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Elections législatives : jean ping, entre le marteau et l’enclume
Publié le mardi 16 mai 2017  |  Gaboneco
Jean
© Autre presse par DR
Jean Ping ,leader de l`opposition gabonaise.
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Au moment où la probabilité d’un nouveau report des élections législatives, (Ndlr : censées se tenir en décembre prochain), se confirme de jours en jours, certains acteurs politiques préparent déjà le terrain. Tel est le cas de Guy Nzouba Ndama, soutien « inconditionnel » de Jean Ping à la dernière présidentielle. Toutefois, la position, pour l’heure, peu claire de Jean Ping, quant à sa participation aux législatives, laisse libre cours à toutes les analyses possibles. Néanmoins, il est clair que la conquête ou la conservation du pouvoir sous nos cieux rime avec majorité à l’Assemblée nationale. Jean Ping va-t-il déroger à cette règle tacite ?
La galaxie de l’opposant Jean Ping est-elle sur le point d’imploser ? Cette question taraude l’esprit de nombreux observateurs de la scène politique gabonaise. Et pour cause, l’un des soutiens inconditionnels de Jean Ping en la personne de Guy Nzouba Ndama vient d’afficher clairement sa position. L’homme, sous la bannière des « Démocrates », dernier né des partis politiques gabonais, va aller à la conquête de plusieurs sièges sur le territoire national. On en veut pour preuve, la toute première sortie des « Démocrates », le 11 mai dernier à Nzeng Ayong, quartier situé dans le 6ème arrondissement de Libreville.

Lors de cette causerie, l’ancien président de l’Assemblée nationale a expliqué la nécessité de participer aux prochaines législatives. « J’ai quitté le PDG pour être libre. Je reste un fervent partisan de la coalition de Ping, mais je ne peux pas me contenter de réclamer la victoire. Un voleur ne dérobe pas pour restituer l’objet de son vol surtout pas lorsqu’il l’a fait avec violence. Faut-il croiser les bras et continuer à se plaindre ? Il y aura certainement deux tours à l’occasion des législatives et nous comptons favoriser les candidats les mieux placés pour l’emporter au second tour », a lancé sans ambages Guy Nzouba Ndama.

Une position qui ne surprend guère ! On se souvient qu’à la clôture du congrès durant lequel l’Alliance pour un nouveau Gabon (ANG), du Dr Akuré Davain, s’est mué en « Démocrates », celui qui s’est rétracté à la dernière présidentielle, Guy Nzouba Ndama, au profit de Jean Ping, avait déclaré. « (…) l’opposition, ai-je coutume de le dire n’est ni une fonction, ni une profession », avant de rajouter « en principe, le but de tout parti politique (…) est de conquérir et finalement d’exercer le pouvoir ». Voilà qui a le mérite d’être clair ! Pour Guy Nzouba Ndama, la participation aux prochaines législatives constitue un impératif et non une simple nécessité. En effet, le président des « Démocrates » et par ailleurs enseignant de philosophie de carrière, est en phase avec la maxime populaire selon laquelle les politiciens nourrissent deux obsessions : « conquérir et se maintenir au pouvoir ». Une réalité que semble occulter Jean Ping qui continue de se présenter comme le « Président élu du Gabon ».

Jean Ping, toujours rivé sur le palais du Bord de mer…

Pour le candidat malheureux de la dernière présidentielle, la bataille des législatives à venir n’est pas encore d’actualité. D’ailleurs lors de son récent petit-déjeuner de presse organisé à sa résidence, il a lancé avec un calme olympien « en 2018, c’est nous qui allons organiser cette élection », (Ndlr : par nous, il entend son camp). Pour l’instant le natif d’Omboué s’accroche à son combat : accéder au palais du bord de mer. Pour preuve, sur les ondes de RFI, ce dernier a déclaré sans ambages « Je serais au pouvoir ». Pour ce faire, il use de tous les moyens de pressions, pour l’instant légaux, possibles. C’est en ce sens qu’il faut inscrire la lettre de félicitation qu’il a adressé à Emmanuel Macron, quelques 10 minutes à peine après l’annonce des résultats de la dernière présidentielle française. Tout diplomate qu’il est, il a tenu a précisé qu’il l’avait écrite en qualité de « Président élu du Gabon ».

Un tour de prestidigitation ?

Toutefois, ce que Jean Ping occulte volontairement ou feint de le faire, c’est que l’obtention de la majorité à l’Assemblée nationale peut bloquer l’action et les velléités de l’Exécutif. Surtout que toutes lois doivent obtenir la sacro-sainte bénédiction des parlementaires, avant leur promulgation. Faut-il y voir une diversion savamment orchestrée par Jean Ping ? On est tenté de le penser ! Sinon comment expliquer cette précision de l’intéressé pendant le petit-déjeuner de presse ? « Le président Nzouba semble dire que moi j’étais président de l’Assemblée Nationale, je connais toutes les circonscriptions et j’ai mes gens un peu partout, et donc nous allons gagner les législatives. Pourquoi voulez-vous que je donne mon poste de député en m’abstenant au profit d’un émergent ? Donc je pense qu’il faut aller aux élections ».

Des propos aux antipodes de l’attitude de Jean Ping qui jusqu’à présent est plus préoccupé à revendiquer sa victoire et clamer qu’il va s’assoir dans le fauteuil présidentiel très bientôt. Il convient de souligner que l’alternative dans laquelle se trouve Jean Ping est loin d’être une sinécure. En effet, participer aux législatives sous l’ère Ali Bongo Ondimba, c’est reconnaître sa défaite au dernier scrutin électoral et la légitimité de l’actuel pouvoir, organisateur desdites législatives. Continuer à se murer dans son attitude de « président élu », c’est courir le risque de voir sa galaxie voler en éclat. Jean Ping est pour ainsi dire face à un choix cornélien !
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