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Le travail d’analyse va consister à faire le tri entre l’information qui est sérieuse étayée et une rumeur qui circule (Emeric Roger, chef de mission de la CPI au Gabon)
Publié le samedi 24 juin 2017  |  Gabon Actu
Emeric
© Autre presse par DR
Emeric Roger, chef de mission de la CPI au Gabon
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Emeric Roger, chef de mission de la Cour pénale internationale « CPI), dépêché à Libreville pour évaluer la crise post-électorale née de la réélection contestée du président Ali Bongo Ondimba, a déclaré dans une interview à Gabonactu.com qu’une analyse minutieusement sera menée au vue des informations et des éléments recueillis avant d’ouvrir ou non une enquête préliminaire. Lecture



Gabonactu.com : Vous avez passé deux journées de travail au Gabon, maintenant votre mission est terminée, quel est le bilan que vous faites de ces deux jours de travail ?

Emeric Roger : Un bilan très positif. C’était une visite très intense et très constructive. Nous avons pu avoir des réunions avec l’ensemble des interlocuteurs que nous avons identifiés avant d’arriver. La mission s’est déroulée sans aucune restriction, sans aucune entrave avec la pleine coopération des autorités gabonaises. Naturellement nous sommes entretenus avec les membres du gouvernement, ministre de la justice, de l’intérieur, de la communication, de la défense mais aussi avec l’opposition politique, y compris avec monsieur jean Ping. Avec les représentants de la société civile ; des autorités judiciaires naturellement, le procureur général et le procureur de la république de Libreville et enfin les représentants de la communauté internationale. C’était une visite très intense et très instructive.

Gabonactu.com Après cette période de collecte des données à quelle échéance la CPI pourra décider mener une enquête ou pas et de procéder certainement à des interpellations puis que vous avez dit que à cette étape il n y a pas d’interpellation ?

Emeric Roger : A cette étape il n y a pas d’interpellations, à cette étape il n y a même pas d’enquête. L’examen préliminaire, c’est une analyse, c’est un processus d’évaluation. Parce que nous devons évaluer si les actes de violences ont été commis durant la période électorale, sont susceptibles des crimes relevant de la compétence de la CPI. Pour le moment nous n’avons pas encore répondu à cette question. Mais quant bien même nous répondrions à l’affirmatif à cette question, nous penserions que des crimes contre l’humanité ont été commis au Gabon. Il nous faudra évaluer si ces actes ont fait l’objet d’enquêtes, des poursuites au niveau national. Il nous faudra évaluer leur gravité, il nous faudra aussi évaluer les intérêts de la justice. Donc le travail va encore se poursuivre pendant quelque temps. Il n y a pas de délais impartis par le statut de Rome pour conclure un examen préliminaire. Mais en revanche, nous devons vous assurez, assurez tous les gabonais que ce travail sera effectué en toute indépendance et en toute impartialité.

Gabonactu.com Avant de venir au Gabon vous avez reçu des documents des témoignages et autres. Mainmettant que vous avez été au Gabon en tant que spécialiste, est ce que vous avez la certitude quand même que très certainement la CPI pourrait se saisir de ce cas pour faire une étude approfondie et certainement accorder une justice à ceux qui la souhaitent ?

Emeric Roger : Nous n’avons aucune certitude par ce que comme je vous disais l’examen préliminaire va se poursuivre. Il y a encore un certain nombre d’informations à vérifier peut-être d’autres informations à recueillir et d’autres critères à évaluer. Donc il n y a aucune conclusion même préliminaire de notre part. Ce qui est frappant aussi c’est l’ampleur des controverses au Gabon. S’agissant de tout ce qui touche à l’appareil électoral qu’il s’agisse d’épisode en particulier d’allégations, chaque fois il y a des versions très contradictoires qui circulent aussi beaucoup de rumeurs. Et donc le travail d’analyse va consister à faire le tri entre l’information qui sérieuse étayée et entre une rumeur qui est circule sans solder sur des faits bien précis.

Gabonactu.com Est-il possible que vous reveniez encore ici au Gabon ?

Emeric Roger : Oui il est possible, mais nous n’avons pas encore décidé mais en tant que de besoin nous reviendrons avec plaisir.

Gabonactu.com : Entre le coté du pouvoir et le camp de l’opposition, lequel vous a fourni plus d’éléments ?

Emeric Roger : Chaque formation compte, chaque source d’information mérite d’être évaluée. A ce stade ce qui est frappant ce que le gouvernement et l’opposition ne mettent par l’accent sur les mêmes aspects de la crise. Ils portent des allégations sinon des accusations qui sont différentes. Il revient au bureau d’étudier tout ça en toute indépendance et en toute impartialité.

Gabonactu.com : On accuse toujours la CPI d’être un tribunal contre les africains et que les africains vous appellent, quel sentiments avez-vous ?

Emeric Roger : Le fait que es africains vous appellent c’est peut-être la meilleurs démonstration que la CPI n’est pas focalisée sur l’Afrique ni anti africaine. Là c’est le gouvernement gabonais qui a saisi la CPI. Auparavant il y a eu la République démocratique du Congo, l’Ouganda, le Mali, la République centrafricaine. La plus part des enquêtes qui ont été ouvertes par le procureur de la CPI l’ont été suite au renvoie de la situation par des pays concernés. Ça se passe de plus de commentaire les faits parlent d’eux même.
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