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Entrepreneuriat : le financement solidaire, encore inexploré !
Publié le mercredi 15 mars 2017  |  Gaboneco
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L’entreprenariat au Gabon enregistre certes un succès significatif, toutefois la question de l’accès aux financements demeure la gosse épine sous le pied des entrepreneurs nationaux.
Entre 30 et 60%, voici le taux de succès du financement solidaire dans les régions qui ont déjà tâté l’expérience innovante. La science, l’art, l’architecture en passant par la restauration ou encore l’agriculture pour ne citer que ces domaines, les financements participatifs envahissent plusieurs secteurs de la vie quotidienne. Sous-exploité en Afrique en raison de la faible promotion et de l’inexistence des plateformes dédiées, ce modèle de financement concerne toute la chaine, de l’idée à la formalisation du projet. Il supplante le canal des banques traditionnelles dont le rôle dans le développement des nouvelles entreprises est de plus en plus critiqué. Qu’il s’agisse des mécanismes offerts par les business Angels (Investisseurs providentiel) ou du crowdfunding (financement participatif) pour ne citer que ces deux modèles de financements solidaires, le principe est simple.

Dans le premier cas, c’est une personne physique qui investit à titre individuel dans le capital d’une entreprise innovante, à un stade précoce de la création ou en début d’activité, période la plus risquée de l’investissement, et met à disposition ses compétences, son expérience, ses réseaux relationnels et une partie de son temps pour accompagner. En ce qui concerne le second cas, il s’agit d’un groupe d’individus éparpillés à différents endroits qui contribuent au financement de l’entreprise. Souvent affiliés à une association ou mis en relation par le canal d’une plateforme dédiée de financement solidaire ou participative, les promoteurs à la recherches d’un capital de démarrage trouvent leur compte d’une manière ou d’une autre. Bien qu’étant en vogue dans d’autres régions du monde, en dépit de l’émergence d’une nouvelle classe d’entrepreneurs jeunes et motivés, la question de l’accès aux financements pour le développement des projets s’impose comme une préoccupation généralisée aux jeunes opérateurs économiques locaux.

Si l’aide privée et publique tend à surmonter cette faiblesse, sa pérennité pose toutefois problème. Ainsi, malgré l’acharnement et le dévouement relatif à la question de l’entreprenariat, l’implication d’incubateurs comme Agir pour une jeunesse autonome (APJA) ou Junior Achievement Gabon (JA Gabon), c’est par le canal de financement traditionnel comme l’autofinancement, le prêt bancaire ou les fonds de garanties que la nouvelle génération d’entrepreneurs parvient à réaliser ses projets. Loin de du circuit traditionnel de financement qui fait, le plus souvent, intervenir la banque, le financement solidaire et ses composantes se présentent comme une alternative non seulement innovante mais encourageante. Certes, cette approche n’est pas déterminante, mais ces mécanismes de financement offrent une large ouverture sur un projet ou un produit. Ici, on est loin de l’approche restreinte et classique qui donne à la banque un droit de décision exclusive. Bien au contraire, un refus d’un participant peut être compensé par l’adhésion au projet d’un autre. Les investisseurs agissent en raison du caractère novateur et réalisable du projet.

Michael Moukouangui Moukala
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