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Crise postélectorale : Albert Ondo Ossa décrit les forces en présence
Publié le mercredi 19 avril 2017  |  Gabon Review
Albert
© Autre presse par DR
Albert Ondo Ossa, ancien ministre et professeur d’Economie
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Selon le président de l’Union sacrée pour la patrie (USP), la crise issue de la présidentielle d’août 2016 n’oppose pas que les deux camps représentés par Ali Bongo et Jean Ping. Deux autres sont à considérer, dont l’un d’eux, le peuple, lui apparaît plus important.

A l’USP, l’on estime que ni Jean Ping ni Ali Bongo ne sont aptes à sortir le Gabon de la crise sociopolitique actuelle. Si le premier, avec l’aide de ses soutiens, a organisé en décembre 2016 des pourparlers dont les résolutions ont de fortes chances de ne jamais être mises en œuvre, l’issue du dialogue initié par le second est tout aussi hypothétique. D’autant que l’erreur est de croire que seuls ces deux camps suffisent à résoudre le problème. Dans une interview à l’hebdomadaire L’Aube, mardi 18 avril, Pr Albert Ondo Ossa a réaffirmé qu’il existe, en réalité, deux autres camps : celui des «transhumants (militants de partis, membres des associations de la société civile organisée et autres personnalités)», et celui formé des «exclus de la République», le peuple.

Si l’économiste, ancien ministre de l’Education nationale sous Omar Bongo, a appelé à considérer davantage le quatrième camp, c’est parce que celui-ci, a-t-il estimé, représente «au moins 70% du corps électoral» gabonais. «Ce dernier camp comprend toutes les personnes éprouvées, réellement déçues par les extravagances de la nomenklatura et de leurs vraies fausses contradictions (contradictions secondaires), savamment entretenues pour abrutir le peuple et retarder autant que faire se peut l’alternance au sommet de l’Etat».

Pour Pr Albert Ondo Ossa, les camps représentés par Jean Ping et Ali Bongo représentent, en effet, un seul : celui des «apparatchik». Il s’agirait d’un camp «composé de personnes qui, en raison de leurs ressources accumulées au fil du temps, bien souvent sur le dos de l’Etat, ont réussi à s’affranchir des religieux, de la société civile organisée, des politiques, des cercles d’intelligence, réduisant le pays à une dichotomie entre les exclus et eux. Egoïstes et égocentriques, ils œuvrent allégrement pour ramener tout à eux et à faire en sorte que rien ne bouge. Ils sont de fait les complices patentés et invétérés du pouvoir en place».

Quant aux «transhumants», le troisième camp, tout aussi nuisible, aussi bien au retour de la sérénité au Gabon qu’à Ali Bongo et Jean Ping, celui-ci «est formé de personnalités issues de la classe moyenne, soucieuses de leur avenir immédiat et voulant préserver leurs statut et niveau de vie». Selon Pr Albert Ondo Ossa, ces derniers, présents aux côtés de l’opposant Jean Ping ou d’Ali Bongo et de la majorité au pouvoir, «changent de position selon la tendance, se livrent au plus offrant et se positionnent en fonction des situations contingentes». Si le président de l’USP a estimé à 25% la population des trois premiers camps, il a invité les Gabonais à comprendre à «tourner la page des deux principaux protagonistes qui réduisent le problème du Gabon à ‘‘une querelle familiale’’», pour une véritable «rupture».
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