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Ali Bongo à Paris, l’Ogarseai et la violation des droits de l’Homme
Publié le mardi 8 avril 2014   |  Gabon Review


Ali
© Autre presse par DR
Ali Bongo Ondimba, président de la république du Gabon


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Un an après la première manifestation pacifique de protestation des Gabonais de France pour dire «non aux crimes rituels», l’Observatoire gabonais pour la responsabilité sociétale des entreprises des administrations et des industries (OGARSEAI) se réunit ce 8 avril 2014 à la «Place Chassaigne Gognon» pour dénoncer les violations des droits de l’Homme au Gabon.

La visite de travail et d’amitié de deux jours que le président Ali Bongo Ondimba effectue à Paris ne serait pas un petit voyage tranquille. En effet, en plus de réfléchir à l’Élysée sur les mécanismes du retour de la paix en Centrafrique en tant que président de la Cemac, de discuter avec les patron des grandes firmes françaises du Medef sur les possibilités d’un modèle de partenariat économique avec les entreprises gabonaises, et de trouver un terrain d’entente avec le patron de Total, Christophe de Margerie, sur l’épineuse question du redressement fiscal dont Total Gabon a récemment été l’objet, Ali Bongo Ondimba devra prêter attention à des plaintes concernant les nombreuses «violations des droits de l’Hommes» de la diaspora gabonaise en France.

Ainsi, l’Observatoire gabonais pour la responsabilité sociétale des entreprises des administrations et des industries (OGARSEAI) et la diaspora gabonaise de France, se sont donné rendez-vous ce 8 avril 2014 à la Place Chassaigne Gognon pour dénoncer, entre autres, la brutalité policière sur les élèves et étudiants, au sein des institutions académiques gabonaises, le phénomène des crimes rituels au Gabon dont les auteurs et les commanditaires continuent de narguer les familles endeuillées, la suspension des fonds communs de manière cavalière, sans étude préalable et le non-respect des engagements de l’OCDE sur la responsabilité sociétale des entreprises Gemalto et Total au Gabon.

«La démarche que nous entreprenons est une démarche citoyenne qui concerne la lutte pour le respect des droits humains qui ont été bafoués et qui le sont toujours à travers les violences faites sur les étudiants et les élèves, à travers les violences sociales qui ont lieu en ce moment avec la suspension des fonds communs, à travers ce que nous constatons ces derniers temps notamment l’affaire Total qui est une affaire entre une famille : comme par le passé avec l’affaire Elf qui concernait Bongo père, aujourd’hui c’est le groupe Total et la même famille Bongo. Nous aimerions savoir la position du peuple gabonais dans ce jeu», a déclaré Monsieur Eyi de l’Ogarseai, joint au téléphone.

Et d’ajouter que «nous constatons que notre justice est une justice qui se veut, à mon sens, sélective, dans la mesure où même monsieur Gabriel Eyéghé Ekomie qui avait été arrêté est sorti pour un non-lieu. Tout ceci nous laisse quelque peu pantois parce qu’on ne comprend pas qu’un commanditaire ait pu bénéficier d’un non-lieu de cette manière sur un claquement des doigts, les victimes sont toujours non réhabilitées dans leurs droits».

Face à la difficulté rencontrée par leurs compatriotes restés au Gabon d’obtenir une autorisation de manifester pacifiquement et à la mauvaise foi des dirigeants qui semblent se complaire dans la politique de l’autruche, l’OGARSEAI entend condamner sans état d’âme toutes les injustices et violations des droits de l’Homme, commis au Gabon. «Cette manifestation est pour nous, une manière d’amener le président Ali Bongo Ondimba à nous écouter puisqu’au Gabon il devient impossible pour la rue de s’exprimer. Quand on demande une autorisation de manifester, elle est tout simplement refusée ou réprimée par la police. Nous ici, nous avons la chance d’être dans un pays de droit qui nous permet de dire haut et fort ce que nous éprouvons. Nous sommes conscients que monsieur Bongo ne nous entend plus, il faut bien qu’il le fasse quelque part», a déclaré Eyi.

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