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Dialogue politique : la commission "vérité et réconciliation" bat de l’aile
Publié le vendredi 12 mai 2017  |  Gaboneco
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© Autre presse par DR
La commission ad-hoc paritaire (majorité-opposition) chargée des préparatifs du dialogue politique
La commission ad-hoc paritaire (majorité-opposition) chargée des préparatifs du dialogue politique a pris ses marques, le 15 février 2017 à Libreville.
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Alors que certains points des négociations avancent surement, le panel 4 : "Consolidation de la paix et de la cohésion nationale", reste bloqué. Et pour cause, les représentants de la majorité et de l’opposition ne parviennent pas à se mettre d’accord sur la création d’une commission "Vérité et Réconciliation", censée faire la lumière sur les violences postélectorales du 31 août dernier. La mauvaise volonté est clairement affichée par les représentants de la majorité, qui opposent un refus catégorique au principe.
Si on peut noter des avancées dans certaines commissions, comme celle chargée des réformes électorales, la mise en place d’une commission "Vérité et Réconciliation" pose problème dans le panel chargé de la "Consolidation de la paix et de la cohésion nationale". Si pour les représentants de l’opposition, il faut établir les responsabilités des violences postélectorales, ceux de la majorité, eux ne l’entendent pas de cette oreille. Pour les panelistes de la majorité, il est hors de question de créer une commission dédiée à l’établissement des responsabilités, vu que ces violences n’ont pas atteint un pic pouvant justifier la création d’une telle commission. Combien de morts aurait-il fallu pour que la majorité accepte la mise en place de cette commission ? Pourquoi aurait-on peur d’enquêter et d’établir les responsabilités des uns et des autres, si on ne trouve rien à se reprocher ? N’est-ce pas donner raison aux accusations de l’opposition relatives à l’existence des « charniers » ?

Il y a là assurément quelque chose d’étonnant sur le refus un peu cynique des représentants de la majorité. Un refus qui d’ailleurs ne manquera pas d’alimenter les soupçons de l’opposition, et même de tout autre citoyen ordinaire sur l’attitude de la majorité. Et les panelistes de la majorité ne gagnent rien en opposant un refus aussi systématique à la création même de cette commission qui devrait débouche sur la paix et la cohésion nationale. Au contraire, c’est un refus emprunt de suspicions et de sous-entendus. Cela ne fait au contraire que décrédibiliser d’ailleurs les vertus du dialogue proclamé comme moteur de réconciliation nationale. Car il n’y a pas de réconciliation possible sans pardon, et il n’y a pas de pardon sans établissement des responsabilités.

Charles Nestor NKANY
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