Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

CNSS : grève de la faim et nouvelles contestations
Publié le mercredi 9 avril 2014   |  Gabon Review


CNSS
© Autre presse par DR
CNSS : grève de la faim et nouvelles contestations


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Alors que le paiement de leurs droits est annoncé pour le lundi 14 avril prochain, des anciens agents la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) observent depuis lundi 7 avril 2014 une grève de la faim sur le parvis de la cathédrale Notre Dame de l’Assomption, à Libreville. Le ministre Brigitte Anguillet Mba s’est précipité sur les lieux.

Le mercredi 2 avril 2014, au cours d’une réunion dirigée par le ministre de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale, en présence du ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles, le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et les représentants des ministères du Travail et de la Fonction publique, il avait été reconnu par l’Administration que les droits de 458 anciens agents de la CNSS n’avaient pas totalement été payés. Ce à quoi, Brigitte Anguillet Mba avait répondu par la promesse du paiement intégral desdits droits dès le lundi 14 avril prochain.

En effet, devant des centaines d’agents pour le moins remontés dans la salle «Bercy» de l’immeuble Arambo abritant le ministère de l’Economie, l’on s’était accordé à reconnaître que l’Etat devrait débourser environ 1,98 milliard de francs CFA pour espérer contenter les individus concernés.

Si au terme de la rencontre les différentes parties s’étaient accordées sur le principe, d’autres points parmi les dix déjà évoqués suscitent encore de vives revendications. Et au nombre de ceux-ci, le paiement des droits légaux sur la base du «dossier éclaté» y relatif. Toute chose que revendique depuis la matinée du lundi 7 avril, une dizaine d’anciens agents de la CNSS par le biais d’une grève de la faim.

«Depuis le début de notre contentieux avec l’Etat, 14 personnes ont déjà perdu la vie à cause de l’injustice à laquelle ils ont dû faire face. Aujourd’hui, nous sommes aussi ici pour mourir en réclamant nos droits et rien d’autre. Nous n’en voulons à personne, même pas à Désiré Lasségué qui pense être un demi-dieu, ni aux parents, amis et connaissances du pouvoir qui, après avoir déjà reçu des millions de l’Etat, en attendent encore d’autres. Les déflatés de la CNSS exigent le paiement intégral et total de leurs droits légaux, selon les vrais calculs que nous avons faits lors des travaux avec des experts de la CNSS et du Budget», a confié l’une des femmes grévistes, remerciée après 33 ans de services dans les hôpitaux de la CNSS et contrainte de payer plus d’un million de francs CFA de «trop perçu».

A l’arrivée du ministre Brigitte Anguillet Mba sur les lieux de la grève, en présence de l’archevêque Basile Mve Engone, les déflatés de la CNSS lui ont dit l’objectif de leur privation de nourriture entamée un jour auparavant. «Madame le ministre, vous nous avez promis le règlement de notre situation dans les plus bref délai. Mais le paiement qui a été annoncé pour le 14 avril ne nous convient pas, dans la mesure où plusieurs anciens agents se sentent lésés quant aux modalités dudit paiement. Le dossier qu’on nous a présenté comme étant un dossier éclaté, n’en n’est pas un. Il aurait dû faire apparaître la catégorie, la fonction et l’ancienneté dans le service de chaque bénéficiaire. Or, ce n’est pas le cas. Payez-nous ce que vous nous devez et vous n’entendrez plus parler de nous. On ne peut pas comprendre qu’une infirmière d’Etat, un spécialiste, soit moins payée que l’aide soignante ou la ménagère à la CNSS ; et que des agents de même catégorie et ayant la même ancienneté ne bénéficient pas des mêmes avantages», s’est insurgé un autre gréviste.

Pour le ministre, la nouvelle montée au créneau des anciens agents de la CNSS est à l’antipode de l’idée d’une volonté du gouvernement de balayer d’un revers de la main les promesses faites il y a une semaine. «Vos syndicats et vous-mêmes avez pourtant accepté à Arambo les closes du 2ème point des discussions selon lesquelles une liste était en mouvement, et pour ce faire nous avons appelé certains de vos leaders syndicaux à attendre la livraison des documents relatifs au comité de suivi qui devrait être faite au cours de cette semaine. De plus, les mêmes responsables m’ont adressé une correspondance pour me proposer la mise en place de deux sous-commissions : celle chargée de la vérification des acquis conventionnels et droits légaux et celle chargée de la négociation de l’indemnité transactionnelle», a rétorqué Brigitte Anguillet Mba pour répondre à l’interpellation des grévistes, avant de leur promettre une nouvelle consultation avec les différentes parties impliquées dans cet épineux dossier qui dure déjà plus de 7 mois.

Il s’agira notamment pour les agents déflatés de transmettre au cabinet du ministre, dans les heures qui viennent, les documents et une liste exhaustive des différents points d’achoppement, pour la régularisation de leur situation avant la date du 14 avril 2014, ainsi que l’a promis par le membre du gouvernement. Gageons que ça marche cette fois.

 Commentaires