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Dialogue politique : Quid du lien avec l’avenir institutionnel
Publié le lundi 8 mai 2017  |  Gaboneco
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Au Gabon, la crise électorale, on n’en finit pas d’en parler. Le président Ali Bongo Ondimba dont le pouvoir est plus que jamais contesté par la frange de l’opposition la plus crédible, a jugé utile dans le but, dixit ABO, de réconcilier les Gabonais avec eux-mêmes, d’initier un dialogue national qualifié d’inclusif et sans tabou. Quel que soit l’issue de celui-ci affirment de nombreux analystes de la vie politique gabonaise, le problème de fond n’aura pas été évoqué, à savoir celui se rapportant à la démocratisation du pays de manière générale qui passe par la refonte des certaines institutions chargées de l’organisation des opérations électorales. Analyse.

De quoi donner du tournis aux adeptes du sur-place et à tous qui marquent une franche frilosité devant les mouvements de l’histoire. Sans affirmer que l’œuvre du Congolais Collinet Makosso portant sur la Constitution congolaise et affirmant l’existence aux côtés des trois pouvoirs traditionnellement admis : « Exécutif, Législatif et Judiciaire », d’un quatrième qui n’est pas, comme vous l’attendiez la Presse, mais plutôt le pouvoir moral, représente à nos yeux une panacée ; nous avons envie d’admettre que nos textes de loi pèchent encore très souvent par leur inadaptation à notre contexte et à l’évolution du temps et des sociétés.

Comment par exemple accepter que l’on refuse au nom d’un égoïsme viscéral de considérer le fauteuil présidentiel comme celui de tous les citoyens porteurs d’un véritable projet de société et adoubés de surcroît par leurs compatriotes ? Comment continuer à concevoir qu’alors que nos Etats sont composites et bardés de femmes et d’hommes capables de les gérer, il n’y ait qu’une « seule race » d’individus en qui l’on devrait reconnaître quelle qu’en soit la manière, le droit à se pérenniser au pouvoir ?
C’est que les problèmes auxquels fait face notre classe politique sont d’abord liés à des questions de mentalité avant que d’être des problèmes institutionnels, car les textes auxquels nous faisons référence dans le fonctionnement de nos institutions sont à la limite irréprochables. Que fait-il alors pour que nous évitions de porter ad vitam-aeternam nos péchés comme des boulets ?

Certainement que l’on commence par s’armer d’honnêteté, même si cela n’est pas le propre du politique, habitué aux coups bas, que l’on s’empresse de reconnaître par exemple à autrui, si autrui a réellement bénéficié de la confiance du grand nombre, sa victoire pour nous éviter les évènements malheureux souvent connus, mais que l’on élabore des modalités de nomination de personnalités à la tête d’institutions régulatrices des questions électorales irréprochables. Nos Etats, déjà si faibles d’un point de vue socio-économique, ne devraient pas s’accommoder de crises politiques à répétition ou qui perdurent. Pas plus qu’ils ne doivent pas continuer à être perçu comme des curiosités par la communauté internationale par ces temps de mondialisation et de globalisation qui nous impose d’adopter des comportements standards. Non pas qu’il faut que nous nous muons en un autre Etat, mais simplement faire remarquer que nous sommes tous confrontés aujourd’hui plus qu’hier au jugement du voisin dans ce village planétaire.

Pourquoi ne pas, si l’on en sent la nécessité, revoir certaines de nos dispositions constitutionnelles et les adapter à nos us et coutumes pour être par exemple en phase avec notre « vivre ensemble » au lieu de poursuivre sur notre lancée quand bien même l’on n’imagine aisément les limites de notre action ? Pourquoi ne pas faire asseoir les constitutionnalistes comme au Congo voisin pour leur demander de plancher sur des questions vitales en relation avec leurs compétences pour ne pas avoir à se rassembler inutilement tout le temps sans que personne ne croit en réalité à ce qui de fait ou se dit ?

Il y a lieu de penser que si la sagesse africaine manifeste chez les détenteurs du pouvoir traditionnel venait à illuminer les esprits de ceux qui ont en mains le destin des communautés, il y aurait moins de crises et nos pays se porteraient mieux que de nos jours. A nous de déterminer les contours de l’exécution de nos idéaux ensemble sans complaisance en nous servant du socle culturel qui est le nôtre tout en reconnaissant à chacun d’entre nous ses mérites pour ne pas que l’on continue à regretter de voir nos libertés et nos choix intimes violées. N’est-ce pas, parce que cela n’est pas souvent le cas, que certains n’ont pas d’autres moyens que de recourir à la violence qui est en soi l’expression d’une certaine faiblesse. En ce qu’elle détruit plutôt que d’arranger en radicalisant les positions et développant la rancœur chez des êtres qui ont quelquefois juré de ne plus jamais s’aimer ?

Dounguenzolou
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