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Conjoncture : poursuite de la détérioration des conditions macroéconomiques en 2016
Publié le vendredi 30 juin 2017  |  Gabon Economie
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Malgré une dynamique extérieure soutenue, se traduisant par la poursuite de la réalisation de grands projets financés par les bailleurs de fonds et d’importants chantiers comme les stades pour la CAN, ou la construction de routes, l’activité économique est demeurée à la baisse en 2016, avec un taux de croissance attendu de 2,1%, contre 2,9% en 2015.

L’essoufflement de la croissance au Gabon (5,6% en 2013, 4,3% en 2014) s’est accentué ces dernières années. Une situation en partie due à la diminution des prix des matières premières (pétrole, manganèse), venue réduire drastiquement les recettes budgétaires et creuser les déficits.

Ce contexte a réduit aussi la capacité du gouvernement à soutenir l'activité économique, notamment par l’investissement, par conséquent, la demande intérieure en 2016, a été globalement en recul par rapport à l’année précédente.



Les recettes issues du pétrole se sont effondrées à 450 milliards de franc FCFA environ en 2016, représentant désormais, le quart environ des ressources propres de l’Etat, alors qu’elles avoisinaient les 1 400 milliards de franc FCFA en 2014, soit près de 50% des revenus. Les recettes hors pétrole, qui se situent à un peu plus d’un milliard apparaissent encore loin de compenser cette chute.

Malgré des progrès notables dans quelques secteurs, notamment l’agriculture et les mines à la faveur d’investissements étrangers structurants, la diversification économique ne devrait produire son plein effet au mieux que dans quelques années.

Le solde budgétaire a continué à se creuser en 2016, pour s’établir à -6,6% du PIB, tandis que les comptes publics ont connu leur premier déficit en 2015, à -2,3%. Toutes ces contraintes ont conduit le Gabon à se tourner davantage vers l’extérieur depuis quelques années pour assurer le financement de l’économie.

La dette publique a ainsi plus que doublé depuis 2012. Elle est évaluée aujourd’hui à 54% du PIB, selon le FMI, soit quelques 8 Mds$ (soit 4 800 milliards de FCFA), avec plus de 60%, arriérés inclus et dépasse largement le plafond national d’endettement de 35%. La dette extérieure représente 42% de la dette publique et la charge financière de la dette, à 249 milliards de FCFA, a progressé considérablement entre 2016 et 2017.

L’accumulation importante d’arriérés de paiements sur le plan domestique constitue, par ailleurs, une source de difficultés croissantes contribuant à une forte dégradation du climat des affaires. La dette intérieure serait égale à 12% du PIB, soit 1020 milliards de FCFA, et pèse aussi sur la situation des banques publiques.

Lesquelles, doivent être restructurées, selon les recommandations la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC), et sont aujourd’hui sous administration provisoire. Si elles ne font pas peser, du fait de leur taille, de risques systémiques, la restructuration de ces banques (Poste SA - BGD - Banque de l’Habitat) représente néanmoins un coût pour les finances publiques de plusieurs dizaines de Mds FCFA.

Quant au secteur bancaire, il a par ailleurs vu, sa rentabilité et la qualité de ses portefeuilles dégradées par le doublement du pourcentage de prêts non performants (10% des encours), directement entrainés par les arriérés de l’Etat à l’égard des entreprises.

Sur l’ensemble de l’année 2016, le solde de la balance commerciale du Gabon a fortement chuté, (-38%) du fait notamment, de la diminution en valeur des exportations (-35%). Les exportations de pétrole représentent désormais moins de 80 % des ventes à l’extérieur (86% en 2013). Le déficit de la balance courante s’est également aggravé pour atteindre 7,3% du PIB en 2016, contre 0,6 % en 2015. Entre temps, le solde déficitaire de la balance des paiements s’est aussi creusé à - 8,2% du PIB en 2016. Tandis que les réserves officielles extérieures ont aussi fondu depuis le contre-choc pétrolier.

Les Investissements directes étrangers envers le Gabon apparaissent, en outre, en nette réduction. Cela du fait notamment de la contraction des investissements pétroliers limités à des entretiens courant et de sécurité. Il s’élevait, selon la CNUCED, à 1 011 M$ (606 milliards 600 millions de francs CFA en 2014 et à 623,8 M$ (374 milliards 280 millions de francs CFA), en 2015, selon la tendance, les performances en 2016 ne devraient pas inverser la tendance.
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