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Corruption : Plainte contre Marie Madeleine Mborantsuo
Publié le vendredi 14 avril 2017  |  Gabon Review
Marie-Madeleine
© Autre presse par DR
Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon
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ffarés par les nombreuses incongruités entourant la construction du siège actuel de la Cour constitutionnelle, entre 2006 et 2014, Jean de Dieu Moukagni Iwangou, Marc Ona Essangui et Paul Nicolas Nguema, ont déposé une plainte contre le président de cette juridiction, le 12 avril dernier.

La période postélectorale n’est visiblement pas de tout repos pour la présidente de la Cour constitutionnelle. Déjà visée par une enquête préliminaire du parquet financier français, Marie Madeleine Mborantsuo est également au cœur d’une plainte déposée auprès de la Haute Cour de justice, le 12 avril dernier, par le président de l’Union du peuple gabonais (UPG).

«En compagnie de deux acteurs majeurs de la société civile, Marc Ona Essangui et Paul Nicolas Nguema, nous avons démarré notre nouvelle expédition contre la corruption au Gabon par la Commission dont la mission est dédiée à cette lutte», a ainsi déclaré Jean de Dieu Moukagni Iwangou. Déterminé à ne pas faire de concession à la vérité, le trio a déposé une plainte contre Madame Marie Madeleine Mborantsuo, «afin que sous la nouvelle impulsion annoncée, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite dise la vérité sur ses avoirs, et, s’élève au niveau des bonnes pratiques en usage dans les pays de bonne gouvernance».

Le président de l’UPG et les deux acteurs de la société civile fondent leur démarche sur les inscriptions budgétaires de la loi des finances des exercices 2006 à 2014. En ligne de mire : le siège actuel de la Cour constitutionnelle, dont les études nécessaires à la réalisation des opérations de construction, en 2006, se sont élevées à la somme à 350 millions de francs CFA.

Dans leur saisine, les plaignants ont déplorent que ces études aient été attribuées de gré à gré, alors que le code des marchés publics fait obligation de recourir à l’appel d’offre pour tout marché excédant le seuil 30 millions de francs CFA. Ils s’indignent également que ces études, du moins une grosse partie, aient été particulièrement confiées aux sociétés dénommées 2A et SGEI, propriété de Fabrice Albert Andjoua, fils de Marie Madeleine Mborantsuo.

Par ailleurs, Jean de Dieu Moukagni Iwangou, Marc Ona Essangui et Paul Nicolas Nguema, soutiennent que lesdites études ont fait l’objet d’une facturation surabondante, en 2010, à hauteur de 1,7 milliard de francs CFA. Aussi, les trois hommes se sont également indignés que pendant les huit ans des travaux consacrés à la construction du nouveau siège de l’institution, la Cour constitutionnelle a décidé, par son président, de louer l’immeuble de ce même président pour installer provisoirement les services de la juridiction.

«Alors que les travaux de son nouveau siège allaient à leur fin, la Cour qui se préparait à réceptionner son Palais, a curieusement décidé d’acheter l’immeuble de son président, que ce dernier lui louait. Et comme si toutes ces incongruités ne suffisaient pas, la Cour, propriétaire à venir d’un immeuble à réceptionner, et propriétaire d’un immeuble acheté, a continué à louer à son président, le même immeuble qu’elle lui avait vendu», a encore fait observer le président de l’UPG.

Autant d’incongruités ayant conduit Jean de Dieu Moukagni Iwangou, Marc Ona Essangui et Paul Nicolas Nguema, à saisir la Haute Cour de justice contre la présidente de la Cour constitutionnelle, «pour que le vice ne l’emporte plus sur la vertu».
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