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Dialogue politique : L’opposition menace de tout saboter…
Publié le vendredi 19 mai 2017  |  Gaboneco
René
© Autre presse par DR
René Ndemezo’Obiang, président de Démocratie nouvelle (DN)
Photo: René Ndemezo’Obiang, président de Démocratie nouvelle, le 17 décembre 2016.
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Les représentants de l’opposition au sein de la commission 1, chargée de la réforme des Institutions ont quitté mercredi 16 mai la table des négociations, suite à l’attitude des panélistes de la majorité qui refusent toute concession. Une attitude incompréhensible pour la délégation de l’opposition, qui estime avoir déjà cédé sur de nombreux points, alors que la majorité, elle reste inflexible, notamment sur le statut accordé au Conseil national de la démocratie. Car si pour l’opposition, le CND doit devenir une instance décisionnelle, avec force de lois, pour la majorité, il n’en est pas du tout question.
C’est certainement le début du vrai dialogue politique au sens propre du terme. Surtout avec ces grondements de l’opposition qui commence déjà à se faire entendre devant ce qu’elle qualifie de mauvaise volonté du pouvoir, qui visiblement ne veut rien lâcher. Mais un dialogue sans concessions des parties qui restent cabrées sur leurs positions est-il encore un dialogue ? Le vrai dialogue n’est-il pas dans la concession même des vues opposées ? Apparemment du côté de la délégation de la majorité, on ne semble pas voir les choses de telle manière, du moins surtout pour le panel 1, chargé de réfléchir sur la réforme des institutions.

Les délégations de l’opposition conduites par René Ndemezo’o et Séraphin Ndaot, commencent déjà à en avoir plus qu’assez de la rigidité du PDG, qui tel un pitbull accroché à un os refuse de céder sur le moindre compromis. Voilà qui vient jeter le doute sur la volonté réelle du Parti démocratique gabonais à accepter des réformes qui court-circuitent sa longévité au pouvoir. Lui qui même sur le Conseil national de la démocratie refuse que l’institution soit transformée en organe décisionnel, avec des avis coercitifs comme l’exige l’opposition. Mais comment pouvait-il en être autrement dans un pays où on est habitué à créer des institutions vidées de sens et de tout fondement, pourvu seulement qu’elles deviennent des « mangeoires budgétivores », pour mieux engloutir les finances publiques ? Des institutions dont le seul but est d’offir ici et là des emplois pour les ‘’copains au chômage’’, mais qui sont, au fond des institutions bonnes à rien. Voilà la logique institutionnelle dans laquelle la majorité a toujours prospéré, et il n’est pas étonnant de la voir aujourd’hui opposer systématiquement son opposition à tout compromis.

Risque de sabotage majeur

A l’allure où avancent les choses, il n’est pas exclu que l’opposition, excédée par ce refus épidermique du pouvoir se retire massivement et collectivement des différentes commissions du dialogue. Ce qui serait un échec notoire du dialogue convoqué par Ali Bongo, et pourra relancer de plus belle la crise postélectorale.

Jean Ping qui qualifie depuis le début cette grand’messe de "bal de vampires" aura ainsi eu raison de ne pas prendre part à une mascarade de dialogue. L’attitude du PDG, en réalité ne relève que d’un acharnement désespéré des assoiffés du pouvoir, qui même après près d’un demi-siècle de règne ne veulent pas lâcher prise, n’ayant rien compris aux changements des temps. Voilà pourquoi, il revient à l’opposition de toujours tonner devant le moindre soupçon pour ne pas se laisser happer par la majorité, qui visiblement n’est pas prête à accepter toutes réformes qui menacent sa longévité au pouvoir.

Le PDG, on le sait n’est pas prêt aux concessions qu’elle estime dangereuses pour son règne et il faut que les délégations de l’opposition l’y contraignent. Sinon le dialogue n’aura été qu’un simulacre destiné à tempérer les ardeurs contestataires de la communauté internationale. Ce qui pourra encore plonger le pays dans une nouvelle crise post-présidentielle en 2023, crise dont personne ne peut pour l’heure prédire l’étendue des dégâts.

Charles Nestor NKANY
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