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Forum pour la révolution verte : L’Afrique à l’heure du développement agricole
Publié le mercredi 26 juillet 2017  |  Gaboneco
Agriculture
© Autre presse par DR
Agriculture : Yves Fernand Manfoumbi chez les maraichers d’Alibandeng
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A la recherche de canevas de développement agricole, la Côte d’Ivoire abritera du 4 au 8 septembre prochain, le Forum pour la révolution verte en Afrique (AGRF). Axé sur le thème « Accélérer la marche de l’Afrique vers la prospérité : Contribuer à la croissance d’économies inclusives et à la création d’emplois à travers l’agriculture », le forum sera co-organisé par la Côte d’Ivoire, l’AGRA et la Banque africaine de développement (BAD). Quelques 750 délégués et dignitaires sont attendus à cette plateforme d’échanges.

Quels sont les progrès réalisés en Afrique en matière de transformation agricole ? Quels engagements faut-il prendre pour régler à terme la question du développement du secteur ? Quels moyens mettre en jeu et comment efficacement répondre à l’agenda mondial relatif aux objectifs de développement durable (ODD) ? En Afrique, malgré les avancés enregistrées dans le secteur agricole, la question du développement de ce secteur pose un problème majeur futuriste tant les défis de demain imposent une révolution démographique d’ici les trente prochaines années, défis que le continent doit supporter. Les enjeux de demain sont donc de trouver comment nourrir ce surplus de population. Pour les experts internationaux, la croissance économique de demain notamment en Afrique sera poussée par la « révolution verte ».

Sans trop attendre le futur, même si le réveil est tardif alors que la conférence de Maputo a depuis longtemps défini la ligne à suivre pour régler la question du développement de l’agriculture en Afrique, les dirigeants du continent se démêlent à précipiter le développement de ce secteur avec « la promotion des priorités en matière de transformation de l’agriculture ». Un peu partout en Afrique, l’agriculture devient par ce fait, le nouveau modèle des perspectives futuristes en particulier des économies longtemps basées sur des secteurs de rentes comme celui du pétrole. En effet, explique Strive Masiyiwa, Président fondateur d’Econet Wireless et Président du Conseil d’administration de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), « Des exemples d’ailleurs nous montrent qu’aucune région du monde n’a réussi à développer une économie diversifiée et moderne sans avoir préalablement assuré la réussite de son secteur agricole. Cela s’applique pour l’Afrique où le secteur agricole dispose de la plus grande capacité à créer des emplois pour les 10 à 12 millions de nouveaux jeunes travailleurs qui entrent chaque année sur le marché du travail ».

L’agriculture, la solution de demain

Potentiellement, 1,2 milliards d’individus peuplent actuellement le continent africain. D’ici à 2050, selon des prévisions d’alertes, ce chiffre est appelé à doubler. Pour répondre aux besoins vitaux du surplus démographique, les dirigeants du continent sont appelés à développer les économies du continent. La solution de ce développement se trouve, selon des organismes internationaux tels que l’Organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture(FAO), la Banque mondiale ou encore la Banque Africaine de Développement (BAD) dans le développement du secteur agricole, secteur capable de répondre aux besoins socio-économiques qui pourraient surgir dans le continent si la population continue de grimper.

L’idée est pour les prochaines années, de transformer ce secteur pour « créer de la richesse en Afrique ». Avec 65% des terres non cultivées les experts mondiaux estiment que cette transformation sectorielle est possible. L’enjeu de la transformation de ce secteur est d’autant plus urgent que le continent débourse chaque année rien que pour les dépenses alimentaires de sa population 35 milliards de dollars. D’ici 2030, cette facture pourrait représenter 100 milliards si rien est fait. Toutefois, cette révolution doit tenir compte des attentes internationales en matière de développement durable. Car, s’il est un enjeu d’ « investir dans la réduction de la faim » en Afrique, il en est également un autre de ne pas compromettre l’avenir des écosystèmes africains. Ainsi, financer le développement d’une économie agricole inclusive, c’est créer de nouveaux emplois et permettre aux pays du continent de supporter le poids démographique.

L’AGRF, un tremplin

C’est pour répondre aux enjeux du moment, ceux en instance comme l’évolution de la population d’ici les trente prochaines années, le défis économique et celui d’emploi que l’AGRF existe. Axé sur le thème, « Accélérer la marche de l’Afrique vers la prospérité : Contribuer à la croissance d’économies inclusives et à la création d’emplois à travers l’agriculture », l’édition 2017 permettra aux participants de faire valoir les progrès réalisés actuellement au titre de l’agenda de transformation agricole de l’Afrique ainsi que d’amplifier les engagements politiques, stratégiques et financiers nécessaires à la réalisation de la Déclaration de Malabo et de l’agenda mondial relatif aux objectifs de développement durable (ODD).

Le Forum analysera également les innovations et les interventions sur le terrain afin de s’assurer que les petits exploitants agricoles et les petites entreprises agricoles constituent les principaux moteurs et bénéficiaires de la transformation du secteur agricole en Afrique. Surtout, le Forum examinera la manière dont les gouvernements, les entreprises et les autres partenaires tiennent leurs engagements politiques, stratégiques et financiers d’un montant de plus de 30 milliards de dollars pris lors de l’édition 2016 de Nairobi. De nouveaux engagements sont attendus de ce forum qui réunira quelques 750 délégués et dignitaires de haut niveau dont des chefs d’Etat africains, anciens et actuels, des ministres de l’Agriculture et des Finances, des dirigeants d’entreprises, des agriculteurs, des entreprises agroalimentaires privées…

Michael Moukouangui Moukala
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