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CEEAC : Un marché de plus de 150 millions d’habitants aux portes du Gabon
Publié le mercredi 3 mai 2017  |  Gabon Economie
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La levée de certaines barrières non-tarifaires devrait ouvrir de nouvelles perspectives pour l’économie gabonaise, caractérisée par des secteurs agricole, industriel et énergétique en pleine phase de développement.

La CEEAC est une région favorable aux investissements ainsi qu’au développement des affaires. Depuis plus d’une décennie, l’activité économique de la région est parmi les plus dynamiques du continent, avec une croissance moyenne qui tourne autour de 5% sur les cinq dernières années, malgré le repli en 2015-2016 suite à l’effondrement des cours des matières premières. L’envolée des prix des produits de base a permis pendant un moment de soutenir les économies de cet espace, mais la stabilité macroéconomique et la mise en œuvre de bonnes politiques ont contribué à soutenir la croissance.

Avec près de 120 milliards de dollars d’exportation en 2013, la sous-région CEEAC représente près de 20% des exportations africaines. Les hydrocarbures représentent dans ce portefeuille 41% du PIB et dominent l’économie de la région, suivie de près par l’activité forestière et les industries minières extractives. Et enfin, par des agro-industries centrées autour de la transformation de plusieurs spéculations : coton, café, cacao, caoutchouc, bois, manganèse, fer, et palmier à huile.

Production agricole

Pour ce qui concerne le Gabon, comme avec les premières exportations d’huile de palme vers le Cameroun, gros consommateur de cette matière première, le Gabon dispose, avec la mise en œuvre de la zone de libre-échange dans la zone CEEAC, d’un marché très porteur. En restant dans le domaine agricole, les récoltes du programme Graine ne pourront pas être entièrement absorbées localement. Des pays comme le Cameroun, la Guinée équatoriale ou encore le Tchad, pourraient également contribuer à l’écoulement de cette abondante production en devenir.

Si l’on prend le cas des entreprises installées dans la zone économique de Nkok, la masse des consommateurs de cet espace tirera certainement son épingle du jeu. Pour ce qui est des matériaux de construction, les entreprises de production du ciment, des tôles, du bois et autres fer à béton, déjà opérationnelles à Nkok, n’auront plus besoin d’expatrier leur production. Les débouchés étant présents.

Les chefs d’entreprises gabonais n’auront plus qu’à nouer des joint-ventures pour l’extension et la délocalisation de certaines activités de leurs usines dans les pays clients. Ce qui permettra de doper la production, de créer davantage d’emplois et de richesses non seulement localement mais également au niveau communautaire. Avec le développement annoncé de certaines infrastructures, notamment le transport, la fluidité des échanges permettra de doper la production de plusieurs industries.

Marché énergétique

Dans ce domaine, la stratégie de la région porte sur le plan de développement consensuel des transports en Afrique Centrale (PDCT-AC) qui inclut 14 projets prioritaires, incluant toutes les infrastructures de transport qui soutiennent le commerce international des États de la région (principaux ports, aéroports internationaux, chemins de fer, réseaux fluviaux et lacustres). Certains projets de facilitation des transports routiers ont été lancés et doivent avoir une ouverture sur d’autres corridors transafricains notamment Lagos-Mombasa, et Tripoli-Cape Town.

Dans le secteur des infrastructures énergétiques, les activités de la CEEAC visent à développer et consolider un marché énergétique régional, piloté par le Pool énergétique d’Afrique centrale (PEAC), reconnu comme cadre institutionnel approprié pour stimuler la coopération régionale et concrétiser l’engagement politique des pays membres à œuvrer ensemble pour exploiter les énormes potentialités énergétiques de la région. Les études sont en cours, en vue de la réalisation des interconnexions électriques entre les pays de la région et avec le reste de l’Afrique, notamment, à partir du barrage d’Inga (RDC), facteur majeur d’intégration entre les grandes régions d’Afrique.

Comme on le voit, le potentiel du Gabon dans cet espace reste entier et devrait encourager les hommes d’affaires opérant dans ce pays à renforcer leurs outils de production ainsi que les ressources humaines. Ce qui pourrait faire du pays l’un de ceux qui exportent le plus dans la sous-région avec le nombre d’industries installées dans la zone de Nkok et au-delà.

Avec les échanges et la circulation des produits, la levée de certaines barrières non-tarifaires, les économies de la CEEAC de manière générale et le Gabon en particulier, pourraient tirer avantage grâce à la mise sur le marché d’une masse critique de biens et produits, accessibles à tous dans une zone dématérialisée. C’est une ouverture vers de nouvelles perspectives pour l’économie gabonaise.
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