Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Société
Article
Société

Prisonniers politiques : La contre-attaque de la diaspora
Publié le jeudi 6 avril 2017  |  Gabon Review
Les
© Autre presse par DR
Les barreaux de prison
Comment


Pour répondre aux autorités gabonaises qui assurent qu’il n’y a actuellement aucun prisonnier politique ou d’opinion sur le territoire national, les Gabonais de l’étranger ont organisé, mardi 4 avril en France, une conférence de presse pour dénoncer les difficiles conditions de vie vécues par des détenus, y compris des opposants au pouvoir en place, dans les geôles à Libreville.


«Si des gens ont des listes de prisonniers politiques qu’ils les fournissent et nous évaluerons ensemble ce qu’on appelle prisonnier politique dans un pays», avait exhorté, ironique, Alain-Claude Bilie-By-Nze, le ministre de la Communication, vendredi 31 mars, lors de sa conférence de presse au stade d’Angondjé. Pour lui donner la réplique, la campagne internationale Tournons la page a tenu à édifier la presse, le 4 avril à Paris, sur «les conditions carcérales et les répressions postélectorales au Gabon». L’initiative de Laurence Ndong à laquelle a pris part Enrique Mamboundou, animateur de télévision et leader du mouvement «Brakata», et d’autres anciens détenus, visait à montrer l’autre face du dialogue politique national qui se tient depuis le 28 mars à Libreville. Des assises qui, selon les organisateurs de cette conférence de presse, nient toute logique d’apaisement.

Les participants à cette conférence de presse ont notamment regretté que plusieurs mois après la réélection contestée d’Ali Bongo, ayant occasionné des centaines d’arrestations, dont plus de la moitié a été libérée, l’ancien député Bertrand Zibi Abeghe et le jeune activiste Landry Amiang soient toujours dans les geôles du pouvoir à Libreville. Pour eux, il est indéniable que ces deux détenus, les plus connus, aient été mis aux arrêts pour leurs opinions politiques. Une accusation que le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, a vivement rejeté le 31 mars, affirmant que «Bertrand Zibi Abeghe est détenu non pas pour des opinions politiques mais pour des faits qui lui sont reprochés par la justice».

N’empêche, d’autres participants à la conférence de presse de Paris, à l’instar de Christian Nkombengnondo, jeune homme d’affaires gabonais, ancien détenu résidant actuellement aux Etats-Unis, et Marceau Malekou, un jeune activiste arrêté deux fois depuis le 31 août 2016, ont décrié «les conditions inhumaines» auxquelles sont confrontés les prisonniers au Gabon. «Alors que le dialogue du pouvoir en place au Gabon a pour objectif de faire croire à une embellie, des prisonniers politiques et d’opinion sont encore par centaines entassés dans la prison centrale de Libreville, sans jugement et dans des conditions inhumaines : absence d’eau potable, un repas par jour (du poulet cru), pas d’infirmerie, détention de mineurs parmi des prisonniers adultes les exposants à des viols et autres sévices sexuels, tortures, coups et blessures par les matons à la machette rouillée etc.», ont déploré les organisateurs de la conférence de presse.

Profitant de cette sortie et de la présence de plusieurs médias français, les proche des prisonniers, parmi lesquels Fernande Ntsame Abeghe la sœur de Bretrand Zibi, et Franck Jocktane l’ami de Landry Amiang, ont invité l’opinion publique et les mouvements de défense des droits de l’Homme de continuer de «dénoncer la justice expéditive et arbitraire» et les conditions de détention déplorables subies par des hommes et des femmes dans les prisons du Gabon.
Commentaires


Comment