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Paléontologie : Akouemma, un fossile daté de 2,2 milliards d’années
Publié le lundi 22 mai 2017  |  Gabon Review
Gabonionta,
© Autre presse par DR
Gabonionta, fossiles datés de 2,1 milliards d’années découverts dans le bassin francevillien par le professeur El Albani
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Amboise Edou Minko et Mathieu Moussavou, de l’Unité de recherche en sciences de la terre et de l’environnement (Ureste) de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), ont communiqué à la presse le 20 mai 2017, les résultats de leur découverte dans le bassin d’Okondja.

Amboise Edou Minko et Mathieu Moussavou, deux chercheurs de l’Unité de recherche en sciences de la terre et de l’environnement de l’USTM, viennent de mettre en évidence la découverte de macrofossiles d’organismes désignés «Akouemmahemisphaeria», datés de 2,2 milliards d’années, dans le bassin francevillien au Gabon. Pour ces chercheurs qui ont bénéficié de l’expertise japonaise dans le cadre de ces travaux, c’est un grand pas de la recherche qui vient remettre en cause l’apparition de la vie multicellulaire à plusieurs millions d’années.

«Notre découverte vient remettre en cause l’apparition de la vie multicellulaire à 600 millions d’années. Nous, nous repoussons le curseur à 2,2 milliards d’années, soit 1 milliard 5 plutôt par rapport à ce qu’on pensait jusqu’à maintenant. Nous avons refait les datations avec l’aide de nos collègues japonais de l’Institutde technologie de Tokyo qui ont mis à notre disposition leurs plateaux techniques. Cet âge est aujourd’hui définitivement acquis. Il peut être considéré comme actuellement juste et ne sera pas remis en cause», a affirmé Mathieu Moussavou, enseignant-chercheur au département de géologie. Selon les acteurs de cette découverte, l’enjeu est de revisiter au niveau international ce qui est actuellement admis. C’est-à-dire toutes les théories actuellement acceptées et basées sur l’apparition à 600 millions d’années. Repousser ce curseur à 2,2 milliards d’années permettra de revisiter bon nombre de choses. «La communauté scientifique s’accorde à considérer aujourd’hui qu’il y a 600 millions d’année apparaissent les premiers organismes multicellulaires. Jusqu’à ce moment, toute la période antérieure, il n’y avait pas d’organismes multicellulaires. Nous voulons simplement ajouter ce chapitre pour que l’histoire soit complète. On va recadrer ce qui a toujours été considéré comme vrai aujourd’hui», a indiqué Mathieu Moussavou.

Pour le professeur, Amboise Edou Minko, il s’agit de savoir si tout a été vérifié. «Est-ce qu’à l’évolution de la vie, il n’y a pas eu de cycle ? Est-ce qu’il n’y a pas eu un premier cycle, dans le protérozoïque il y a deux milliards d’années ? Peut-être qu’il s’est éteint à un certain niveau et qu’à 600 millions d’années, il y a eu ce deuxième cycle qui a évolué jusqu’à nous. C’est aussi l’enjeu de cette étude. Voir si la vie s’est créée en une fois ou en plusieurs fois», a-t-il précisé.


Cette découverte a été faite à la suite d’un prélèvement de plus de 500 spécimens dans des roches sédimentaires locales (à Okondja) non transformées par un métamorphisme. Selon les chercheurs, la colonie de nodules de silico-carbonate Akouemma trouvés dans les formations sédimentaires de la rivière Akou du bassin Paléoprotérozoïque d’Okondja se compose de deux groupes, des nodules sphéroïdaux (ovoïdes) et des nodules allongés. Ces nodules, qui se composent de deux hémisphères séparés par un disque médian, sont composés essentiellement de micro-quartz associé à la calcite de type extra-polymère (EPS), des minéraux argileux, du carbone organique et des oxydes et des sulfures de fer. «Ils contiennent des microfossiles tubulaires, des grappes pluricellulaires, des microorganismes et des vésicules et ont subi une déformation considérable par compression latérale mutuelle dans les lits tabulaires. Ils ont été interprétés comme des nodules biogènes hébergeant des microorganismes», ont-ils précisé.

Les bassins francevilliens sont au nombre de quatre : bassin de Franceville, Okondja, Lastrouville et Booué.
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