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René Ndemezo’o : «Jean Ping a remporté le scrutin !»
Publié le vendredi 28 avril 2017  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
René Ndemezo’Obiang, président de Démocratie nouvelle (DN)
Photo: René Ndemezo’Obiang, président de Démocratie nouvelle, le 17 décembre 2016.
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Bien que conscient de la victoire de Jean Ping à la dernière présidentielle, René Ndemezo’o Obiang a estimé que ce dossier ne saurait être le fil conducteur du dialogue national en cours. Pour l’ancien coordinateur de la campagne de Jean Ping, la concertation politique actuelle devrait plutôt porter sur des «réformes impersonnelles, objectives et déconnectées d’Ali Bongo».


Alors que les inconditionnels de Jean Ping l’accusent de traitrise, René Ndemezo’o Obiang ne demeure pas moins objectif sur certaines questions, quelques mois après son rapprochement «assumé» avec le pouvoir. Dans une interview parue sur Jeune Afrique, ce 27 avril, l’ancien coordinateur de la campagne de Jean Ping s’est prononcé sur certaines questions en rapport avec le dialogue national, dont il est l’un des Vice-présidents. Notamment la problématique de la limitation des mandats présidentiels.

«Le dialogue n’a pas pour objectif d’obtenir ce que l’on n’a pas obtenu par les urnes. Jean Ping a remporté le scrutin, pourtant, cela ne lui a pas permis de prendre le pouvoir. Selon moi, il est temps de mettre en place des réformes impersonnelles, objectives et déconnectées d’Ali Bongo, qui nous permettent d’avancer», a affirmé René Ndemezo’o Obiang. Ce dernier préfère que cette concertation soit axée sur d’autres questions. Par exemple sur les avantages d’un quinquennat ou d’un septennat. De la limitation ou non du nombre de mandats ?

«Ce sont ces questions qui doivent prévaloir. Nous devons débattre en nous détachant du cas d’Ali Bongo Ondimba, sinon nous allons droit aux règlements de compte et nous n’obtiendrons rien», a-t-il lancé, convaincu cependant que la question de la limitation des mandats présidentiels sera forcément évoquée. «Il sera évidemment difficile de ne pas aborder cette question. Nous en discuterons certainement le cas échéant», a-t-il souligné, avant d’ajouter : «Nous pourrions par exemple considérer que la nouvelle mesure ne concernerait que son mandat actuel et envisager qu’il puisse se représenter en 2023 pour une prolongation de cinq ou sept ans».

Cadre de concertation autour des questions politiques, les assises d’Angondjé devraient également faire la part belle aux élections législatives. Un scrutin pour lequel René Ndemezo’o Obiang s’est prononcé en faveur d’un redécoupage des circonscriptions électorales. «Oui, l’actuel découpage pose beaucoup de problèmes. Les zones urbaines ne sont pas suffisamment représentées. Une des possibilités serait de passer de 120 à 150 députés par exemple. En contrepartie, nous baisserions le nombre de sénateurs. La charge globale du Parlement resterait donc la même pour l’État», a-t-il expliqué.

De fait, l’ancien ministre a estimé que si ce redécoupage électoral est validé, les élections législatives, déjà reportées à juillet prochain, se tiendraient finalement en 2018. «La loi dit en effet qu’on ne peut pas organiser un scrutin l’année d’un redécoupage électoral. Ce qui veut dire que, si le dialogue est un succès, elles ne pourront effectivement pas se tenir en 2017», a indiqué René Ndemezo’o Obiang. «Je pense que l’on peut légitimement envisager de coupler les législatives avec les locales, qui doivent avoir lieu en novembre et décembre de l’année prochaine. De plus, ce faisant, l’Etat ferait des économies», a-t-il indiqué.

Critiqué pour sa participation au dialogue en cours, René Ndemezo’o Obiang a campé sur le bien-fondé de sa démarche. «J’ai fait le pari de croire que l’on pouvait obtenir des avancées importantes en participant au dialogue», a-t-il argumenté, persuadé que la concertation politique fera émerger de nouveaux leaders politiques. Tout comme elle pourrait participer à la formation d’un gouvernement d’union nationale.

«Je pense effectivement que c’est la suite logique du dialogue. L’opposition ne gagnera peut-être pas des ministères clés, mais il peut y avoir des ouvertures à l’Intérieur et à la Justice, avec des portefeuilles de délégués chargés de suivre la mise en application des décisions du dialogue», a conclu René Ndemezo’o Obiang.
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