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Commerce : Le Gabon interdit les importations de ciment pour deux ans
Publié le lundi 24 juillet 2017  |  Gabon Economie
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La décision a été prise par je gouvernement afin de protéger la production nationale et de sauver des emplois.

« Dans l’optique de réguler la commercialisation de ciment au Gabon, le gouvernement a décidé d’interdire l’importation de ciment en République gabonaise pour une période de deux ans ». C’est la quintessence d’un communiqué de presse rendu public le 21 juillet par le ministère de la Promotion des investissements privés, du commerce, du tourisme et de l’industrie. Cette décision a été prise le 19 juillet 2017 après plusieurs mois de concertations entre les acteurs du secteur public et ceux du secteur privé.

Cet arrêté, apprend-on, vise la protection du marché national de ciment. Il se justifie par la volonté de valoriser la filière ciment et la protection des investissements, le maintien des emplois existants et la création d’emplois nouveaux en faveur des travailleurs locaux, souligne le ministère en charge du Commerce.

Situation difficile

La situation du ciment gabonais est rigide depuis plusieurs mois. Propriété du groupe marocain CIMAF qui a hérité en mai 2014 de 75% de son capital, l’entreprise Cimenteries du Gabon (CimGabon) peine à booster ses ventes et à s’imposer sur le marché local. Après les pics de 2009, où la production de ciment du pays s’élevait à près de 207 000 tonnes via cette entreprise, la production nationale avait été ramenée à 192 000 tonnes en 2013, 161 347 en 2014 et à 146 000 en 2015.

Avec l’entrée en activité de l’usine d’Owendo, ouverte en 2016 par CIMAF à hauteur de 30 millions d’euros), la capacité de production nationale de ciment a été portée à 500 000 tonnes par an dans l’immédiat, extensible jusqu’à un million de tonnes pour des besoins annuels estimés à 700 000 tonnes. Seulement, le marché du ciment produit localement va mal à cause de la contraction de la demande des sociétés de BTP et surtout des importations qui avaient été autorisées par le gouvernement afin de combler le gap de la production nationale.

CimGabon est confrontée à une concurrence jugée déloyale de la part des importateurs qui vendent leur ciment 10 à 15% moins cher que le ciment produit au Gabon. « CimGabon a connu une concurrence effrénée, avec l’amplification des entrées massives de ciment importé, qui ont fait perdre 72% des parts du marché local », avait regretté, en mai 2014, Khalid Iben Khayat, alors directeur général de CIMAF.

Relancer l’industrie de la cimenterie

La décision prise par le gouvernement gabonais vise également à protéger le consommateur gabonais et le circuit, tout en préservant le pouvoir d’achat des ménages. Enfin, le gouvernement espère relancer le tissu industriel de la cimenterie au Gabon. Actuellement, on assiste à la mise en œuvre du programme d’industrialisation par les acteurs du secteur industriel et la création d’un tissu entrepreneurial industriel sur les chaînes de valeur de l’écosystème de la transformation industrielle.

En contrepartie de cette décision, souligne le communiqué gouvernemental, les différents départements ministériels concernés ont signé un accord avec les producteurs locaux de ciment, qui définit les engagements en termes d’approvisionnement du marché, de fiabilité du circuit logistique, de prix, de créations d’emplois et de mise en œuvre d’un programme d’industrialisation moderne à l’échelle nationale.
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