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Le gouvernement gabonais propose une Cour arbitrale pour réguler les relations entre le secteur bancaire et les pouvoirs publics
Publié le lundi 20 mars 2017  |  Agence Ecofin
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© Autre presse par DR
Le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet
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Les incidents enregistrés le 14 mars 2017 chez Orabank étaient au centre des échanges d’une rencontre entre le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet (photo), et les professionnels de banques regroupés au sein de l’Association des professionnels des établissements de crédit (Apec).

Dans sa volonté d’assainir les relations avec le secteur privé, le Premier ministre a tenu cette réunion pour rétablir la confiance vis-à-vis des opérateurs du secteur bancaire. C’était aussi l’occasion de s’imprégner des problèmes auxquels font face les établissements financiers au Gabon.

Au nom du président de la République, Ali Bongo Ondimba, le gouvernement, par la voix du Premier ministre, a condamné fermement les violences qui ont été perpétrées sur les employés d’Orabank et leur a exprimé sa profonde compassion. Une enquête devrait être ouverte pour que la lumière soit faite sur ces événements que le Premier ministre a jugés « totalement inacceptables ».

Emmanuel Issoze Ngondet a donné la parole à tous les responsables d’établissements bancaires présents à cette rencontre. Chacun a décliné la nature des rapports qu’il souhaiterait développer entre le secteur bancaire, la justice et l’Etat gabonais. Au titre des pistes de solutions le chef du gouvernement a proposé la mise en place d’une Cour arbitrale de justice. Cette instance judiciaire aura pour mission de réguler les relations entre le secteur bancaire et les pouvoirs publics.

Pour rappel, le 14 mars 2017, des éléments des forces de police nationale assistant dans le cadre d'une réquisition de la force publique, Me Robert Ntchoreret Ongonwou, huissier de Justice, ont procédé à un certain nombre d'actes aux fins de saisie-vente de biens appartenant à la société Orabank. Ceci en exécution d'un jugement de la Chambre commerciale du tribunal de première instance de Libreville datée du 13 janvier 2017. L'exécution de cette réquisition de la force publique a fait apparaître des irrégularités notamment l'interpellation du responsable d'une agence Orabank.

Le ministère de l’Intérieur a ordonné une enquête afin de faire toute la lumière sur ces événements du 14 mars. Dans l'attente des conclusions de l'enquête, des mesures conservatoires ont été prises à l'encontre du directeur de la Sécurité publique et de l'ensemble des éléments ayant participé à cette opération.

Sylvain Andzongo
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