi, le Ministre de l’Intérieur est d’avis que « Jean Ping a appelé ses partisans au trouble à l’ordre public, à l’insurrection, à la rébellion et à la guerre civile », avant de rajouter « cela n’est pas tolérable dans un état de droit ».

L’effet boomerang !

Voila un nouvel épisode du landerneau politique gabonais qui risque de compromettre les efforts du dialogue national dans sa phase de réconciliation nationale. En prenant de telles sanctions, le pouvoir non seulement donne du grain à moudre à ses détracteurs, mais également place une fois de plus son principal opposant sous les feux des projecteurs. Ce qui relance de plus bel la crise post-présidentielle, qui un an après est loin de connaître son épilogue, avec des rebondissements qui n’en finissent pas.

Yannick Franz IGOHO
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