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Conseil municipal d’Akanda : Sezalory dans de sales draps
Publié le vendredi 16 juin 2017  |  Gaboneco
Claude
© Autre presse par DR
Claude Michel Sezalory élu maire de la nouvelle commune d’Akanda
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L’édile de la commune d’Akanda, Claude-Michel Sezalory vit-il ses derniers moments à la tête du Conseil municipal ? Une interrogation qui taraude l’esprit de plusieurs observateurs avertis du landerneau municipal. Ces deniers temps, le Maire central d’Akanda fait face ou presque à une fronde des conseillers municipaux indépendants et de l’opposition qui dénoncent avec la dernière énergie la gestion jugée scabreuse de Claude-Michel Sezalory. Ils l’ont d’ailleurs fait savoir lors d’un point de presse tenu hier, jeudi 15 juin à l’hôtel du Warf à Libreville.
« (…) Nous, Conseillers Indépendants et de l’opposition de la commune d’Akanda ne nous reconnaissons pas dans cette gestion douteuse et chaotique et ne tolérons guère ces multiples violations flagrantes de la loi par le Président du Bureau du Conseil… », a déclaré sans sourciller Alfred Yeyet, Président du Groupe des Indépendants. Les Conseillers municipaux Indépendants et de l’opposition ont constaté, disent-ils, « de nombreuses irrégularités consignées dans le Procès-verbal » du Compte Administratif de l’exercice 2015.

Les griefs reprochés à Sezalory ?

Face à la presse, l’orateur du jour, Alfred Yeyet, a décrié plusieurs zones d’ombre de la gestion municipale en tête de laquelle la masse salariale. A en croire ce dernier, le Bureau du Conseil affirme avoir décaissé 708 464 804 Fcfa au titre des salaires payés. Seulement, l’examen du compte de gestion relève que 822 468 799 Fcfa ont plutôt été décaissés. Un différentiel qui suscite l’interrogation des conseillers. Dans le même registre figure les effectifs pléthoriques. Les conseillers, après analyse de la documentation fournie par le Bureau du Conseil, fustigent le fait que 25 agents de la main d’œuvre non permanente figurent dans les états de salaires sans aucune explication, alors que ces derniers exercent dans une société sous-traitante.

Autre grief reproché, les décisions unilatérales prises par le Maire d’Akanda dont la location à la société SOCOBA du site réservé à la construction de l’Hôtel de ville sans autorisation préalable du Conseil. Idem pour les engagements financiers effectués par le Premier citoyen d’Akanda. Toujours en rapport avec le nerf de la guerre, Alfred Yeyet et les siens accusent le Maire central de délit d’initié, notamment par la signature d’un contrat de bail entre la Société immobilière Alliance (Ndlr : dont le représentant légal n’est autre que le Maire d’Akanda) et l’Hôtel de ville de la dernière née des communes du Gabon. Des loyers payés rubis sur l’ongle à 111 000 000 FCfa.

« Nous constatons de ce fait une violation flagrante des dispositions de l’article 93 de la loi organique N°1/2014 du 15 juin 2015 relative à la Décentralisation », a lancé le porte-parole du jour. Bon à savoir, ledit article 93 stipule : « Il est interdit, à peine de révocation prononcée dans les formes prescrites à l’article 90 ci-dessus, sans préjudice de poursuite judiciaires à tout Conseiller local d’entretenir des intérêts privés avec la collectivité dont il est membre, de conclure des actes ou des contrats de location (…) ».

A cela s’ajoute le fait que Sezalory, en personne, reconnaît être Promoteur de la Marina d’Akanda, du moins si l’on s’en tient aux déclarations des Conseillers. Ce qui pour eux constitue un autre délit d’initié. Le volet environnemental n’est pas resté en marge des récriminations contre Sezalory. Ses collègues conseillers, lui reprochent son inaction face aux phénomènes de la destruction de la mangrove et l’exploitation illégale de la mangrove et du sable etc...

Autant de raisons pour lesquelles les conseillers municipaux sollicitent auprès du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Hygiène Publique, Chargé de la Décentralisation et du développement Local, autorité de tutelle, « L’annulation pure et simple du vote de l’adoption du compte administratif et l’application de l’article 93 de la loi consacrée au délit d’initié ».

YFI
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