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Véolia a augmenté le tarif de l’électricité de 75,23% au Gabon en 20 ans
Publié le vendredi 10 mars 2017  |  Gabon Actu
Guy
© Autre presse par DR
Guy Bertrand Mapangou, ministre de l’Eau et de l’Energie
Jeudi 9 mars 2017, à Libreville.
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Libreville, Gabon – Le groupe français Véolia qui a conclu en 1997 un contrat de concession de 20 ans pour gérer la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a augmenté le prix de l’électricité au Gabon de +75,23% et de +48,2% pour l’eau en 19 ans d’activités, a annoncé jeudi dans une conférence de presse à Libreville le ministre gabonais de l’Eau et de l’énergie, Guy Bertrand Mapangou.

« Les tarifs ont augmenté de +75,23% pour l’électricité et +48,2% pour l’eau en 19 ans », a affirmé le ministre de tutelle faisant le bilan de la concession accordée au groupe français.

La plus forte hausse durant la période est intervenue en 2009. Elle était de 14,9%. Elle avait pour but de réaliser des travaux de développement du service public. « Cette hausse tarifaire a généré entre 2009 et 2016 plus de 120 milliards de FCFA de recettes ans les caisses de la SEEG », a reconnu le ministre.

« L’autofinancement n’a pas été assurée sur la période », a regretté M. Mapangou ajoutant dans ce constat chaotique que « le taux de desserte des usagers en eau potable et en énergie électrique a augmenté dans les centres urbains. Cependant, la progression a été faible pour les centres isolés, avec seulement 12 et 8 localités respectivement desservies en électricité et en eau ».

Selon le ministre « l’engagement de la SEEG était de desservir 30 en eau et 21 en électricité ». « La concession n’a pas développé et maitrisé les réseaux urbains de distribution d’eau et d’électricité et n’a pas pu réaliser l’objectif relatif à la qualité technique des services concédés et leur bonne gestion administrative et commerciale », déplore Guy Bertrand Mapangou, dans une voix grave.

« D’une manière générale on note que les engagements pris par le concessionnaire n’ont pas été tenus », conclu le patron du ministère de l’eau et de l’énergie.

Le ministre a regretté que près de 60 ans après son indépendance, le Gabon produit à peine 670 Mgw d’électricité alors que la demande nationale est de 1500 Mgw. Concernant l’eau, le Gabon produit 240 000 m3 d’eau pour un besoin de 350 000 m3 d’eau.

Ces statistiques auraient considérablement progressé durant la période de la concession grâce à des investissements massifs de l’Etat. Le gouvernement affirme avoir investi durant la période de la concession 635 milliards de FCFA. La cagnotte a permis de construire des barrages hydroélectriques (Poubara, 250 milliards de FCFA), des centrales à gaz (Alenakiri pour 57, 9 milliards de FCFA et Port-Gentil pour 37 milliards de FCFA) des châteaux et des conduites d’eau potable.

Malgré les graves manquements de Véoilia, l’Etat a signé un nouvel accord de 5 ans avec le groupe français pour assurer la transition entre l’ancienne concession et la nouvelle qui sera conclue au terme des 5 prochaines années.

L’accord de transition est un contrat d’affermage par lequel l’Etat réalise des investissements pour construire des infrastructures. Il les met à la disposition de l’entreprise pour gestion et rétribution à l’Etat d’une redevance. La principale différence avec la concession en cours d’expiration c’est que le contrat d’affermage prévoit des indicateurs de performance et des pénalités en cas de défaillance.

Guy Bertrand Mapangou a laissé croire qu’après les 5 prochaines années, l’Etat pourrait lancer des appels d’offres internationaux pour soumettre ce secteur à la concurrence.

Martin Safou
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