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Conjoncture : Le poids et l’apport des principales filières de l’économie gabonaise
Publié le lundi 15 mai 2017  |  Gabon Economie
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© Autre presse par DR
Le ministre de l’Économie, Régis Immongault
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Le secteur des services fait une progression, les produits de base reculent tandis que l’agriculture et l’élevage affichent une hausse des résultats de leurs activités.

Les produits de base que sont le palmier à huile et l’hévéa ont connu une conjoncture favorable tout au long de l’exercice 2016. Après des mois de sévère crise, le quatrième trimestre a été plus favorable au caoutchouc dont les sur le marché se sont établis à 74,5 cents la livre. Quant au palmier à huile, la baisse des réserves mondiales ainsi que le phénomène El niño ont été d’un grand apport dans la consolidation des cours. La tonne de ce produit très développé au Gabon s’est négociée à près de 640 dollars.

Le phénomène El niño a également affecté les prix de vente du café sur la place de Londres. L’arabica a terminé l’année avec un cours stabilisé à 94,3 cents la livre, pendant que le Robusta progressait de 2,5% à 164,5 cents la livre sur l’année. Une aubaine pour les producteurs de café du Nord.

Les ressources naturelles ont-elles aussi connu des fortunes diverses tout au long de l’année. Le pétrole dont l’apport dans l’économie a diminué de 31% en 2015 pour se situer à 27% l’année dernière, a réalisé 83,84 millions de barils soit un peu plus de 11,48 millions de tonnes pour des recettes de 423 milliards de Fcfa. Le comportement de la filière, s’agissant de la production qui recule de 3,7% par rapport à 2015, est adossé aux perturbations techniques, à la maturité de certains champs ainsi qu’au climat social mouvementé dans les compagnies Shell, Perenco et Total qui ont connu des arrêts de production pendant plusieurs jours.

Les cours quant à eux n’ont pas beaucoup évolué nonobstant la légère hausse du dernier trimestre de l’année. Mais avec une parité du dollar à plus de 593 Fcfa, le Gabon a compensé quelques pertes mécaniquement.

La production aurifère a connu le même déclin. En raison des fortes précipitations qui ont causé des inondations dans la mine de Bakoudou, la filière a vu sa production de plus de 24,9%. Le volume d’or produit au Gabon s’est situé à 1 065 kg l’année dernière contre 1 415 kilogrammes en 2015. Outre les conditions pluviométriques difficiles, il y a aussi l’approfondissement de la fosse, des ainsi que les pannes électriques survenues dans l’activité d’extraction. «En conséquence, le chiffre d’affaires réalisé par les ventes d’or a reculé de 20,1% en 2016, se situant à près de 19 milliards de Fcfa contre 23,8 milliards de Fcfa un an plus tôt », informe la note de conjoncture.

L’exploitation forestière a poursuivi sa progression pour répondre à la demande croissante des industries locales de transformation. Son chiffre d’affaires ainsi que le nombre d’emplois créés sont en constante progression.

Le secteur secondaire a quelque peu rattrapé les contre-performances du primaire avec une industrie de transformation qui poursuit sur sa lancée haussière. L’industrie du bois, valeur sûre de la volonté politique affichée de créer de la valeur ajoutée localement, confirme son statut de leader du secondaire. La production du secteur s’est accrue de 8,6%, en même temps que les résultats des agro-industries affichent une remarquable croissance dans l’ensemble.

Dans les autres segments de ce secteur, l’on note une progression de l’industrie minière qui est montée en puissance avec une croissance de 17,9% tandis que la seconde transformation de métaux notamment des tôles et la production de fers à béton sont également en hausse. Le raffinage, la fabrication de peintures et des lubrifiants, la production d’énergie ont aussi réalisé de bons scores.

A cause de la tenue des élections, le secteur des services a réalisé une hausse de 5,4% de ses activités. Le transport, les communications et bien d’autres services ont, du fait de l’augmentation des carnets de commandes, réalisé de bonnes affaires. Mais à cause des troubles post-électoraux, les activités du commerce général ont baissé de 5,8% à cause des emplois perdus.

Quant aux échanges avec l’extérieur, «l’excédent commercial s’est considérablement détérioré, s’établissant à 739,9 milliards de Fcfa contre 1398,7 milliards de Fcfa en 2015». En effet, rapporte la note, on a noté un repli des recettes d’exportations de 29,9% et de la facture des biens importés dépréciée de 16,2%, dans un contexte de baisse des cours du baril du pétrole.
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