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Journée mondiale de la Liberté de la presse : Des questions !
Publié le vendredi 5 mai 2017  |  Gaboneco
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Dans le monde entier ET au Gabon en particulier, les Hommes de presse étaient une fois de plus à l’honneur avant-hier, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse. Histoire de revisiter la définition, s’il n’y en a qu’une, de cette expression très usitée, mais dont on a quelquefois du mal à cerner les véritables contours. Parler de liberté de la presse revient à notre humble avis à évoquer la liberté d’opinion défendue par la Déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948, la liberté d’opinion reconnue à tout individu quel qu’il soit. Est-ce le cas en ce début de XXIème siècle ? La question mérite d’être posée !

En dehors de cérémonies festives de tout temps organisées pour joindre l’utile à l’agréable, s’il est une chose dont on doit nécessairement se rappeler chaque fois que cette journée est célébrée, nous ne nous limiterons qu’à notre microcosme, c’est le chemin parcouru depuis qu’elle a été décrétée et les entraves à l’exercice des métiers de la presse. Surtout lorsque l’on se réfère à des textes tel celui du nouveau code de la communication gabonais qui, au lieu de marquer une avancée par rapport à l’ancien, en rajoute en tant que les peines qu’encouraient naguère les seuls journalistes ou si l’on veut, pour être respectueux des principes, les directeurs de publication, le sont également ici par les distributeurs, les imprimeurs et autres hébergeurs pour les sites web. Quel gâchis ! D’où la question de savoir pourquoi avoir pris de telles mesures si ce n’est dans le but avoué de museler une presse qui tend à s’affirmer et à se libérer davantage du joug du politique ?

Des entraves à surmonter

Des exemples comme ceux de l’intrusion de flics armés jusqu’aux dents dans les locaux du groupe « Nord Edition », plus précisément dans ceux du journal « Echos du Nord » et la déliquescence de la radio africaine Africa N°I ne sont-ils pas révélateurs d’un état d’esprit ? Les décisions sans cesse adoptées par le Conseil national de la Communication que l’on dit à tort ou à raison inféodé au pouvoir, à l’encontre de médias de la presse privée ne reflètent-elles pas une manière tranchée pour l’institution d’en découdre avec certains organes ? Et le partage à la tête du client du fond d’aide à la presse institué par feu Omar Bongo Ondimba pour faciliter l’exercice de leur métier aux journalistes de médias privés ne bénéficiant pas des subventions de l’Etat ne sonne-t-il pas comme une volonté affichée de nuire au bon fonctionnement de ceux-ci ou de les priver d’une bonne partie des ressources susceptibles de revitaliser leur action ? Autant de questions qui devaient à notre sens être abordées au cours de cette journée.

Créer l’environnement adéquat

Qu’à cela ne tienne, l’arrimage aux normes internationales que nous imposent les différents textes que nous avons avec bien d’autres signés et ratifiés, ne nous permet plus de nous conduire comme si nous étions en vase clos. C’est dire que la question centrale de la liberté de la presse qui conditionne toute avancée démocratique devrait, plutôt que d’être évoquée avec légèreté, faire l’objet d’une réflexion profonde sur les conditions dans lesquelles se meuvent au quotidien tous ceux qui ont en charge la restitution des faits d’actualité à leurs contemporains. Quand on sait que sous nos cieux encore, certains d’entre eux sont privés d’informations que l’on réserve à une certaine presse dite gouvernementale ou proche du pouvoir, même lorsque celles-ci ne sont pas placées sous le sceau du secret, ce qui se comprendrait peut- être. N’y a-t-il pas lieu de revoir l’environnement quasi-délétère dans lequel baignent et pataugent quotidiennement ces hommes des médias ?

Chacun, ses responsabilités !

Ce que l’on attend des Hommes des médias, c’est qu’ils sachent qu’ils ont un rôle de veille à jouer pleinement pour qu’ils bénéficient honnêtement des retombées morales liées à cette attitude, ne parlons pas des financières car cela renverrait à d’autres supputations. Ce que l’on attend du public, le Professeur Anaclet Ndong Ngoua l’a clairement signifié prenant l’exemple des pays scandinaves, c’est qu’ils se constituent en associations de défense de leurs intérêts de consommateurs de produits de l’information vis-à- vis des autorités politiques, des élus et des différentes institutions concernées par leur action. Et ce que l’on attend des politiques, c’est qu’ils comprennent qu’il ne sert à rien de museler aujourd’hui la presse, car au moment où internet s’installe avec ténacité dans la plupart des foyers, tout ou presque sera toujours su. C’est alors tout à leur avantage qu’ils gagneraient à suivre le mouvement en libéralisant comme cela se fait partout ailleurs en expliquant simplement aux uns et aux autres leurs droits et devoirs. Chacun face à ses responsabilités, « les vaches seraient mieux gardées ».

Dounguenzolou
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