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Sortie de crise : L’agenda de l’UPG
Publié le mercredi 5 avril 2017  |  Gabon Review
Jean
© Autre presse par DR
Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, Président de l’Union du peuple gabonais (UPG)
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Etabli sur «le principe de vérité», qui réaffirme la prétendue victoire de Jean Ping à la présidentielle d’août 2016 et constate que c’est Ali Bongo qui est au pouvoir, l’agenda de l’Union du peuple gabonais (UPG-loyaliste) propose une sortie de crise en douze points.

Il ne s’agit certainement pas d’un énième dialogue pour tenter de sortir le pays de la crise sociopolitique née de la présidentielle d’août 2016. D’ailleurs, l’UPG de Jean de Dieu Moukagni-Iwangou ne prétend pas être habilitée à l’organiser. Pourtant, son «Agenda de sortie de crise» récemment rendue public laisse entendre que ni le pouvoir en place ni Jean Ping, ayant organisé son Dialogue national pour l’alternance (DNPA) en décembre 2016, ne sont légitimes quant à la convocation d’assises nationales. Les deux camps n’ont pas montré de réelle volonté de sortir du bras-de-fer dans lequel ils sont engagés depuis sept mois. Or, sept mois c’est long, et «le jeu de posture» dans lequel Jean Ping et Ali Bongo sont installés est loin d’être bénéfique à la cohésion du pays.

Aussi, cet «agenda sérieux», qui tient sur 12 points apparaît pour le président de l’UPG dite «loyaliste» comme «une approche méthodique qui indique, identifie et montre la voie qui doit permettre au Gabon, à la fois de rétablir la vérité du 31 août et de nous projeter vers l’avenir de manière responsable, sans concession». Il s’agit notamment, a précisé Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, d’amener à la table de négociation «le pouvoir en place qui est minoritaire, l’opposition qui est majoritaire et la société civile». Au cours des travaux, diverses questions seront abordées, parmi lesquelles : l’abandon des poursuites engagées à l’encontre de toutes les personnes arrêtées ou détenues, l’amnistie et la réhabilitation des personnes condamnées dans le cadre de la contestation de la réélection d’Ali Bongo ; la mise en place d’un fonds inscrit au budget de l’Etat pour porter assistance aux familles endeuillées et garantir l’indemnisation des victimes.

De même, la construction d’un mémorial aux personnes mortes pour la patrie, avec l’intégration de la date du 31 août dans les évènements de la République à commémorer ; la dissolution de la Garde républicaine «qui est sortie de ses missions» le 31 août 2016 et la poursuite des donneurs d’ordre, «pour apaiser la conscience collective et prévenir tout sentiment de vengeance ou de récidive».

A l’UPG, le devoir de vérité passe nécessairement par l’ouverture d’une enquête indépendante, pour identifier le bilan de l’assaut donné contre le quartier général de Jean Ping, et faire le point des opérations menées sur toute l’étendue du territoire. Mais le parti, membre de la Coalition national pour nouvelle République tissée autour de l’ancien président de la commission de l’Union africaine, propose également de limoger toutes les personnalités investies d’une mission électorale, ayant délibérément posés des actes contraires aux obligations de leurs charges, et entrainé ou concouru aux troubles. Le parti propose également «la refonte complète du fichier électoral, le redécoupage des circonscriptions électorales, l’institution du vote à deux tours, et la limitation à deux du nombre des mandats présidentiels».

Au bout des travaux souhaités par l’UPG, «l’ouverture d’une période de transition d’une durée maximale de vingt quatre mois, ainsi que la mise en place d’une autorité de transition, conduite par un président désigné par consensus par les parties prenantes». L’objectif étant de garantir la continuité de l’Etat. Si le Parlement restera en l’état pour n’être renouvelé qu’au terme de la période de transition, l’UPG suggère que les présidents de la Cour constitutionnelle et de la Cenap soient remplacés.

Si certains peuvent s’inquiéter de la garanti du suivi des résolutions issues de l’Agenda, le parti de Moukagni-Iwangou a dit placer sa confiance dans l’Organisation des Nations Unies (ONU), qu’il présente comme le «réceptacle de la solidarité internationale», qui est «investie de la mission de garantir la paix dans le monde, paix mise à mal dans notre pays». Enfin, l’objectif principal de cette concertation est de «sacrifier au devoir de vérité, pour que le vice ne l’emporte plus sur la vertu».
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