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Dévaluation du CFA: Envisageable, selon le Pr. Jean-Jacques Ekomie
Publié le mardi 4 juillet 2017  |  Gabon Review
Jean-Jacques
© Gabon Review par DR
Jean-Jacques Ekomie, professeur agrégé, enseignant à la faculté des Sciences économiques de l’Université Omar-Bongo (UOB)
1er juillet 2017 à Libreville.
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Intervenant le 1er juillet, lors de la conférence-débat organisée par l’association Imagine-Gabon, Jean-Jacques Ekomie, professeur agrégé, enseignant à la faculté des Sciences économiques de l’Université Omar-Bongo (UOB), estime que la dévaluation du francs CFA pourrait être envisagée en cas d’échec du Plan de relance de l’économie.

Dans le cadre de la célébration de son premier anniversaire, l’association Imagine-Gabon a organisé le 1er juillet une conférence-débat sur la recherche des solutions pour sortir le Gabon de la crise économique et financière actuelle.

Présent parmi les intervenants, le Professeur Jean-Jacques Ekomie a d’emblée souligné que la situation économique du Gabon, comme celle de l’ensemble des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), est «une situation de crise avérée qui a pour origine une crise de balance de paiements, consécutive au retournement des cours mondiaux du pétrole».

Réagissant à propos d’une éventuelle dévaluation du franc CFA, l’économiste déclare qu’il «faut être honnête sur cette question». «A la suite de la crise des balances de paiement que les pays ont connue, explique-t-il, les chefs d’Etat de la Cemac se sont réunis en décembre dernier à Yaoundé, au Cameroun, au terme de cette réunion, il y a eu un accord tripartite entre les Etats, le principal partenaire monétaire, la France, ainsi que le Fonds monétaire international (FMI)».

Le choix fait, précise-t-il, a été celui d’un ajustement budgétaire. «Le diagnostic que je partage réellement est que la crise de la balance de paiement est liée à des politiques budgétaires mauvaises qui ont un contenu en importation très élevé, qui grève les réserves de change». Pour lui, d’autres pays devront suivre le cas du Gabon, en mettant en place des Plans de relance dans le cadre de cet accord. Et, «il va de soi que si la mise en œuvre du Plan de relance n’est pas réussi et que la situation continue à se dégrader, probablement, d’autres mesures d’ajustement pourront être envisagés, y compris l’ajustement monétaire. C’est-à-dire la dévaluation».

«C’est la raison pour laquelle, nous avons tenté d’attirer l’attention des autorités sur l’importance du Plan de relance et surtout sur sa mise en œuvre et sur sa réussite. Nous avons là un enjeu important, nous sommes à la croisée des chemins, il faut que ce plan réussisse», a-t-il souhaité.

Toutefois, la voie de la réussite passe par la maitrise des dépenses publiques, prévient l’universitaire qui estime que «les chances d’application du Plan de relance économique semblent effectivement très minces». Mais pour y parvenir, cela passe par la limitation d’un certain nombre de dépenses vues comme peu productives ou peu efficaces, mais également par la suppression d’un certain nombre d’exonérations.

Il propose au gouvernement de relever les défis liés à la maitrise des dépenses publiques, à l’élargissement de l’assiette fiscale, à la diminution d’un certain nombre d’exonérations fiscales, au développement d’un certain nombre de secteurs de l’économie par l’attractivité, que ce soit le cadre juridique des affaires, les infrastructures, l’accès à l’énergie, etc. «Il faut mettre en place ces réformes pour que le secteur privé puisse se développer», a-t-il préconisé.
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