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29e sommet de l’Union africaine : réforme, crise et développement au menu des échanges
Publié le mardi 4 juillet 2017  |  Gabon Economie
M.
© Autre presse par DR
M. Moussa Faki Mahamat, ministre des Affaires étrangères de la République du Tchad
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Le 29e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernements des pays membres de l’Union africaine se tient du 03 au 04 juillet courant à Addis Abeba en Ethiopie, sous le thème : « tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse ».

Pour ce deuxième sommet de l’année, plusieurs sujets d’actualité majeure sont au menu de la session. Il s’agit notamment de la réforme de l’intuition en vue de lui accorder plus d’autonomie financière, la résolution des différentes crises que connaissent plusieurs pays du continent ainsi que des sujets relatifs au développement de l’Afrique. Des sujets qui suscitent beaucoup d’espoirs mais qui risquent de se confronter au manque criard de moyens.

Indépendance financière

Le choix du thème de cette session largement évocateur : « tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse » constitue une manière, pour l'organisation panafricaine de mettre en exergue les enjeux majeurs de la problématique de développement en Afrique. Cependant, d'autres sujets d'actualités majeures ont plus cristallisé les débats lors de ce 29e Sommet de l'UA.

Il s'agit notamment de questions d'intérêts stratégiques pour l'organisation et les pays africains notamment la réforme institutionnelle de l'organisation, celles relatives à la paix et la sécurité ainsi que l'adoption du budget 2018 de l'organisation et la mise en œuvre de l'Agenda 2063 de l'UA.

Entamée en juillet 2016 lors du sommet de Kigali au cours duquel le président rwandais Paul Kagamé a été chargé d'en chapeauté le processus, les grands axes de la réforme institutionnelle de l'organisation ont été présentés et adoptés lors du précédent sommet de janvier dernier d'Addis Abeba.

Il reste donc à en définir les modalités à l'occasion de ce sommet avec comme principal objectif, l'indépendance financière de l'organisation continentale dont le budget, estimé par exemple à près de 800 millions de dollars pour 2018, dépend à plus de 80% de la contribution des donateurs extérieurs notamment l'Union européenne, les USA et la Chine.

Le défi pour les chefs d'Etats africains, c'est de s'affranchir de cette dépendance qui donne un droit de regard aux puissances étrangères. Dans le projet de réforme, le principe qui a été retenu est celui d'un prélèvement, à hauteur de 0,2%, des taxes sur les importations non africaines de chaque pays. Le principe est pourtant loin de faire l'unanimité autour de ce principe proposé initialement par l'ancien président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka.

Si certains pays notamment d'Afrique de l'Ouest, se sont déjà engagés dans ce sens, certains pays pour des raisons propres à la structure de leurs économies, hésitent encore. C'est le cas notamment de certains poids lourds du continent notamment l'Egypte et l'Afrique du Sud, même si pour ce sommet, Abdel Fattah Sissi et Jacob Zuma ne sont pas présents. Les dirigeants africains ont certes fait preuve d'optimisme à Addis Abeba, mais il va falloir encore attendre avant de voir la mesure entrer en vigueur.

Réforme institutionnelle

En plus de l'autofinancement de l'organisation, la réforme devrait également porter sur d'autres révisions des textes en vue notamment de permettre à l'UA de jouer pleinement son rôle et d'être plus au service des populations. Selon le président de la Commission de l'UA, le tchadien Moussa Faki Mahamat, l'enjeu est de renforcer la crédibilité de l'organisation tant au sein des peuples africains qu'au niveau international. « Notre crédibilité internationale est très importante car partout où j'ai été ces derniers cent jours, j'ai perçu la même réconfortante appréciation. Aucune organisation internationale, aucune grande ou moyenne puissance dans le monde n'entend plus désormais agir en Afrique sans l'Union africaine » a ainsi souligner le tchadien qui a été élu en janvier dernier et dont c'est le premier sommet à ce titre.

Il a de de fait, plaidé lors de la session du conseil des ministres, à « continuer à mériter cette immense reconnaissance nous impose de prendre les mesures, des réformes, qui nous permettent de maintenir notre rang ».

Crises politiques et sécuritaires

Au menu de l'ordre du jour des dirigeants africains, la gestion des crises qui affectent plusieurs pays du continent et qui prennent de plus en plus de l'ampleur. Des crises politiques et sécuritaires qui affectent le développement du continent comme c'est le cas au Sahel notamment au Mali, en Libye, au Sud Soudan, au Burundi ou en RDC. Comme il fallait s'y attendre, c'est en terme très diplomatiques que les chefs d'Etat ont abordé ces sujets qui ont donné lieu à plusieurs réunions au sommet. L'UA a en effet mis plusieurs comités pour se pencher sur les questions majeures notamment la crise Libyenne.

Vers une zone de libre-échange continentale

En plus d'autres sujets d'actualités notamment la problématique migratoire et les défis du financement du développement, les chefs d'Etat ont fait le point sur l'état d'avancement de l'Agenda 2063 de l'UA. L'une des questions qui a particulièrement retenu l'esprit, c'est la mise en place de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC).

Un chantier qui permettra d'instaurer un marché unique de 1,3 milliard de consommateurs et au sein duquel « les produits circuleront et s'échangeront librement ». Selon les estimations de l'UA, la mise en œuvre effective de ce libre échange permettra, d'ici 2021, de doubler la part du commerce interafricain de 14 à 28% ce qui correspond à un gain annuel de 35 milliards de dollars pour le continent alors que jusque-là le commerce intra-africain ne représente que de 10% de ses échanges.
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