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Enquête préliminaire de la CPI : Entre intox et manipulation !
Publié le vendredi 23 juin 2017  |  Gaboneco
Violences
© Autre presse par DR
Violences au Gabon: des bilans très divergents
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Depuis la dernière présidentielle, le landerneau politique ne s’accorde aucun répit. Tout événement est désormais amplifié à outrance. L’arrivée d’une délégation de la Cour pénale Internationale, saisie au lendemain de la présidentielle aussi bien par le camp d’Ali Bongo Ondimba que par celui de Jean Ping, constitue l’énième illustration.

La « guerre » larvée entre Jean Ping contestant toujours les résultats de la dernière présidentielle et Ali Bongo Ondimba est loin de connaître son épilogue. En effet, chaque événement ravive la tension entre les deux hommes. L’arrivée au Gabon d’une délégation de la CPI, dans le cadre de l’enquête préliminaire relative aux émeutes déclenchées le 31 août dernier, peu après l’annonce des résultats de la présidentielle par Pacôme Moubelet Boubeya, à l’époque Ministre de l’Intérieur, constitue un exemple parmi tant d’autres.

« L’occasion faisant le larron », telle que le clame la maxime populaire, chaque camp veut tirer la couverture de son côté et accuse l’autre d’être à l’origine des exactions commises. Normal, soutiennent certains observateurs, vu que le constat empirique révèle qu’ « en politique tous les coups sont permis ».

Un bilan différent d’un camp à un autre

La dernière présidentielle restera très certainement gravée dans les annales de l’histoire, tant elle aura été émaillée de violences tous azimuts et soldée par des pertes en vie humaines. S’agissant du bilan des émeutes post-électorales, les forces en présence, à savoir le camp d’Ali Bongo et celui de Jean Ping, n’accordent toujours pas leurs violons.

A en croire la version officielle, au Gabon 7 personnes ont péri dans les violences post-électorales dont 5 civils à Libreville, 1 civil à Port-Gentil et un policier à Oyem. Un chiffre, pour Jean Ping, bien en deçà de la réalité, qui sur les antennes de France 24, le 6 septembre 2016, évoquait entre 50 et 100 morts. S’en suivra les plaintes des deux camps déposées auprès de la CPI.

Intox ou manipulation manifeste ?

Et comme cela était prévisible, l’arrivée de la délégation de la CPI a donné du grain à moudre aux détracteurs d’Ali Bongo qui prédisent à tort ou à raison sa « fin » prochaine. Pour mettre un terme aux différentes allégations relayées sur les réseaux sociaux, Alain-Claude Bilié By Nzé, proche d’Ali Bongo et par ailleurs Porte-parole du Gouvernement a récemment déclaré : « La CPI ne vient attraper personne. Il n’ya personne qui ira en prison parce que la CPI est arrivée ».

Une version confirmée par le magistrat sénégalais, Mamady Ba, l’un des membres de la délégation. « On vient pour recouper ce que nous avons déjà su théoriquement par personnes interposée. On n’est pas venu ici pour pointer des responsabilités, par contre on est venu également dans le cadre préventif pour que les Gabonais et les Gabonaises continuent à se parler », dixit Mamady Ba.

S’il est évident que cette mission d’information de la CPI, ne vise pas à court terme à désigner le où les instigateurs des exactions commises, elle constitue néanmoins une avancée, fut-elle minime, dans le déroulement des scrutins notamment présidentiels au Gabon. D’où l’appel à la vigilance lancé par Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, le 17 juin dernier.
« (…) tous les citoyens à la vigilance, pour ne pas céder aux divertissements de tous ordres qui pourraient être orchestrés pendant cette période (d’enquête), avec pour conséquences de semer la confusion et de tromper la religion de la Cour ». Et le président de l’Union du Peuple Gabonais, UPG, d’inviter « toute personne dûment requise, à coopérer au devoir de vérité ».

Une chose est claire : les prochains scrutins seront désormais suivis à la loupe par la communauté internationale, vu que le pays a ratifié et signé de nombreux traités et accords. Le recours à la CPI ouvre ainsi la boite de Pandore.

Yannick Franz IGOHO
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