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Crise postélectorale/diaspora : entre « résistance » et agressivité !
Publié le jeudi 29 juin 2017  |  Gaboneco
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© AFP par Thomas SAMSON
Des ressortissants gabonais résidant en France réclament le départ d`Ali Bongo
Samedi 03 septembre 2016. Des ressortissants gabonais résidant en France ont manifesté leur opposition aux résultats du vote de mercredi dernier et réclamé la « reconnaissance de l`élection démocratique » de l`opposant Jean Ping.
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Agressions physiques, violences verbales envers des autorités ou de tout autre compatriote réputé proche de celles-ci, menaces en tout genre, etc… les actions de la diaspora gabonaise en France et aux Etats-Unis relancent de plus belle la crise post-électorale d’août dernier. Et cela alors même que les experts de la Cour pénale internationale (CPI), en séjour au Gabon la semaine dernière, ont appelé les Gabonais à se parler, au regard de la profondeur des clivages qui divisent le pays.
La "Résistance" prônée par l’ancien candidat de l’opposition à la dernière présidentielle, Jean Ping et ses partisans est-elle en train de virer à l’agressivité, et donc à l’affrontement chez les Gabonais de l’étranger ? La discussion, l’argumentation politique, le dialogue ont-ils déjà fait défaut aux Gabonais de l’étranger, au point que certains en arrivent à des menaces et attaques physiques de leurs adversaires politiques ? La liberté de manifester, un bien trop précieux ‘’aux pays des Blancs’’, est-elle devenue du coup une licence aux extrêmes politiques ? Comment des « Nègres », dit-on civilisés jusqu’à la moelle épinière par l’éducation occidentale, peuvent-ils subitement s’illustrer par des agissements propres à ceux de leurs frères restés sous les tropiques ? Voilà autant de questions qui s’invitent au débat sur les actes de "Résistance" posés par la diaspora gabonaise ces derniers temps aux Etats-Unis et en France.

Puisqu’établis dans ces pays reconnus pour leur respect dévoué aux libertés individuelles, les compatriotes pro Ping sont désormais à l’affût de toutes les délégations présidentielles, ministérielles et même de certains autres compatriotes réputés être proches du pouvoir d’Ali Bongo Ondimba pour leur sauter dessus et les humilier, c’est selon leurs instincts. Après le directeur de cabinet d’Ali Bongo, Martin Boguikouma, il y a quelques temps aux USA, le tour est revenu la semaine dernière à Edouard Pierre Valentin et Crépin Gwodock respectivement PCA et ADG de la société commerciale gabonaise de réassurances (SCG-Re) d’être, eux aussi agressés par certains compatriotes vivant en France. Par ailleurs, Edouard Pierre Valentin, faut-il le rappeler, est le père de la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba, tandis que Crépin Gwodock, lui est ancien ministre délégué à l’Economie forestière. Il s’agit bien là d’une stratégie de pourrissement menée par la diaspora en vue de rabaisser, humilier et noircir davantage les tenants du pouvoir de Libreville. Car devant le silence et l’inaction de la communauté internationale, devant l’impossibilité pour Jean Ping de prendre le pouvoir par la force malgré les objurgations faites à propos, certains Gabonais vivants à l’étranger, les pros Ping, ne trouvent plus d’autre recours que celui de la violence s’il le faut.

Mais la violence, si elle trouve du répondant en face, surtout avec certains Pédégistes qui envisagent maintenant d’aller marcher, eux aussi au pays du général De Gaulle, comme c’est dans l’ADN du pouvoir de toujours répondre du tac au tac, un affrontement entre Gabonais sur le sol français n’est pas à exclure. Et l’image d’un Gabon déjà en manque de crédibilité électorale depuis le 27 août dernier, pourra alors pâtir encore de la stratégie du pourrissement et d’agressivité érigée désormais en règle de "Résistance active" de la diaspora.

Charles Nestor NKANY
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