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Dialogue politique : Le jeu trouble de Maganga Moussavou
Publié le vendredi 19 mai 2017  |  Gabon Review
Pierre
© Autre presse par DR
Pierre Claver Maganga Moussavou, président du Parti social démocrate (PSD)
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Comptant parmi les poids lourds de l’opposition prenant part au dialogue politique d’Angondjé, le président du Parti social-démocrate (PSD) est critiqué pour son jeu trouble et sa propension à vouloir dicter son avis à l’ensemble du groupe de l’opposition.

Il est le plus beau, le plus intelligent, le plus instruit de tous. C’est donc son avis et rarement celui d’un autre qui doit primer. Dans le groupe de l’opposition prenant part au dialogue politique, Pierre-Claver Maganga Moussavou ne bénéficie pas que des critiques positives. S’il n’est arrivé que cinquième (0,32%) à la présidentielle d’août 2016, derrière Bruno Ben Moubamba et Raymond Ndong Sima, entre autres, le président du PSD ne s’est pas moins vu pousser des ailes dès l’entame des travaux liés au dialogue national, au point de susciter le courroux d’autres candidats à la présidentielle participant à ces assises, à l’instar d’Augustin Moussavou-King. En avril, le leader du Parti socialiste gabonais avait déjà claqué la porte du dialogue, accusant, entre autres, Maganga Moussavou et René Ndemezo’o Obiang d’entretenir une «opacité absolue dans la désignation des 80 membres de la délégation devant représenter l’opposition dans les quatre commissions».

Plus d’un mois après le coup de colère du président du PSG, qui s’est résolu à reprendre les débats, l’image du maire de Mouila est toujours aussi écornée. «Maganga Moussavou, je ne le trouve pas démocrate. C’est plutôt un grand dictateur. Avec des membres acquis à sa cause, il tente de noyauter le dialogue depuis le début», confie un membre de la commission 1, traitant des réformes des institutions et de la consolidation de l’Etat de droit démocratique. L’autre reproche fait par ce membre faisant partie, avec le président du PSD, du groupe des 25 représentants de l’opposition au sein de ladite commission, c’est «le calcul personnel», que Maganga Moussavou, comme d’autres, auraient du mal à dissimuler. «Tout comme Ndemezo’o Obiang, il a réussi à positionner plusieurs membres de son entourage, aussi bien politique que biologique. Il a quasiment imposé sa femme à la présidence de la commission 2, son beau-fils comme co-rapporteur de la commission 1, son fils à la commission 4, quand lui-même co-préside les assises. Il s’est d’ailleurs souvent servi de leur présence dans ces commissions, en tentant d’imposer des propositions faites dans d’autres commissions que la sienne», énumère le membre de l’opposition au sein de la commision1.

A Angondjé, certains jugent trouble et malsain pour le renforcement de la démocratie le jeu de Pierre-Claver Maganga Moussavou. Sur le débat lié à la limitation des mandats du président de la République, par exemple, au sujet duquel il a été rapporté que René Ndemezo’o Obiang est opposé, un autre membre de la commission 1 affirme qu’il n’en est rien. Si les débats sur la question sont effectivement âpres, il reste que le président de Démocratie nouvelle (DN), ancien directeur de campagne de Jean Ping en août 2016, ne souhaiterait pas que le mode de gouvernance actuel perdure. Il serait donc favorable à l’inscription, dans la Constitution, de la limitation des mandats. Là encore, le nom de Pierre-Claver Maganga Moussavou est cité parmi ceux qui gagnent à «faire fuiter de fausses informations pour tenter de mettre les autres en difficulté». Depuis le début, Maganga Moussavou a montré qu’il n’apprécie pas beaucoup la contradiction. «Quand il dit que c’est rouge, ça doit être rouge».

Parmi les propositions de Maganga Moussavou, qui jouent contre l’opposition : le non-changement du statut du CND au sein duquel le PSD a souvent brillé par son absence. Mais également, l’acceptation du cumul des mandats électifs. Ce qui est compréhensible dans sa position.
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