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Filière bois : la participation du secteur à l’économie est en constante croissance
Publié le vendredi 24 mars 2017  |  Gabon Economie
Industrie
© Autre presse par DR
Industrie du bois : perspectives optimistes pour la SNBG
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Selon une étude conduite par la Banque mondiale, sur une requête du gouvernement formulé en novembre 2015, d’évaluer l’impact de la mesure d’interdiction d’exportation des grumes sur la forêt, l’industrie du bois et l’économie gabonaise, il ressort que la participation de la filière à l’économie est en constante croissance depuis six ans

Selon ce rapport, «Le nombre d’emplois dans l’industrie du bois a doublé, le nombre d’entreprises de transformation a augmenté, et cette interdiction d’exportation des grumes a permis d’éviter des émissions de gaz à effet de serre de l’ordre de 69 millions de tonnes de CO2 équivalent », précise Sylvie Dossou, représentante résidente de la Banque mondiale au Gabon.

Ainsi, avant 2010, souligne le rapport, la consommation des industries du secteur oscillait entre 1,2 et 1,5 million de m3 de grumes par an. A ce jour, celle-ci a pratiquement doublé avec une production annuelle de 2,5 millions de m3 de bois transformé. Au-delà de ces chiffres prometteurs, l’étude révèle également que la production nationale de grumes a chuté de manière drastique et que les recettes fiscales générées traditionnellement par le secteur ont connu un effondrement.

Dans ce registre, on peut également citer la baisse du prélèvement à l’hectare, la perte de technicité dans l’exploitation forestière, la chute de la formation du personnel, la déliquescence des équipements destinés à l’exploitation forestière, et l’essor de l’informel dans la filière, notamment au niveau domestique.

Décidée en Conseil des ministres le 5 novembre 2009 et mise en application intégralement à partir du 15 mai 2010, la décision d’interdiction d’exportation de bois bruts est en vigueur depuis 7 ans. Elle procédait de la volonté du gouvernement de créer localement de la valeur ajoutée par la formation d’un tissu industriel national dédié à la transformation du bois. Cette volonté de sortir le Gabon du système de rente forestière a été saluée par plusieurs observateurs, même si elle a jugée de brutale et insuffisamment préparée.

Ils mettaient en avant, des questions de main d’œuvre qualifiée en flux tendus. En outre, pour accompagner l’obligation de transformation du bois faite aux industriels, ils avaient estimé qu’il aurait fallu créer des débouchés nationaux pour ces produits transformés et créer ainsi un système auto-entretenu. Avec par exemple, le lancement d’un vaste programme public de construction de logements en bois durables concomitamment à l’entrée en vigueur de la mesure d’interdiction aurait fait sens et constitué un débouché naturel pour la filière en même temps qu’il aurait permis de résoudre le déficit en logement évalué à 200 000 unités.

Enfin avaient-ils ajouté, «s’il apparaît clair que maintenant qu’il s’est prononcé en faveur de l’interdiction d’exportation de grumes l’Etat ne doit pas reculer, il devient urgent qu’il prenne des mesures supplémentaires pour booster la transformation locale de bois. Il pourrait à court terme abonder le fonds de soutien au secteur et à moyen terme proposer une fiscalité intelligente et incitative pour la réalisation d’investissements partout sur le territoire».
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