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Ali Bongo : Inconvénient ou avantage pour le PDG ?
Publié le lundi 24 juillet 2017  |  Gabon Review
Présidentielle
© Présidence par DR
Présidentielle 2016 : Ali Bongo investi par le PDG
Samedi 12 mars dernier. Libreville. Ali Bongo a été investi par acclamation candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) à l’élection présidentielle de 2016 lors d’un congrès extraordinaire jumelé avec le 48e anniversaire de ce parti.
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Suite aux nombreuses critiques exprimées ces dernières années contre le Parti démocratique gabonais (PDG), des personnalités politiques de la majorité et de l’opposition appellent le président de la République à sortir dudit parti, voire à le dissoudre, niant ainsi le fait qu’il est, lui-même, visé par ces griefs.

Au PDG, Ali Bongo représente-t-il plutôt un avantage ou un carrément un inconvénient ? Si les instances du parti au pouvoir au Gabon depuis près de 50 ans n’ont jamais osé se poser officiellement la question, parmi les militants, on n’hésite plus à aborder le sujet. Mais sans plus, pour ne pas risquer de fâcher le concerné dont on dit qu’il n’apprécie pas beaucoup la critique et la contradiction. N’empêche, beaucoup au sein du «parti des masses», ne portent pas forcément le «distingué camarade» dans leur cœur, et auraient souhaité que celui-ci ne représente pas le parti à l’élection présidentielle d’août 2016. Ils le considèrent comme la principale raison des critiques portées contre le PDG depuis ces dernières années, notamment depuis sa prise de pouvoir en 2009.

«Moi, depuis 2009, j’ai pensé et dit à quelques proches au sein du parti qu’Ali Bongo n’était pas le bon cheval. Le bilan de son premier mandat à la tête du Gabon, en plus du nombre de démissions enregistrées au PDG ces dernières années, m’ont finalement donné raison», confie un jeune leader du parti, avant de reconnaître qu’«Ali Bongo n’est pas beaucoup aimé au sein du PDG». Ce désamour d’une partie des PDGistes se justifierai par un fait : la nette scission entre «les émergents» et «les puristes». Les «émergents» représentant les proches d’Ali Bongo, placés à de meilleurs postes et percevant le plus d’argent, et les «puristes», ceux nostalgiques de la bonne époque pendant laquelle le système était moins avare de privilèges.

Or, depuis la mort d’Omar Bongo et l’arrivée de son fils au pouvoir, le système n’est plus généreux que vis-à-vis d’un groupuscule d’amis, le plus souvent méconnus de la scène politique nationale avant 2009. «Où étaient-ils, ces grands émergents, quand nous nous battions contre l’opposition dans nos différentes localités avant l’arrivée d’Ali Bongo ?», s’interroge le même jeune leader. Pour les contempteurs d’Ali Bongo, c’est lui et son entourage qui sont un problème, un inconvénient pour le PDG.

Pourtant, aussi bien au sein de la majorité que dans l’opposition, des personnalités politiques pensent le contraire. Pour eux, c’est le PDG qui est un frein aux ambitions d’Ali Bongo pour le Gabon. C’est notamment ce qu’a récemment estimé Bruno Ben Moubamba, invitant le chef de l’Etat à «dissoudre le PDG». Selon le président de l’Alliance pour le changement et le renouveau (ACR), seul le président de la République aspire à faire bouger les lignes, contrairement à une grande partie de sa famille politique, attachée à l’ancien système. Si le vice-Premier ministre, candidat à la présidentielle d’août 2016, a estimé dans une interview au site de Jeune Afrique que c’est finalement le PDG qui est un inconvénient pour Ali Bongo, il n’est pas le seul à le penser. En septembre 2016, Guy Christian Mavioga avait également appelé le «distingué camarade» à sortir de son parti et à créer sa propre formation politique, qui lui permettrait de parvenir à ses projets.

Seulement, certains s’interrogent : sans le PDG, Ali Bongo aura-t-il le même poids politique que maintenant ? Le PDG survivrait-il à Ali Bongo ?
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