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Démission d’Irène Patricia Boussamba : Mise en scène ou souci de moralisation gouvernementale ?
Publié le mercredi 30 aout 2017  |  Gaboneco
Irène
© Autre presse par DR
Irène Patricia Boussamba, ministre déléguée auprès du ministre d’Etat, ministre du Budget et des comptes publics
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Nommée au poste de ministre déléguée auprès du ministre du Budget le 21 août dernier, Irène Patricia Boussamba a été contrainte à la démission par le Premier ministre, Emmanuel Issoze-Ngondet qui dit vouloir rendre exemplaire son deuxième gouvernement. Le motif de ce coup de théâtre serait lié aux soupçons de malversations financières qui pèsent sur elle dans le cadre de l’ « opération Mamba ».

Après le renvoi humiliant de Patricia Boussamba du nouveau gouvernement dont elle venait d’être nommée Ministre déléguée du Budget, sans qu’elle n’ait même eu le temps de sabler le champagne et savourer sa nomination, comme l’ont fait tous les autres qui avaient retenu leur souffle à l’annonce de l’équipe Issoze-Ngondet II, des interrogations demeurent. Comment le Président de la république et le premier ministre qui avaient pris tout leur temps, plus de deux mois pour fouiller, se renseigner et consulter dans les couloirs les personnalités constitutives de la nouvelle équipe gouvernementale, ont-ils fait pour ne pas se rendre compte de l’état d’incompatibilité dans lequel se trouvait Madame Boussamba ?

Comment a-t-elle fait pour passer haut les mains les enquêtes de moralités et les critères de probité érigés en norme gouvernementale, alors même qu’elle était connue pour avoir été la secrétaire particulière de l’ancien Ministre du Budget, Magloire Ngambia, aujourd’hui coffré à la prison centrale pour détournement de deniers publics ? Comment les autorités ont-elles pu ignorer que Madame Boussamba était pourtant sous le coup d’une enquête judiciaire, car mêlée aux malversations financières qui ont pourtant mené sont ancien patron en prison ?

Il y a là dans cette affaire, quelque chose qui ne tourne pas rond. Et même si l’argument brandit par le Premier ministre est celui de l’exemplarité de la vie publique, notamment de son gouvernement post-dialogue, il y a comme un coup d’éclat, qui peine à convaincre du sérieux de la démarche. Car nommer une Ministre qui plus est ne vient pas d’un milieu inconnu et se rendre compte, moins d’une semaine après de son incompatibilité gouvernementale, le scénario apparemment est trop artisanal pour être cru. Surtout quand on sait le temps qu’aura nécessité la composition de cette nouvelle équipe gouvernementale.

Charles Nestor NKANY
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