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Estelle Ondo décline la politique du Gabon en matière de gestion des forêts à la 12ème session de l’ONU sur les Forêts
Publié le vendredi 12 mai 2017  |  Le Nouveau Gabon
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© Autre presse par DR
La ministre de l’Economie forestière, Estelle Ondo
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La ministre de l’Economie forestière, Estelle Ondo a pris part à la 12ème session des Nations Unies sur les forêts, du 1er au 5 mai dernier, au siège des Nations Unies à New York (Etats-Unis), où elle a présenté les initiatives entreprises par le Gabon dans le secteur de la forêt.

Le membre du gouvernement gabonais a fait savoir à l’assemblée que l’éradication de la pauvreté, la sécurité alimentaire et l’implication des femmes constituent les grands axes de la politique menée pas son pays dans ce secteur. Elle a ainsi indiqué les objectifs poursuivis par ces initiatives, qui visent à concilier la gestion durable des forêts et la lutte contre la pauvreté pour la sécurité alimentaire.

Dans ce cadre, le Gabon, dans sa politique nationale a consignée cette politique dans le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), à travers son pilier «Gabon Vert». Lequel pilier, avec l’élaboration du Plan national d’affectation des terres présente les attributions et les usages sur l’ensemble du territoire national. Et conformément à cette politique, près de 90% des forêts gabonaises sont aménagées, soit dans un processus de concessions forestières, soit dans les aires protégées.

En outre, a-t-elle soutenu, «le secteur bois constitue le deuxième employeur après l’Etat ; c’est vous dire l’importance de ce secteur pour le pays». Et de poursuivre : «l’interdiction d’exportation des grumes, décidée en 2009, par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba a permis de réduire les superficies annuelles parcourues par l’exploitation forestière ». Elle a par ailleurs indiqué que « cette décision avait pour objectif de promouvoir la transformation locale de l’ensemble de la production de bois et, par conséquent, booster la création d’emplois».

Désormais au Gabon, «afin de permettre à l’exploitation forestière de contribuer au développement local, le gouvernement a également décidé que chaque opérateur négocie et signe un cahier de charges contractuelles avec les populations riveraines. Les montants ainsi récoltés sont affectés à la réalisation des projets collectifs décidés par les populations elles-mêmes».

A propos des forêts communautaires, Estelle Ondo a indiqué que ces aires instaurées par le Code forestier promulgué en 2001, ont pour objectif de permettre aux communautés locales de participer à la gestion durable des ressources forestières.

A ce jour, près de 150 000 hectares, représentant 30 forêts communautaires ont été attribuées dans ce cadre, et dans lesquelles, diverses activités sont menées. Le Gabon a également lancé le processus de développement du secteur des produits forestiers non ligneux dont la valorisation pourrait directement bénéficier aux communautés rurales.

L’ensemble de ces actions est soutenu par des initiatives visant à améliorer la gouvernance du secteur forestier. C’est ainsi que le Gabon a engagé des négociations APV/FLEGT avec l’Union Européenne, aux fins d’assurer la légalité de l’ensemble de sa production.

Parallèlement, le gouvernement a lancé le processus d’élaboration d’un nouveau Code des Eaux et Forêts. Il consistera à renforcer la politique du pays et de démontrer, par la même occasion, le ferme engagement de faire de la forêt, la pierre angulaire de son développement durable.

En matière de sécurité alimentaire, «le Gabon a décidé d’assurer une sécurité alimentaire durable pour ses populations, dans le respect des principes d’agriculture raisonnée ; ceci à travers l’essor des filières agricole et d’élevage. Les terres propices aux cultures ont été évaluées à environ 5,2 millions d’ha, pouvant être exploitées sans déforestation significative. Ce potentiel apparaît harmonieusement distribué sur l’ensemble du territoire.», a-t-elle expliquée.

De manière précise, Estelle Ondo a indiqué que plusieurs mesures ont été prises pour assurer le développement durable de l’agriculture au Gabon, notamment par la pratique de normes et procédures minimisant les impacts sur l’environnement ainsi que le respect des dispositions du Plan national d’affectation des terres.

Abordant enfin la situation de la femme, la ministre de l’Economie forestière a édifié l’assistance sur le bien-fondé de la décision prise par chef de l’Etat, de décréter la période 2015-2025, comme étant celle de la décennie de la femme gabonaise. A ce sujet, a-t-elle soulignée, «il a été question d’identifier les problèmes, les étudier et prendre des décisions concertées et inclusives. Le premier rapport qui a été présenté en mars 2015 avait établi un véritable diagnostic de la condition féminine au Gabon, en même temps qu’il a rappelé les préoccupations et les attentes des femmes et jeunes filles du pays».

Hormis ce diagnostic, elle a relevé que ce rapport a également listé différentes recommandations destinées à améliorer la situation de la femme au Gabon, ainsi qu’un plan d’actions décennal en vue de favoriser son autonomisation et rendre ainsi cette ‘’décennie de la femme’’ concrète par une plus grande égalité des chances.

Stéphane Billé
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