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Gouvernance africaine : le constat de la banque mondiale !
Publié le lundi 31 juillet 2017  |  Gaboneco
La
© Autre presse par DR
La Banque mondiale
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La dernière évaluation de la gouvernance en Afrique réalisée par la Banque mondiale met en évidence une baisse de la qualité des politiques et des institutions en Afrique subsaharienne dans un contexte marqué par une conjoncture économique mondiale difficile et des difficultés propres à chaque pays. La tendance observée dans 40 % des pays évalués en 2016 affecte essentiellement les pays exportateurs de matières premières.

Le dernier rapport sur l’évolution de la qualité des politiques et des institutions a été effectué sur 38 économies d’Afrique subsaharienne. Lequel rapport tient compte de seize indicateurs de développement dans les domaines de la gestion économique, des politiques structurelles, des politiques d’insertion sociale et d’équité, de la gestion et des institutions du secteur public. Les pays ont été évalués sur une échelle de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée) pour chaque indicateur. La note globale étant égale à la moyenne des quatre domaines évalués. Au niveau continental, la note moyenne en 2016 a légèrement baissé et s’établit désormais à 3,1.En dépit du fait que la qualité de la politique et des institutions s’est renforcée dans certains pays tels le Rwanda, Sénégal et Kenya, le nombre de pays qui ont vu leur note globale se détériorer est deux fois plus important et remet en cause la volonté des gouvernements de la région à asseoir des politiques efficaces de bonne gouvernance.

Les pays dont la qualité de la politique et des institutions a globalement souffert ont en commun, note la Banque mondiale, une baisse continue de la qualité de la gestion économique, rendue évidente par le recul de la performance dans trois domaines : la politique monétaire et de change, la politique budgétaire et la politique d’endettement. Cette situation peut s’expliquer en partie par la conjoncture économique défavorable qui exacerbe les faiblesses macroéconomiques de certains pays de la région. La diminution des réserves budgétaires et extérieures empêche les politiques macroéconomiques d’atténuer pleinement les effets de ces chocs sur l’activité économique. « Il apparaît que les pays africains qui montrent une certaine résilience économique sont ceux qui ont mis en place des cadres macroéconomiques plus solides et de meilleures politiques en faveur d’une croissance solidaire et durable », constate Punam Chuhan-Pole, économiste principal pour la région Afrique à la Banque mondiale et auteur du rapport.

Quid du Gabon ?

Le Gabon ne figure cependant pas dans ce rapport. Comment interpréter cette absence alors que l’adhésion à l’IDA est conditionnelle à l’adhésion à BIRD ? En dépit de tout constat de classement de la part du rapport de la banque mondiale, la crise (politique, économique et sociale) qui secoue le Gabon née aussi bien de la conjoncture économique que du contentieux électoral du scrutin présidentiel du 31 aout 2016, montre la nécessité voire l’urgence d’améliorer la gouvernance. Soulignons que les finances se font rares et la seule voie de financement des projets demeure le recours constant à la dette. Cette pratique a toutefois des conséquences à moyen et long terme. En effet, fait remarquer la Banque mondiale dans son rapport « l’érosion des réserves de la politique macroéconomique a contraint la flexibilité des pays dans l’élaboration de politiques permettant d’atténuer les effets sur l’activité économique des conditions moins favorables des termes de l’échange, du ralentissement de la croissance mondiale et de la fragilité des contextes nationaux ».

C’est en cela que le Plan de relance économique (PRE) dont le gouvernement ne cesse de faire la promotion constitue un indicateur puisque ce programme trace la voie d’une sortie de crise. Cependant pour réussir ce programme, le Gabon doit procéder à une répartition équitable des richesses, booster l’entreprenariat local y compris dans les secteurs à forte valeur ajoutée hors pétrole. Cette trajectoire suppose de disposer d’un tissu institutionnel solide capable de lutter efficacement contre les détournements et la corruption.

Michael Moukouangui Moukala
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